Montpellier, le plus bel hommage

Par Rugbyrama
  • Joie Montpellier - 19 janvier 2013
    Joie Montpellier - 19 janvier 2013
Publié le Mis à jour
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Historique: Montpellier se qualifie pour la première fois en quart de finale après avoir disposé de Toulon (23-3). Un hommage magnifique pour Eric Béchu.

Au nom d’un homme. Montpellier a rendu le plus bel hommage à Eric Béchu, son ancien entraîneur disparu mardi, en battant largement Toulon (23-3), une performance qui les qualifie pour la première fois pour les quarts de finale de la H Cup. Une entrée dans le gotha européen à laquelle a participé Béchu, qui avait, avec Fabien Galthié, emmené le MHR en finale du Top14 en 2011. Deux ans après, l’équipe héraultaise confirme sa croissance, elle qui a su ne pas s’éparpiller, ne pas trop en faire mais s’investir à bon escient dans ce qui était pour Montpellier un huitième de finale.

Il a pourtant fallu quelques minutes au MHR pour prendre la mesure de ce match à enjeu et à forte charge émotionnelle. Soutenu par un stade Yves-du-Manoir paré de blanc en la mémoire de qui vous savez, les hommes de Fabien Galthié et Mario Ledesma ont réagi avec aplomb à l’ouverture de Wilkinson sur pénalité (0-3, 5e). Il était impossible à ce moment-là d’imaginer que ces trois points seraient les derniers des Toulonnais. Mais tout à fait envisageable d’assister à une rencontre parfaite des Montpelliérains dans l’engagement physique, donnée mise en exergue par Galthié dans l’avant-match et répercutée sur le terrain par la montée de Mamuka Gorgodze – énorme cet après-midi – en deuxième ligne et la formation d’une troisième ligne XXL avec Beattie encadré par Bias et Tulou.

Paillaugue, homme à tout faire

Dès la première touche dans les vingt-deux mètres adverses, Montpellier a su s’appuyer sur sa puissance en créant plusieurs points de fixation avant de regarder Trinh-Duc manœuvrer pour Combezou, venu à hauteur prendre l’intervalle pour un essai imparable (7-3, 8e). Cinq minutes plus tard, la même méthode faillit reproduire les mêmes effets mais la diagonale de Trinh-Duc, réceptionnée par Nagusa, n’aboutit pas à cause d’un en-avant. Vent dans le dos, Béchu dans le cœur, le MHR entamait un monologue qui permettait à Benoît Paillaugue d’ajouter neuf points, (16-3, 23e) lui qui finira à 100% avec un essai et une présence de tous les instants derrière ses avants pour temporiser ou pousser les Varois à la faute.

Forts de ce réalisme glacial, les Héraultais auraient même pu châtier un peu plus les Toulonnais avant la sirène mais Gorgodze, stoppé à un mètre de la ligne, puis Nagusa, auteur d’un nouvel en-avant dans l’en-but sous la pression de Steffon Armitage, n’ont pu gonfler le score. En seconde mi-temps, la défense montpelliéraine étala des trésors d’agressivité pour circonscrire une attaque varoise de feu. Gorgodze vola lui un ballon en touche, joué ensuite au pied et suivi par Paillaugue, qui, en rôdeur, ramassa un ballon délaissé pour aplatir le deuxième essai (23-3, 49e). Celui du break. Celui qui prouve le niveau atteint par le MHR, capable de défendre sans se mettre à la faute et de faire payer cher une touche perdue. Montpellier, pour la première fois en quarts de finale, est au Paradis. Sous l’œil bienveillant d’Eric Béchu.

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