Isaac : "Nous sommes si irréguliers"

Par Rugbyrama
  • Biarritz Jack Isaac saison 2010/2011
    Biarritz Jack Isaac saison 2010/2011
Publié le Mis à jour
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Mardi, les Biarrots s'affairaient à la préparation de leur quart de finale européen et leurs retrouvailles avec Toulouse devant les trente mille spectateurs de Saint-Sébastien. L'occasion de faire le point avec Jack Isaac l'entraîneur australien devenu depuis dix ans une figure du BOPB.

Comment le voyez-vous ce match contre Toulouse ?

JACK ISAAC : Evidemment être bons sur nos bases en conquête, ce qui n'avait pas été le cas l'an passé pour la finale, où nous avions souffert en mêlée. Ensuite, nous allons chercher à faire en sorte qu'ils ne jouent pas dans notre dos. Car alors, ils ont beaucoup de solution dans la continuité du jeu, ils peuvent devenir irrésistibles. Et puis, ils ont cette régularité, cette confiance dans le jeu. Alors que nous, nous sommes si irréguliers. On avance, puis on recule, c'est notre problème.

Ceci dit l'an passé en finale, la victoire de Toulouse fut incontestable vous n'aviez pas encaissé d'essai....

J. I.: Oui, c'est vrai nous avions même marqué le seul essai de la rencontre à la fin pour revenir dans le match, mais c'était trop tard. Mais pour être honnête ce jour là, je me souviens de quelques sauvetages in extremis près de notre ligne.

On a l'impression de voir un Biarritz plus dangereux par ses trois-quarts cette saison....

J. I.: Oui, peut-être que je me trompe, mais j'ai l'impression que nos trois-quarts s'expriment de mieux en mieux sur le plan collectif. Ils amènent un peu plus que les seuls exploits individuels d'untel ou d'untel. Le replacement de Marcelo Bosch y est pour quelque chose.

A-t-il été difficile de repositionner Damien Traille au centre, lui qui voulait se stabiliser à l'ouverture ?

J. I.: Non, ce ne fut pas difficile car Damien Traille est toujours au service de l'équipe, j'ai toujours été persuadé qu'il nous serait plus utile là où sa puissance joue à plein. Mais l'épisode durant lequel il a joué à l'ouverture a ravivé la concurrence et a bien relancé Julien Peyrelongue, devenu buteur ce qui nous a donné une solution de rechange derrière Dimitri Yachvili.

Votre parcours européen reste marqué par la déconvenue aux Aironi, un sacré couac. Qu'est ce qu'il vous en reste ?

J. I.: Le scenario de ce match, je l'ai vécu mille fois, je le connais par coeur. On fait un bon début de match, on marque de beaux essais jusqu'à empocher le bonus offensif, mais on s'endort un peu et on laisse l'adversaire soi-disant plus faible revenir et c'est lui qui prend confiance car il rêve. Du coup, on se met à jouer petit bras. C'est un classique, mais c'est toujours aussi difficile à gérer psychologiquement quand on est dans la peau de celui qui subit la remontée.

On dit que l'arbitrage européen est très différent ce celui du championnat, faut-il s'y préparer ?

J. I.: Oui, j'ai l'impression que les arbitres français ont vite oublié la nouvelle règle sur le plaqueur-plaqué. Peut-être au bout de quelques semaines. Les arbitres britanniques, eux, l'appliquent toujours à la lettre. Je m'attends à ce que Wayne Barnes le fasse aussi. Il faut se préparer à jouer avec ça, en sachant que cette règle favorise l'équipe qui attaque et qu'il devient très difficile de récupérer le ballon.

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