Un énorme défi physique à relever
Face aux Saracens, les Toulonnais sont prévenus: il faudra être prêt à relever le défi physique imposé pour les Anglais. Focus sur les duels du match.
Brits-Bruno
Grosse opposition de style au talonnage. Le Sud-Africain des Saracens, Schalk Brits, est l’un des éléments clés du système de la formation anglaise de par son dynamisme et sa volonté constante de participer au jeu. Souvent positionné au sein de sa ligne de trois-quarts, Brits crée des brèches dans les défenses adverses et offre la possibilité à son équipe de jouer dans l’avancée. Mais il s’avère plutôt friable dans le domaine de la conquête, notamment en mêlée fermée. Et c’est là où Sébastien Bruno, le vétéran (38 ans), peut faire très mal. En effet, le Varois, par ailleurs excellent défenseur, s’avoue redoutable de par sa puissance en mêlée. Sa présence devrait permettre au RCT de se montrer plus souverain dans ce secteur, en difficulté les semaines passées.
Brown-Rossouw
Bernard Laporte a tranché en se privant de son infatigable gratteur, Steffon Armitage, au profit du Sud-Africain, Danie Rossouw. La stratégie est donc simple: le RCT veut répondre au jeu tout en puissance des Saracens. Le Springbok (63 sélections), qui n’a joué qu’un seul match avec Toulon depuis son arrivée, aura pour mission de mettre sur le reculoir les Sarries et de les marquer physiquement. Quid de sa forme. Rossouw pourrait en effet manquer de rythme et c’est peut-être pour cette raison que le staff varois a placé six avants sur son banc. Attention toutefois à la bataille des rucks, où Brown, valeureux guerrier écossais, va s’avérer très dangereux pour Toulon.
Farrell-Wilkinson
Certainement le duel de la rencontre qui attirera le plus les regards. Après avoir affronté Flood en quart de finale, Jonny Wilkinson (91 sélections) va se mesurer une nouvelle fois à une autre pépite du rugby anglais au poste d’ouvreur, Owen Farrell (16 sélections). Si le Toulonnais apparait donc plus expérimenté, il s’avère également être un redoutable défenseur, avec 91% de plaquages réussis jusqu’à présent dans la compétition, contre 77% pour son vis-à-vis. Et si on connait la précision et le régularité au pied de Sir Wilkinson, il semblerait que son cadet possède un léger avantage dans ce domaine (76% contre 72%). Attention cependant aux nerfs de Farrell lors des grands rendez-vous. En témoigne l’attitude du jeune Anglais face à la France lors du dernier Tournoi des 6 nations…
Goode-Armitage
Voilà deux arrières aux styles de jeu diamétralement opposés. Car si le Toulonnais, Delon Armitage (26 sélections), est assez friand des relances à la main depuis ses 22m, il se trouve également être un redoutable finisseur avec déjà trois essais au compteur cette année en H Cup. Quant à son compatriote des Saracens, Alex Goode (11 sélections), s’il possède la polyvalence de pouvoir évoluer aussi à l’ouverture, son jeu est plus sommaire. Celui-ci préférant user du pied aux dépens des grandes envolées. Le pragmatisme à l’anglaise en somme. Les Varois devront se montrer vigilant sur les chandelles du numéro 15 des Sarries.
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