Goze veut reprendre la main

  • Paul Goze president - LNR
    Paul Goze president - LNR
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Dans la foulée de l’allocution du président de la République Emmanuel Macron, annonçant le prolongement du confinement de façon "strict", le président de la LNR Paul Goze a fait parvenir hier soir un courrier à l'ensemble des présidents de club professionnels. Il y annonce notamment que le temps des décisions est venu et que c’est le Comité directeur de l’institution, in fine, qui tranchera.

Depuis quelques temps s'est installée une jolie cacophonie au cœur du rugby professionnel. La situation exceptionnelle liée à l’épidémie du Coronavirus a provoqué des tensions et derrière la belle façade d'unité prônée par la LNR de profondes fissures sont apparues. Aussi, après l’allocution du président de la République Emmanuel Macron annonçant le prolongement du confinement de façon "strict", le président Paul Goze a donc fait parvenir hier soir un courrier à l'ensemble des présidents de club professionnels. Une façon de siffler la fin de la récréation. Si, dès le début de la crise, la LNR avait mis en place des groupe de travail au sein desquels l'ensemble des clubs avait été réparti afin que chacun puisse exprimer son avis, le temps de prendre des décisions est venu. "Les conséquences de ces annonces sur l'issue de la saison et le démarrage de la saison prochaine seront donc au centre des travaux du groupe 1 qui se réunit mercredi matin, annonce Paul Goze dans son courrier que Midi Olympique a pu consulter, et dont nous ferons la synthèse en réunion des Présidents mercredi soir. "

Toutefois, le président de la LNR a tenu a rappelé que seuls lui et le Comité directeur seront, in fine, décisionnaires. A propos de ces décisions importantes à prendre, Paul Goze écrit dans un style affirmatif : "Elles seront prises par le Comité Directeur puis l'Assemblée Générale, après concertation avec les Présidents de clubs, qui devront se montrer solidaires de toutes les décisions aussi bien sportives, que financières et réglementaires." Et pour cause. Depuis quelques temps déjà, le patron de la Ligue est passablement agacé des prises de paroles intempestives dans les médias des uns et des autres. Tout comme il n’a pas apprécié que le contenu des réunions de travail soit souvent révélés dans la presse. Dans son courrier, il le dit clairement : "outre les multiples fuites inacceptables sur les échanges intervenus lors de nos réunions voire sur des documents de travail, j'entends en effet monter un petit bruit de fond dans la presse, visiblement alimenté par certains d'entre nous, quant au fait que la Ligue ne fixerait pas une ligne directrice suffisamment précise et laisserait trop de place à l'expression des points de vue de chacun. " Et Paul Goze argumente : J'y vois un double paradoxe : Le premier : que n'entendrions-nous pas si l'organisation mise en place ne permettait pas, compte tenu des enjeux pour tous les clubs, à chacun de participer et de s'exprimer, dans un contexte aussi incertain et inédit ? Le second : lorsque des positions sont prises après un vote, ceux à qui elles ne conviennent pas, eu égard à leur situation individuelle, s'empressent de les contester, le cas échéant dans les médias. " Force est de reconnaître que le président de la LNR a raison. A plusieurs reprises, à peine un vote avait-il été validé en réunion des présidents que plusieurs d'entre-eux se répandaient dans la presse dès le lendemain pour remettre en cause la décision.

Clairement, le courrier de Paul Goze s’affiche comme une sérieuse reprise en main. Avant de conclure son courrier en lançant un appel à "l’esprit de solidarité et de responsabilité ", il le redit : "J'assumerai en conscience la totalité des propositions qui seront présentées au Comité Directeur, ainsi que les décisions qui en résulteront." Évidemment, force est désormais de s’interroger sur ce que sera la fin de saison du rugby professionnel français. Depuis le début de la crise, Paul Goze et la LNR ont toujours affiché une volonté farouche de réussir à maintenir une phase finale. Le président de la république Emmanuel Macron leur a, très timidement, entrouvert la porte...

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