Clermont-Leinster: Destins croisés

Par Rugbyrama
  • Malzieu - Clermont Leinster 2010
    Malzieu - Clermont Leinster 2010
Publié le Mis à jour
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Opposés en poule la saison dernière, Clermont et le Leinster avait aussi livré, en 2010, un match entré dans la légende de la compétition. Avec en plus les chemins croisés de Nathan Hines et Joe Schmidt, les souvenirs de James et Julien Malzieu... les anecdotes autour de ce match sont légion.

L’histoire entre Clermont et Leinster est à la fois limitée et particulièrement dense. Parce que, par exemple, l’ASMCA est la seule équipe à avoir battu les Dublinois depuis l’arrivée de Joe Schmidt. Aussi parce que le quart de finale de 2010 (victoire 29-28 du Leinster) est entré au panthéon des plus grands matchs de la compétition. Parce qu’enfin c’est une histoire entremêlant le destin des hommes.

Celui de Vern Cotter et Joe Schmidt, longtemps compagnons de route désormais adversaires dans la fraternité. Celui de Nathan Hines, Leinsterman champion d’Europe l’an dernier, aujourd’hui clermontois. Celui de Brock James qui, en l’espace de quatre-vingt minutes en 2010, avait vu sa côte chuter de tsar incontesté à colosse aux pieds d’argile. L’histoire de Julien Malzieu avec le Leinster n’est pas non plus des plus banales. Imaginez plutôt: ce fameux quart de finale de 2010 aurait dû être l’un des plus beaux souvenirs de sa carrière, porté par son premier triplé dans le monde professionnel. Il restera comme l’un des plus durs. "La satisfaction des trois essais, je l’ai vite effacée sous la déception...". L’ailier international se souvient pourtant que cette défaite, profondément amère, avait ancrée la confiance d’un groupe qui allait, quelque semaine plus tard, décrocher son premier sacre national. "On avait réussi à rivaliser avec le Leinster, qui était déjà la meilleure équipe d’Europe. On a vu qu’on en était capable".

"Le Leinster est favori"

Ces expériences passées devraient être précieuses, dimanche pour les Clermontois. "L’an dernier en poule, on avait pris une correction chez eux qui nous avait servi de leçon. Ils nous avaient mis un rythme énorme. Cela se rapprochait des matchs internationaux. On connaît leur philosophie de jeu. On sait ce qu’il faut éviter de faire. Ils sont comme les autres: ils n’aiment pas reculer. On avait réussi à le faire la saison dernière. On va essayer de réitérer cela".

Malgré ce vécu, Julien Malzieu préfère mettre le costume d’épouvantail sur les épaules des Leinstermen. Le souvenir de la demi-finale époustouflante, face à Toulouse la saison dernière, est visiblement vivace. Invincibles ou presque sur la scène européenne depuis deux saisons, les Irlandais impressionnent. "C’est sûr que le Leinster a un sacré avantage en terme d’expérience. Je l’ai dit et je le répète: pour moi, le Leinster est favori. Ils ont l’habitude de ces matchs et c’est leur seul objectif de la saison. Même si c’est mieux de les prendre en demi-finale qu’en finale. On est encore un cran en-dessous mais sur un match, je sais que l’on peut rivaliser".

Légèrement à l’avantage des hommes de Joe Schmidt sur le papier, la rencontre pourrait s’équilibrer sous le poids d’un facteur qui sera clairement à l’avantage des Auvergnats dimanche: les tribunes. "On n’a jamais été gâté par les tirages au sort dans cette coupe d’Europe. On a toujours eu des poules difficiles, donc des déplacements en quart de finale lorsqu’on se qualifiait. Cette année, on a la chance d’avoir cette demi-finale en France. Il y aura énormément de supporters. Ce sera presque un match à domicile. Le stade va être couvert de jaune et bleu. Cela nous fera du bien". Cela sera-t-il suffisant pour faire basculer le destin des Clermontois ?

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