Ibanez: "Une joie immense"

Par Rugbyrama
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Elu homme du match de la finale de la H Cup, le talonneur des Wasps Raphaël Ibanez savoure ce triomphe individuel et collectif. L'international tricolore décroche là le plus grand trophée de sa carrière.

Racontez-nous vos deux touches qui ont amené les essais.

RAPHAEL IBANEZ: Deux touches finement jouées avec la complicité de notre sauteur, Tom Palmer, le penseur de notre alignement. Sur le premier lancer, je lui ai suggéré qu'on joue avec le 9, mais dans un premier temps il a refusé. A la suivante, j'ai dit "On va la faire". Eoin Reddan a marqué. On a eu une bonne communication. On avait remarqué, ce qui est étonnant, que dans leur couloir, ils mettaient un pilier, pas habitué à défendre dans son côté fermé.

Que ressentez-vous?

R.I. : Une joie incroyable. Jouer pour les Wasps et gagner à Twickenham une finale de Coupe d'Europe, j'ai du mal à réaliser. J'étais tendu ce matin. Je savais que des opportunités comme ça, il faut les prendre avec détermination. Ces deux équipes se connaissent, s'affrontent, se testent depuis des années. Et moi, j'étais au milieu de ces gars-là... C'est fort. Je comprends maintenant ce que ça veut dire d'être Wasps. Je sais les efforts que j'ai faits pour exister avec eux, pour partager ça avec eux, pour avoir le droit de vivre une finale comme celle-là.

C'est votre premier titre majeur en club...

R.I. : (Il coupe, agacé) Non, l'an dernier, on avait gagné la Coupe d'Angleterre.

Quelles ont été les clés de cette victoire?

R.I. : Une défense efficace. On les a fait douter sur des placages gagnants, notamment en première mi-temps. Shaun Edwards (l'entraîneur de la défense), qui est notre mentor, nous avait expliqué que les attaquants nous amènent en finale et que la défense nous les fait gagner. On a une troisième ligne exceptionnelle, qui plaque à tour de bras, qui se relève et qui replaque. Des joueurs comme ça donnent confiance à toute l'équipe.

Il y a ce tournant en fin de match, quand vous êtes acculés, que vous récupérez le ballon et qu'Haskell part dans son long raid...

R.I. : Cela a été compliqué en mêlée en seconde mi-temps. Ils ont fini par imposer leur force. Dans une finale, il faut une volonté extraordinaire. On savait qu'on allait passer par des moments de souffrance. On récupère ce ballon qui, c'est vrai, nous met dans le bon sens.

Tout n'a pas été simple cette saison aux Wasps. Quand avez-vous senti que vous pouviez aller au bout?

R.I. : Dans les cinq dernières minutes du match. (Il réfléchit) C'est difficile de trouver un moment clé. Il y a eu des matches compliqués, Castres, Perpignan (en poule). Contre Northampton (en demi-finale), il y avait quelques doutes après notre mauvais début de match. Mais on leur met 30 points dans les 40 dernières minutes. Cela donne des motifs d'espoirs.

Maintenant, il y a la tournée avec la France en Nouvelle-Zélande. ..

R.I. : Ce n'est pas la tournée la plus facile pour l'équipe de France en vue d'une préparation de Coupe du monde. J'ai cru comprendre que l'effectif avait été choisi pour donner encore une chance à certains joueurs. J'espère que la détermination sera là.

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