Bouthier : "On s’est vus trop beaux"

  • Champions Cup - L'arrière et capitaine du MHR Anthony Bouthier (Montpellier)
    Champions Cup - L'arrière et capitaine du MHR Anthony Bouthier (Montpellier)
  • Champions Cup - Le groupe montpelliérain lors de la défaite contre les Ospreys
    Champions Cup - Le groupe montpelliérain lors de la défaite contre les Ospreys
Publié le
Partager :

CHAMPIONS CUP - Visiblement très touché par la défaite, le capitaine montpelliérain Anthony Bouthier n’a pas mâché ses mots pour évoquer le manque flagrant d’engagement de son équipe.

Cette défaite donne l’impression que vous revenez deux mois en arrière, quand vous étiez à la recherche des valeurs qui faisaient votre force l’année dernière…

C’est notre problème chaque saison : on a toujours de bonnes séries et derrière, tout s’arrête. Alors on se voit un peu beaux à certains matchs, on se dit qu’en faisant le minimum on va gagner, mais contre des équipes comme ça ce n’est pas possible.

L’aviez-vous ressenti dans la semaine ?

Non, même pas. Des fois on passe de mauvaises semaines mais on fait des gros matchs. Il est sûr que c’est mieux de bien s’entraîner mais il faut reconnaître que ces derniers temps, on a du mal à commencer les matchs. Aux London Irish, on met 30 minutes avant de se réveiller. Là, ce soir, on ne se réveille pas. J’espère que cela va nous faire du bien parce que là, ça nous fait mal à la tête.

On se disait justement que vous alliez réagir en deuxième mi-temps…

On s’est pas réveillés, alors que les Ospreys ont fait le match parfait en marquant dès qu’ils venaient chez nous. C’est aussi une très belle équipe, c’est la moitié du pays de Galles. Toujours est-il qu’on ne peut pas se permettre d’avoir ce genre de comportement.

Quel était le discours à la mi-temps ?

Il fallait se réveiller, se bouger le c… parce qu’on perdait trop de ballons dans les rucks. On a pourtant dit toute la semaine qu’ils était forts dans ce secteur. Et au final, on leur laisse trop d’opportunités de gratter des ballons, d’avoir des pénalités… Ca nous a coupé le jeu, on a perdu des ballons à cinq mètres de la ligne. Derrière, ça nous met un coup sur la tête et ça les remotive.

L’essai des Ospreys en deuxième mi-temps, alors que vous étiez revenus à quatre points vous donne un coup derrière la tête ?

Oui, parce que notre essai nous avait fait du bien. On s’était dit qu’il fallait continuer. Mais non. Alors oui cet essai a fait du mal, d’autant qu’on aurait pu en prendre un autre en coin (de Cuthbert, à la 68ème minute, finalement refusé à la vidéo, ndlr.)… Il va falloir se relever dès lundi.

Champions Cup - Le groupe montpelliérain lors de la défaite contre les Ospreys
Champions Cup - Le groupe montpelliérain lors de la défaite contre les Ospreys

On a senti de la nervosité dans vos rangs. L’avez-vous senti en tant que capitaine ?

Les joueurs étaient tendus, oui. On était derrière au score, on arrivait pas à jouer collectivement. On s’est vus trop beaux aujourd’hui. J’espère qu’on montrera notre vrai visage dès vendredi prochain.

Cette défaite va-t-elle vous donner un coup de fouet ?

Je l’espère oui. Ce genre de match, ça fait mal. Mais c’est aussi dans ces moments que l’on voit les grandes équipes, qui savent réagir tout de suite. On verra vendredi prochain si nous sommes une grande équipe ou non.

D’où vient cette indiscipline ?

D’un manque d’engagement. On concède trop de pénalités sur les contests dans les rucks. Aujourd’hui, c’est pas possible. C’était trop facile pour eux. On leur a donné des ballons gratuitement et partout sur le terrain pendant 80 minutes. C’est notre faute. On dira ce que l’on veut de l’arbitrage, mais on peut féliciter les Ospreys qui ont fait un bon match.

Vous aviez pourtant beaucoup progressé dans ce domaine l’année dernière…

C’est d’autant plus frustrant que nous sommes bien accompagnés dans ce secteur. Mais quand tu prends les équipes de haut à ce niveau, on te sanctionne. Je pense qu’on les a pris de haut. Quand connaît le niveau auquel on peut évoluer… ce n’était pas notre vrai visage. Quand tu respectes pas l’adversaire, ça se passe comme ça.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?