Le champion entre en scène

Le manager toulousain Guy Novès n’y va pas par quatre chemins : "C’est un plaisir chaque année de redémarrer cette compétition" ! Le ton est donné. Le Stade, vainqueur de la dernière H Cup, s’apprête, non sans une certaine ivresse, à remettre son titre en jeu lors de la réception des Wasps ce dimanche à Ernest-Wallon. Et si Toulouse est si impatient de retrouver l’Europe, c’est parce que, comme le souligne le capitaine Thierry Dusautoir, il y a toujours "énormement d’enthousiasme" autour de la coupe aux grandes oreilles. Une ambiance un peu particulière, d’autant plus lorsque l’on se présente en tant que vainqueur de l’édition précédente.

Mais cela ne semble pas perturber outre mesure la préparation du champion. Tout juste Grégory Lamboley concède-t-il : "On est une équipe attendue, on l’accepte". Et quand on évoque au manager l’hypothèse d’une pression supplémentaire due au titre, celui-ci coupe court : "On n’est champion de rien ! On repart à zéro, on n’est rien du tout". Une manière bien à lui d’expliquer que la page est tournée, et que la satisfaction du titre acquis en mai dernier ne doit pas empêcher les joueurs de se tourner vers le plus important : le présent.

Wasps, souvenirs souloureux

Et le présent, c’est justement la réception des London Wasps ce dimanche. Un club que le Stade toulousain connaît douloureusement bien. Car ce sont les Wasps qui ont infligé aux Haut-Garonnais leur plus lourde défaite en coupe d’Europe, lors d’un match de poule au Loftus Road en octobre 1996 perdu 77-17 ! Et c’est encore le club londonien qui s’est adjugé la finale de l’édition 2004 à Twickenham, au nez et à la barbe… des Toulousains ! Mais pas de défaitisme pour Guy Novès, qui préfère au contraire motiver ses joueurs par "une envie de revanche".

Oui mais voilà, ni l’envie ni la revanche ne suffiront au Stade pour venir à bout de la phase de poule et commence à rêver de sommets. Une victoire est attendue dès ce week-end pour bien entrer dans la compétition, et c’est pourquoi les Toulousains auront passé la semaine à huis-clos, à préparer cette réception des Wasps, qui pointent modestement à la huitième place de Premiership. Mais Toulouse devra certainement faire sans Vernet-Basualdo et Lecouls en plus des blessés de longue date tels que Michalak, Donguy ou David. Alors le champion a-t-il les moyens de bien démarrer sa campagne ? "On est deuxième du Top 14 en jouant un rugby mitigé", plaide Dusautoir. "On continue notre progression, et je pense qu’on sera prêt". Réponse dimanche à 16h !