Biarritz hausse le ton

Par Rugbyrama
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Le Biarritz Olympique constitue sans doute la plus grande satisfaction du week-end européen dans les rangs français. Globalement décevant depuis le début de la saison, le double champion de France en titre a passé la vitesse supérieure sur la scène contin

"On s'est rassuré sur le niveau qu'on peut atteindre, l'engagement qu'on peut y mettre, je vois qu'on n'a pas tout perdu depuis l'année dernière". L'analyse du capitaine Benoît August après le succès sur Northampton (22-10) résumait le "enfin!" de soulagement émanant du vestiaire. Car entre performances en dent de scie en Top 14 (6 victoires, 5 défaites), difficulté à alterner, à créer le danger, personnel las faute de rotations pour pallier les blessés, le début de saison biarrot ne satisfaisait guère au club ni en dehors. Et le "dos rond" devenait mode de vie.

Puis d'un coup ou presque, comme un interrupteur "off-on", les Biarrots ont retrouvé dimanche "une capacité à varier le jeu, à se montrer conquérants en touches, sur les portés, et, derrière, à jouer dans la défense après contact, d'où les espaces trouvés sur les extérieurs", énumérait Nicolas Brusque. "Cela vient surtout de l'envie" analysait l'arrière international, auteur pour son retour après trois semaines (épaule) d'un match propre ponctué de gâteries, comme son relais-claquette sur l'essai de Dridi.

"Prise de conscience"

"On sait que pour gagner ce genre de match en Coupe d'Europe, il faut toujours en mettre plus, ne pas se suffire d'occuper le terrain et d'être conquérant devant". "C'est le fait psychologique", acquiesçait August: "on s'est dit: on va attaquer, on va mettre quatre essais (pour le bonus), on en avait tellement envie, on va s'en donner les moyens ". Même si, concèdera Brusque, les joueurs étaient a priori "un peu soucieux" par rapport à l'ambitieux objectif du bonus offensif, et désireux avant tout d'assurer la gagne.

Les aida sans doute la réalisation, au fur et a mesure du match, le fait que les Saints, amputés des "gamebreakers" Carlos Spencer, Bruce Reihana et Ben Cohen, ne constituaient pas un danger aigu ni permanent, même avec d'interminables temps de jeu comme en deuxième période, et a fortiori avec des choix offensifs parfois très lisibles. A sans doute joué aussi, soulignait August, " un jeu un peu moins fermé qu'en Top 14, avec davantage de respect de la règle au niveau du ruck", d'où des libérations et transformations rapides, comme sur les essais de Dridi et le 2e de Bobo.

Mais, on y revient, c'était apparemment dans les têtes: "il y a eu prise de conscience collective", confirme le co-entraîneur Jacques Delmas. "Le jeu appartient aux joueurs et ils avaient envie de faire des choses ensemble, de se prouver des choses. Sur les 60 minutes qu'ils font, ils peuvent entre rassurés ". Rassurés donc. Avec un objectif avoué du BO -revenir en finale de Coupe d'Europe- les Biarrots peuvent se prévaloir d'une envie digne de la compétition. Envie qu'il s'agira de préserver intacte, sur des terrains (Borders, Parme) où le BO aura peut-être un peu moins peur, mais où se jouera à distance la première place de Poule 6, entre Biarritz et Northampton, sur leur capacité à faire le plein de points.

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