Biarritz patauge

Par Rugbyrama
  • Iain Balshaw - Biarritz Harlequins - 18 janvier 2013
    Iain Balshaw - Biarritz Harlequins - 18 janvier 2013
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Sous la pluie, Biarritz a été battu par les Harlequins et a dit adieu à la qualification pour les quarts. Les Basques pourraient être reversés en Challenge européen si Northampton ne prend pas plus d'un point face à Glasgow.

Entre des Londoniens déjà qualifiés et assurés de terminer premiers, et des Biarrots condamnés à gagner pour accrocher le Challenge européen (maigre consolation, le BO fait chaque année de la qualification en H Cup un objectif prioritaire), le rugby n’avait guère sa place ce soir. Pas par manque d’ambition, mais la faute à un terrain à la limite du praticable. Dans la boue et sous des trombes d’eau, le jeu offensif était réduit à la portion congrue. Chaque attaque au large était vouée à l’échec, et les longues courses se voyaient inexorablement conclues par des longues glissades sur la pelouse d’Aguilera.

Dans ce bourbier basque, les avants des deux équipes ont vécu une soirée où leurs organismes ont été sollicités en permanence. A ce petit jeu là, la puissance du BOPB dans les affrontements a largement pris le dessus sur les Quins. Les Biarrots étaient meilleurs, plus physiques, plus incisifs dans l’axe des regroupements. Mais ils étaient pourtant menés de sept points à la mi-temps (3-10). Sur une des rares incursions anglaises dans les 22 adverses, Tom Guest s’écroulait dans l’en-but (28e) après une incompréhension dans l’alignement biarrot. Sollicité en fond de touche, le troisième ligne centre se trouvait sans adversaire en face de lui à la retombée.

Evans, maître nageur

Les Harlequins ont passé la majeure partie du match à s’harnacher en défense et à occuper le terrain au pied. Nick Evans, leur ouvreur, a arrosé de chandelles les trois-quarts biarrots. Si Balshaw s’est souvent montré impeccable, Ngwenya s’est montré fébrile et même coupable d’un en-avant qui aurait pu être plus dangereux (29e). Plus fort en mêlée, Biarritz n’a pas su profiter de cette domination pour faire craquer la muraille des Quins. Plusieurs fois, le BOPB a obtenu des pénalités à cause de fautes au sol anglaises (48e, 50e), comme en mêlée (54e). Sans concrétiser outre mesure, si ce n’est deux pénalités de Dimitri Yachvili en deuxième mi-temps au plus fort de la domination (47e, 54e). En face, Nick Evans a parfaitement occupé le terrain au pied, rendant impossible les relances biarrots du fait d’une pelouse qui se détériorait au fil des minutes… Le demi d’ouverture a également assuré face aux perches (4/4) pour mettre à l’abri son équipe. Il a agi comme un véritable chef d’orchestre malgré l’eau et la boue.

Le Biarritz olympique quitte la coupe d’Europe (H Cup définitivement, Challenge très certainement) sur un gros match livré sur le plan physique et dans l’affrontement au sol. Mais se révélant insuffisant. Réalistes et pragmatiques, les Harlequins sont restés invaincus dans cette compétition (9-16). Et ont montré aux Basques ce qui les séparaient cette saison du haut niveau européen.

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