Perpignan reste debout

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Au bord de la crise de nerfs il y a un mois, l'USAP a redressé la tête de manière spectaculaire au mois d'octobre. Malgré une agitation gênante en coulisses, le club catalan est encore largement dans les temps pour atteindre ses objectifs, notamment sur l

Un mois pour revivre. Malgré tout. Fin septembre, l'USAP, battue 18-13 par un promu, Montauban, à Aimé-Giral, sortait sous les huées de son public sanguin. La crise couvait, on isolait les joueurs au vert, un président de six ans annonçait son départ: l'incorrigible marmite catalane avait encore bouillonné. Un mois plus tard, les soubresauts politiques internes n'ont pas encore été digérés, et Perpignan n'a plus de président. Sur le terrain, en revanche, l'embellie est significative.

Les Catalans ont entamé leur campagne européenne de la meilleure des manières, avec deux succès en deux matches. Celui acquis samedi à domicile face aux Wasps, lauréats de l'édition, 2004, n'est pas le moins probant. Du coup, l'USAP trône en tête de la poule 1 et se prend à rêver d'un quart de finale européen "à domicile" brûlant, sur la colline de Montjuich, à Barcelone. Cette réussite continentale, succédant à une victoire à Agen en Top 14, a redonné le sourire à tout le monde du côté d'Aimé-Giral.

"Je ne sais pas", avoue l'Ecossais Nathan Hines, capitaine d'un jour en l'absence de Bernard Goutta, quand on l'interroge sur ce qui a changé à l'USAP en quatre semaines. "Les têtes forcément, puisqu'on est la même équipe, et physiquement on est pareils." Dans ce qu'a montré l'USAP contre des Wasps à 60% à peine de leur niveau (dixit un Josh Lewsey frustré) il n'y a pas garantie d'un faste printemps européen, sur le mode 2003 (finale). Mais défense, application, réalisme: au moins, comme le dit Nicolas Durand, l'USAP "fait ce qu'il faut" dans sa poule.

"Pour être encore plus performants, il faut qu'on mettre un peu plus de dimension offensive", reconnaît l'entraineur Philippe Boher, aveu qu'à un moment donné, pour voyager loin, le jeu catalan devra sans doute proposer plus qu'abnégation, sérieux et buteur, aussi fiable soit le jeune (22 ans) Sud-Africain Steve Meyer, qui se révèle. Tout n'est pas posé en coulisses non plus, loin s'en faut. Paul Goze, deuxième ligne des années 75-80 et ancien président, est de nouveau candidat, après le départ annoncé de Marcel Dagrenat. Dont les proches viennent d'annoncer un contre-projet pour le conseil d'administration qui doit élire le président le 6 novembre. Autour d'un certain... Dagrenat ?

Soit les joueurs se sont résignés, soit ils en ont fait une forme de motivation: mais l'extra-terrain, assure Hines, n'est pas ou plus leur problème. "Nous notre boulot c'est là", fait-il en montrant la pelouse. Mais quand même, ces psychodrames, cette pression, ça doit user, non ? "Je ne cache pas qu'on a vécu des moments difficiles, qu'on a tous été très malheureux de ce qui s'est passé il y a quelques semaines", dit Boher du divorce momentané d'avec Aimé-Giral. "Notre saison n'est pas que des mauvaises choses", soupire Durand. "Il y a cette tâche au milieu (Albi puis Montauban). Mais ça arrive, c'est humain, cela arrive tous les ans à Toulouse, mais ici cela prend une ampleur catastrophique !"

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?