Rendez-vous avec l'histoire

Par Rugbyrama
  • Laidlaw- Edimbourg
    Laidlaw- Edimbourg
Publié le Mis à jour
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Les Ecossais d'Edimbourg reçoivent ce samedi le quadruple champion d'Europe toulousain (17h) pour accéder à ce qu'aucune équipe écossaise n'a jamais réussi, une demi-finale européenne. C'est aussi la première fois qu'une formation écossaise reçoit un quart de finale. Bref, un rendez-vous historique.

Édimbourg-Toulouse en Coupe d’Europe, c’est une longue histoire. Une histoire qui a débuté il y a quatorze ans, et à laquelle les deux clubs vont ajouter une nouvelle page ce samedi à Murrayfield. Une histoire débutée en 1998 par une courte défaite concédée à domicile (25-29) par les hommes de Brian Renwick, annonciatrice d’une longue et douloureuse série. Car Toulouse a tout de la bête noire: non seulement c’est l’équipe que les Écossais ont le plus souvent affronté en H Cup (onze confrontations en quatorze participations), mais c’est aussi celle qui les a le plus souvent terrassé. Par dix fois, les Haut-Garonnais ont brisé les rêves de titre européen des joueurs de la côte Est écossaise. Dix sur onze. La série en deviendrait presque une règle statistique. A se fier à l’histoire, on jurerait que les Écossais n’ont aucune chance.

L’entraîneur Michael Bradley préfère voir les choses du bon côté: "Toulouse l’a plus souvent emporté, mais nous les avons aussi déjà battus", rappelle t-il sur le site internet du Stade toulousain. Cette victoire remonte à 2003. Les Écossais l’avaient emporté 23 à 16 à domicile avant d’être sévèrement corrigés au retour par la bande à Guy Novès, 33-0. Une longue histoire donc, jalonnée de cuisantes défaites écossaises. Mais un vrai trait d’union entre deux formations qui ont des convictions communes.

Faux-frères, vrais adversaires

Premier point de ressemblance, le jeu. Chacune des deux équipes voue un culte inflexible au jeu ouvert, fait de passes et de mouvement. Bradley confirme: "Le jeu très ouvert produit par les deux équipes promet un match enlevé". Les score des matchs de poule en témoignent. Les remuants Écossais d’Édimbourg, emmenés par l’audacieux ouvreur du Chardon Greig Laidlaw ont donné le tournis à leurs adversaires et inscrits un total de dix-sept essais. Tout le monde se souvient notamment de cet incroyable match face au Racing, qui s’était conclu sur le score fleuve de 48 à 47. Toulouse n’est pas en reste: malgré leurs deux défaites, les Haut-Garonnais ont franchi seize fois la ligne. Ce sont donc deux machines à marquer des essais qui vont s’affronter ce samedi.

Édimbourg a t-il les épaules suffisamment solides pour faire déjouer les pronostics ? Bradley s’en persuade: "C’est une nouvelle expérience pour Édimbourg, mais nous allons jouer chez nous devant une foule énorme. Nous sommes très confiants mais aussi très respectueux de notre adversaire. Mais si nous jouons avec tout notre potentiel, nous pouvons les battre et atteindre pour la première fois une demi-finale". Édimbourg a donc rendez-vous avec son histoire. L’Écosse, même, a rendez-vous avec l’histoire. Car au-delà d’une simple franchise, c’est un peuple qui soutiendra les vingt-deux coéquipiers de l’ailier phénomène Tim Visser: "C’est une occasion unique, une de celles où tout le monde sera fier d’être Écossais.  C’est le plus grand match de l’histoire du rugby de club écossaise et le premier quart à être disputé en Écosse. C’est une grande fierté que ce soit Édimbourg qui ait réussi ça" ajoute l’entraîneur, les yeux pleins d’étoiles. Espérons pour eux que celles qui frappent le maillot toulousain n’éblouissent pas trop ses joueurs ce samedi.

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