Toulouse dans la douleur

Par Rugbyrama
  • Picamoles - Trevise Toulouse - 20 octobre 2012
    Picamoles - Trevise Toulouse - 20 octobre 2012
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Longtemps malmené et sanctionné à outrance, Toulouse a malgré tout réussi à se sortir du piège de Trevise grâce à l'apport de son banc de touche (33-21).

Toulouse qui gagne à Trévise, le tableau n’a rien de surprenant, même si le bonus offensif a été oublié en route. Mais compte tenu du déroulement des débats, finalement, les quatre points ne sont déjà pas une si mauvaise affaire. Car des copies sont à revoir. A commencer par celle des Toulousains qui ont joué le premier acte. Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Sur les sept pénalités concédées, six (3e, 10e, 12e, 15e, 25e, 34e) ont été converties au pied par Burton - auteur de tous les points des siens avec un sans faute à la clé -, la septième intervenant sur un soutien offensif un peu trop virulent alors que Toulouse était en position de marquer (18e).

Une fois ces bases posées, il est alors permis de s’interroger sur la prestation douteuse de M. Hodges. Avertis à la sixième pénalité concédée, comme les Trévisans, les Toulousains ont en revanche dû attendre quatre pénalités supplémentaires pour voir Barbieri écoper d’un carton jaune (49e), quand Tolofua faisait immédiatement les frais de la sévérité du référé (34e), de même que Clerc (47e). Permissif dans les zones de rucks, sur les lignes de hors-jeu et en mêlée avec les Italiens, ce dernier n’a en revanche rien laissé passer aux Toulousains, menés à la pause (18-9).

Trévise, le "petit" qui s’offre le scalp de l’équipe la plus titrée du continent, ça a de la "gueule" comme on dit. A condition de ne pas avoir l’impression que tous les moyens sont bons pour créer des surprises. Certes largement en-dessous au cours du premier acte, les Toulousains, qui ne demandaient pas d’être aidés, ne pensaient pas non plus faire l’objet d’une fronde arbitrale.

Coaching gagnant

Dans ces conditions, mieux vaut faire le nécessaire sur le pré en jouant à son véritable niveau. Dès lors, les murs des vestiaires ont dû trembler… Et le staff rouge et noir n’a d’ailleurs pas tardé à annoncer la couleur et faire tomber les sanctions. 42e minute: Steenkamp, Botha (qui reste sur le pré après avoir remplacé Tolofua), Johnston, Maestri et Poitrenaud entrent en jeu. Et là, la musique n’a pas du tout été la même. Surtout de la part du pack qui a littéralement broyé son homologue trévisan, l’humiliant sur chaque mêlée, peu importe l’auteur de l’introduction. Un coaching pertinent pour ne pas dire plus, Toulouse inversant la situation, non sans mal, en dix minutes avec trois essais à la clé (54e, 59e, 63e : 21-33).

Seulement, les coéquipiers de Dusautoir, sorti blessé au même titre que Picamoles, Botha et Steenkamp, ont cruellement manqué de maîtrise en fin de rencontre, Tolofua se faisant même expulser sur un temps fort (76e). Toulouse s’empare malgré tout de la tête de sa poule mais cet épisode italien vient lui rappeler que jouer une mi-temps ne suffit pas toujours, quels que soient les aléas.

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