Biarritz : Le vert avant la Coupe

Par Rugbyrama
  • Dimitri Yachvili entraînement 2010
    Dimitri Yachvili entraînement 2010
Publié le
Partager :

Les Biarrots, qui affronteront Toulouse samedi à Paris pour la deuxième finale de H Cup de leur histoire, sont partis au vert ce mercredi à Chantilly. Les joueurs, orphelins de toutes phases finales pour la plupart, ont besoin de calme. Et les cadres jouent un rôle déterminant.

On l'a dit, on l'a répété : le BOPB n'a plus disputé de phases finales depuis trois ans. Ses supporters, habitués à jouer les premiers rôles depuis le titre de champion de France en 2002, ont trouvé le temps long. Alors, l'excitation est à la mesure de leurs attentes envers leur équipe. Dans la ville, le rouge et blanc a fleuri. Sur les balcons, dans les vitrines des commerçants, en 4 par 3 sur les panneaux publicitaires. Et bien sûr, les joueurs le voient. Le sentent. L'intègrent. Le problème, c'est que "c'est comme ça qu'on se met la pression", explique le manager Laurent Rodriguez. Alors le club a décidé de s'éloigner. "Il nous tarde de quitter Biarritz parce que nous croisons des gens dans la rue, nous entendons ce qui se dit, nous sentons de plus en plus leurs attentes."

Du coup, les Biarrots quittent la côte basque ce mercredi matin pour rejoindre Chantilly, non loin de Paris. La raison : ils sont à la recherche de calme et de sérénité avant de disputer une finale dont ils ne sont pas favoris et pour laquelle ils n'étaient pas du tout attendus. Le demi de mêlée Dimitri Yachvili explique : "Il est important de partir parce qu'on se sent bien entre nous, et qu'il faut désormais se resserrer, rester solidaires et compacts."

Créer "les meilleures conditions possibles"

Les Basques ont besoin de gérer un maximum de paramètres. Car rien n'est pareil qu'en 2006, quand ils préparaient leur première finale européenne (perdue 19-23). "Il y a eu beaucoup de turn over dans le groupe depuis. Nombreux sont ceux qui n'ont pas joué de finale. Du coup, c'est différent cette fois, reprend l'international tricolore. En 2006, nous avions de l'expérience avec le Brennus de 2005. Là, il y a moins de vécu des phases finales, on le sent." Du coup, avec les autres joueurs qui avaient disputé la finale perdue de peu contre le Munster, ils ont un rôle déterminant. "On aide juste à sortir du contexte, de la pression, pour rentrer sur le terrain l'esprit libéré samedi."

Car plus que le manque de fraîcheur après trois semaines sans jouer ou le statut de favori de Toulouse, ce que craignent les Biarrots, c'est de mal appréhender ce match et de se le "bouffer" tout seul. "La semaine dernière, il y a eu des hauts et des bas, c'est normal, témoigne l'entraîneur Jean-Michel Gonzalez. Alors c'est à nous de rassurer tout le monde, il faut se montrer très précis, être avec les joueurs, les entourer. Certains ont joué des finales mais d'autres non, donc il faut minimiser l'événement. Comme le disait Dimitri Yachvili, il faut aussi gérer tout ce qui se passe autour du terrain. C'est très important également." "On veut juste se mettre dans les meilleures conditions, conclut le troisième ligne international Imanol Harinordoquy. La finale de 2006 nous laisse encore des regrets, on ne veut pas revivre ça."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?