Malgré un beau combat, Lyon se fait croquer par les Saracens au Matmut Stadium

Avec le Lou, les week-ends sont souvent plein de rebondissements. Samedi dernier, les Rouge et Noir avaient offert au public une rencontre totalement folle du côté de Pretoria, tombant face aux Bulls (42-36), mais empochant deux précieux points de bonus. Ce 17 décembre, en revanche, ils repartent du Matmut Stadium bredouilles. Les Lyonnais se sont en effet inclinés face aux Saracens (28-20). Et même s’ils ont fait plus qu’embêter l’ogre anglais, leur déchet de la fin de match ne leur a pas permis de renverser la vapeur.

Le début de partie tourne rapidement à l’avantage des visiteurs. Dès la 4e minute, Owen Farrell ouvre la marque (3-0) et met son équipe sur de bons rails. Arrivée avec le plein de confiance, forte de dix victoires en dix matchs cette saison, la formation de Watford monopolise le ballon, ne laissant que des miettes aux Lyonnais. Ainsi, elle est logiquement la première à passer la ligne. Sur un ballon porté, l’expérimenté Jamie George parvient à aplatir, portant le score à 8-0 (14e).

Réduits à 14 quelques instants plus tôt, les hommes de Xavier Garbajosa n’entament pas leur deuxième match de Champions Cup de la meilleure des manières. D’autant qu’à la 22e minute, les Anglais frappent de nouveau. Cette fois, c’est Ben Earl qui profite de la mise sur orbite de Farrell pour aller à dame. Avec la transformation, cela fait 15-0…

Sale temps dans l’ancien Gerland, pense-t-on, alors que la température avoisine les 0 °C. C’est sans compter la réaction lyonnaise, incarnée par le pilier Hamza Kaabèche. Par deux fois (28e, 33e), ce dernier franchit la ligne et sonne la révolte. À la pause, Lyon n’est plus mené que de cinq petits points (15-10).

Le bonus perdu à la sirène

Et dès le retour des vestiaires, l’euphorie lyonnaise se fait sentir. Lors d’une action un peu confuse, Fletcher Smith est servi par Noa Nakaitaci. Sur l’aile délaissée par les joueurs londoniens, le Kiwi s’offre un petit raid en solitaire (17-15 après transformation). Lyon mène pour la première fois du match. Mais aussi pour la dernière…

Car en face, bien que mis en difficultés, les Saracens s’accrochent à la moindre faute. C’est ainsi que peu avant l’heure de jeu, Alex Lozowski se faufile dans un trou de souris, déchirant la défense lyonnaise sur plusieurs dizaines de mètres. Plus loin, c’est Sean Maitland qui hérite de la balle. Sa vitesse de pointe fera le reste… Deux coups de pied de Farrell plus tard, les Sarries mènent 25 à 17. Et si Fletcher Smith répondra (66e), tandis qu’Alec Clarey écopera d’un carton rouge (laissant les Sarries à 14), le Lou ne reprendra plus jamais la tête.

Contrarié sur les lancers à 5 mètres, mis en faillite par le voltigeur Theodore McFarland, le club rhodanien gâche plusieurs munitions dans les dernières minutes. En face, il n’en faut pas 150 à Elliot Daly. Sur une tentative de quasiment 50 mètres, sur la sirène, la fine gâchette anglaise trouve le cadre. Et laisse les Lyonnais à huit longueurs, en-dehors des clous du bonus défensif. Au classement de la poule A, le club rouge et noir reste bloqué à deux points, dans la seconde partie de tableau. La vaillance n’a pas suffi.