Gonzalez : "Nous jouons notre saison"

Par Rugbyrama
  • 2010 H Cup Biarritz Jean-Michel Gonzalez
    2010 H Cup Biarritz Jean-Michel Gonzalez
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Le BOPB passe ses derniers moments à Biarritz avant de rejoindre la région parisienne mercredi pour finir sa préparation de la finale de H Cup. Les Basques le savent, ils ne sont pas favoris, mais ça leur va. Car la pression est tout de même forte, comme l'explique l'entraîneur Jean-Michel Gonzalez.

Trois semaines d'attente avant un rendez-vous comme celui-là, c'est long ?

Jean-Michel GONZALEZ : Oui et non. Le positif, c'est que les joueurs ont pu se reposer et effectuer un très bon travail physique et technique. Après, c'est toujours long quand on attend un match comme celui-là.

Comment s'est déroulée votre préparation ?

J-M.G. : Parfaitement. Nous avons fait tout ce que nous avons voulu, au niveau physique notamment. Et nous avons pu travailler avec quasiment tout le monde. Imanol (Harinordoquy) a repris la semaine dernière. Damien (Traille) n'était pas là mais il est out depuis un moment, nous le savions. Nous avons vraiment bien travaillé. Maintenant, nous peaufinons.

Comment sentez-vous les joueurs ?

J-M.G. : Je les sens très bien, ils sont concentrés et concernés. Ils sont tendus aussi, mais nous le sommes tous parce que nous avons envie d'en découdre. Il ne faut pas lâcher maintenant et attendre le jour J pour évacuer toute la pression.

Le rôle d'un entraîneur est particulièrement important dans ces moments. Quel est-il ?

J-M.G. : Il faut justement gérer ça. La semaine dernière, il y a eu des hauts et des bas, c'est normal. Alors c'est à nous de rassurer tout le monde, il faut se montrer très précis, être avec les joueurs, les entourer. Certains ont joué des finales mais d'autres non, donc il faut minimiser l'événement. Comme le disait Dimitri Yachvili, il faut aussi gérer tout ce qui se passe autour du terrain. C'est très important également.

Votre équipe monte à Paris dès mercredi. Aviez-vous besoin de vous éloigner de la pression ?

J-M.G. : Oui. Le BO a été sevré de phases finales ces trois dernières années alors les gens sont contents, c'est normal. Ce match suscite un engouement énorme, que ce soit auprès des supporters, des partenaires, du club ou de la ville. A nous de gérer les choses correctement.

Vous appuyez-vous sur les cadres qui ont joué la finale en 2006 pour relayer votre discours ?

J-M.G. : Oui. C'est capital ça aussi. Après la victoire contre le Munster en demi-finale, nous nous sommes dit qu'il fallait se servir de la finale perdue en 2006 pour ne pas répéter les mêmes erreurs dans notre préparation. Nous avons utilisé et bonifié cette expérience.

Une finale se gagne-t-elle dans la tête ?

J-M.G. : C'est là qu'elle se perd aussi parce que il faut gérer cette pression extra-sportive. Et ce n'est pas simple.

Etes-vous outsiders ?

J-M.G. : Tout à fait. Compte tenu du palmarès de Toulouse, nous sommes derrière, c'est évident. Mais croyez-moi, on s'accrochera. Comme d'habitude. C'est un défi énorme qui s'offre à nous !

Le Stade toulousain joue sa saison sur cette finale. Et vous ?

J-M.G. : Nous aussi ! Perdre cette finale serait forcément un échec même si notre objectif est atteint (se qualifier pour la H Cup l'an prochain, ndlr). Nous ferons un bilan après ce match.

Le fait que les Toulousains aient perdu en demi-finale de Top 14 est-il un avantage ou un inconvénient pour vous ?

J-M.G. : Ce match ne leur a pas mis un coup sur la tête, je ne le crois pas. Ils ont le potentiel pour préparer et gagner cette finale : ils ont les hommes et tout ce qu'il faut pour ça. En plus, ils auront du rythme. Mais enchaîner les matchs fatigue aussi et certains se blessent.

La mêlée de Toulouse a été dominée par celle de Perpignan vendredi dernier alors que la vôtre avait fait grosse impression contre le Munster. Allez-vous insister là-dessus ?

J-M.G. : Je ne m'en fais pas pour la mêlée de Toulouse ! Elle fonctionnera samedi contre nous. Mais c'est vrai que c'est une de nos forces...

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