Le BO en rêve

Par Rugbyrama
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Double champion de France en titre, Biarritz aimerait transposer sa suprématie au niveau continental. Finaliste de la Coupe d'Europe 2006, le BO se veut ambitieux, malgré un début de saison hésitant. La première marche, potentiellement glissante, se prése

Une petite Coupe, et ça repart: le double champion de France mise sur le parfum, ou le piquant, de la Coupe d'Europe, son ardent objectif de l'année, pour remettre sur les rails, comme en 2005, comme en 2006, une saison débutée en demi-teinte. Début 2005, c'était à Leicester puis face aux Wasps, en 2006, en Ulster puis face aux Saracens. A chaque fois, ces deux dernières saisons, dans la peur d'une correction anglaise ou d'un piège nord-irlandais, le BO se resserre, le collectif adhéra, et une 2e moitié de saison superbe fut lancée.

"Cela fait trois ans que je suis là, trois ans que les débuts de saison sont difficiles", analyse, presque fataliste, le co-entraîneur Jacques Delmas. "A chaque fois c'est la Coupe d'Europe qui nous a permis de nous remettre en avant. D'habitude c'est en janvier, là ce sera peut-être plus tôt... " Rien dans le parcours du BO jusque là n'incite à l'alarme, que personne d'ailleurs ne sonne. Mais une frilosité offensive ici, un manque d'alternance devant là, font que Biarritz, 4e ex-aequo avec Montauban au Top 14, était il y a peu "loin du niveau " de la Coupe d'Europe.

C'était en tout cas le constat du capitaine Benoit August il y a trois semaines à Agen (défaite 20-18). Un métier assuré devant Perpignan (25-10), une défaite ni illogique ni infâmante à Paris (22-16) ont-elles depuis changé la donne ? "On manque encore de maîtrise, et nous avons du mal à mettre du volume dans le jeu", admet Patrice Lagisquet, co-entraîneur, qui se souvient du douloureux réveil automnal du BO, les automnes précédents, au rythme et à l'engagement de la Coupe d'Europe, par des défaites aux Wasps et aux Saracens.

Un match déjà capital

Mais cette fois, le BO ouvre à Aguilera. Dans une Poule 6 (avec Northampton, Borders, Parme) inifiniment plus clémente que les saisons précédentes. Et avec des retours importants, de blessure (Avril, Marlu, sans doute Brusque) ou de sélections (Dellape, Balan). Même si la 3e ligne, avec Harinordoquy, Hall, Carizza et peut-être Lièvremont forfaits, aura du mal à se compter. Le BO déjà un pied en quarts ? Ne leur en dites rien. Le souvenir de la finale de Cardiff est encore là (23-19), comme la volonté d'être présents à Twickenham le 20 mai.

"Mais on repart de zéro", rappelle Jérôme Thion. "Avant d'envisager la suite, il faut prendre chaque match comme une étape ". Une étape-relais idéale serait, bien sr un quart de finale, voire une demie, à domicile comme les deux saisons passées à Saint-Sébastien. Il passe par une forte première place, donc suprématie de groupe tôt affirmée face aux Northampton Saints, rival le plus sérieux, deux fois battu par le passé à Aguilera.

"Ce sera un match capital. Le résultat de la poule se jouera sur nos deux confrontations", résume Lagisquet. Qui ne souhaite assurément pas pour dimanche des retrouvailles aussi douloureuses qu'en octobre 2005 avec le rugby anglais (défaite 22-10 aux Saracens, hécatombe de blessés en match entre Traille, Dusautoir, Olibeau et Harinordoquy). Mais ne serait sans doute pas hostile à une piqûre de rappel pour ses troupes dans l'agressivité et l'engagement: une des nombreuses vertus du stimulant européen.

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