Darrouy : "Benoît Dauga, je le connaissais et je l’aimais !"

  • Stade montois - Benoît Dauga
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HOMMAGE - Christian Darrouy, l’ancien trois quart aile et capitaine du XV de France se souvient de Benoît Dauga qu’il a côtoyé à Mont-de-Marsan et chez les Bleus. Les deux hommes ont partagé tant de moments forts, dont un match de légende en Afrique du Sud à Springs qui déboucha sur un essai historique... Interview.

Quel est votre première réaction à l’annonce de la mort de Benoit Dauga ?

Je le connaissais, et je l‘aimais. Parce que dans la vie, on n’aime pas tous les gens qu’on connaît. C’était un personnage droit, mais qui savait cacher son jeu.

Ah bon ? Que voulez-vous dire ?

Dans la vie, il y a des situations, où il ne faut pas apparaître tel qu’on est.

Vous voulez parler du jeu dur ?

Je ne l’ai jamais vu commencer une bagarre, mais si l’autre le cherchait, il le trouvait et il savait quoi répondre.

Sur le plan du jeu, quel souvenir gardez-vous de lui ?

Il avait d’abord cette détente formidable en touche. A Mont-de-Marsan, et en équipe de France, c’est moi qui lançais en touche. On s’entraînait ensemble bien sûr, et quand je manquais un lancer, il me jetait des regards noirs, mais il parvenait presque toujours à choper le ballon. Après, il était très adroit, il aurait pu jouer parmi les trois-quarts. Quand il y avait un deux contre un à jouer, il savait passer la balle impeccablement, il pouvait aussi faire des cadrages-débordement. Le premier essai inscrit par un français sur le sol sud-africain, c’est moi qui l’ai marqué, sur une passe de Benoît. C’était à Springs, pour une victoire qui a marqué les esprits, mais il dégageait une impression de calme et de placidité qui faisait aussi sa force.

Etait-il un leader dans l’âme ?

Non, il parlait peu, il était d’une nature discrète. Sur le terrain, il ne disait que l’essentiel, c’était un joueur d’exemple. Après, quand on fêtait les victoires, tout le monde cédait à l’euphorie et il tenait sa place. Il a pu apparaître comme le roi de chez Castel par exemple. Un endroit où nous connaissions beaucoup de monde et beaucoup de monde nous connaissait.

A Mont-de-Marsan, il cohabitait avec de fortes personnalités, on pense à André Boniface. Comment ça se passait ?

Au Stade montois, nous étions quatre internationaux, les frères Boniface, Benoit Dauga et moi-même, alors tout le monde avait son mot à dire. On ne joue pas dix ans ensemble sans quelques frictions.

On imagine que son célèbre accident de jeu en 1975 a dû vous marquer, non ?

Oui évidemment, on s’est soudain rendu compte qu’il pouvait être affaibli. Jusque-là, il nous paraissait peut-être pas immortel, mais presque, invincible en tout cas. Il était tellement costaud. Je savais qu’il était malade... mais au moment où je vous parle, en pensant à lui, je me dis …. qu’il faut s’attendre à tout (émotion palpable, NDLR).

Pour approfondir, quelques photos de Benoît Dauga :

Benoît Dauga
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