Biarritz et l’Aironi du sort

Par Rugbyrama
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Trop sûr de lui, Biarritz a subi une véritable désillusion en s’inclinant face aux Aironi samedi. Joueurs et encadrement plaidaient coupables à l’issue de la rencontre. Malgré tout, le BOPB a privé la France d’un sans faute historique même s’il peut toujours envisager un quart de finale à domicile.

On aurait pu assister à un week-end historique pour le rugby hexagonal…Quinze jours après la claque infligée par l’Australie au XV de France, cela n’aurait pas été de trop. Mais le sans faute des clubs français sur la scène européenne pour la compte de la troisième journée n’a pas eu lieu malgré les exploits de Toulon et du Racing-Metro hors de leurs bases. Car Biarritz, pourtant largement favori sur la pelouse des Aironi, a sombré de manière inexplicable (28-27). La franchise italienne, créée en ce début de saison, n’avait pas remporté une seule victoire en dix rencontres. Emmenée par un Julien Laharrague décisif, elle a rappelé aux Biarrots, pourtant finalistes de la dernière édition, qu’aucun match n’est gagné d’avance.

Trop axé sur le gain du bonus offensif et dominateur dès les premières minutes du match avec deux essais inscrits, Biarritz s’est alors déconcentré et l’a joué trop facile. "Nous avions tellement insisté sur le fait de réussir une bonne entame que les joueurs l’ont fait. Puis ensuite, on s’est cru arrivés. Nous avons baissé la garde et fini par être ridicules dans notre façon de redonner confiance à l’adversaire", s’indignait dans Midi Olympique Laurent Rodriguez, le directeur sportif. "Peut-être que nous avons marqué ces deux essais trop tôt et que cela nous a fait perdre notre concentration", tentait d’expliquer le troisième ligne centre Raphaël Lakafia.

Colère présidentielle

Avec cette défaite, une sérieuse remise en question semble obligatoire dans les rangs de Biarritz. Joueurs et entraîneurs n’ont pas tardé à faire leur mea culpa. "Nous sommes honteux. C’est une belle leçon d’humilité pour la saison et même pour les années à venir. Nous pouvons toujours nous en prendre aux joueurs mais sur ce match, le staff technique aussi n’a pas été à la hauteur", avouait Laurent Rodriguez. "Nous étions tout simplement hors du coup. C’est un gros échec et un coup d’arrêt pour nous. Cela faisait un petit moment que nous jouions avec le feu. Il y avait eu le nul à domicile contre Castres ou le bonus offensif que nous aurions pu perdre devant Bourgoin. Cette défaite ce samedi compense toute la chance que nous avons eu auparavant", pestait sur le site officiel du club le centre Damien Traille.

Serge Blanco, le président, a également fait part de son mécontentement dans les vestiaires. "C’est la première fois que j’essuie une colère présidentielle", constatait Raphaël Lakafia. Malgré tout, le BOPB est revenu avec deux bonus en poche de son déplacement à Viadana. Une maigre consolation par rapport aux cinq unités escomptées. Si ce revers n’est pas sans rappeler celui de Perpignan à Trevise l’an dernier, Biarritz a encore toutes les cartes en main pour décrocher la première place. "Il nous faut trois victoires maintenant pour espérer un quart à domicile", déclarait un Jean-Michel Gonzalez encore ambitieux. Biarritz doit rectifier le tir dès vendredi face à ces mêmes Aironi. Le bonus offensif est vivement souhaité mais il ne faudra absolument pas rééditer les erreurs de concentration entrevues. Gageons que les Biarrots auront retenu la leçon.

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