Ntamack : "Quand j'ai levé les bras, j'ai vu que personne ne bougeait"

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CHAMPIONS CUP - Auteur d'un coup de pied réussi pendant la séance de tirs au but, même s'il a cru que celle-ci était terminée avant que ce soit le cas, l'ouvreur du Stade toulousain Romain Ntamack a vécu avec ses partenaires un scénario incroyable en quart de finale de Champions Cup contre le Munster, lequel s'est soldé par une qualification des Rouge et Noir en demi-finale.

Comment qualifier ce que vous avez vécu ce samedi ?

C'est un scénario qu'on n'avait pas prévu et qui était difficile à prévoir. Mais il faut s'adapter et faire abstraction de tout, des prolongations, des tirs au but. Nous n'y sommes pas souvent confrontés mais il faut savoir faire avec. Nous avons de la chance que cela nous sourie.

Aviez-vous anticipé d'éventuelles prolongations et une séance de tirs au but ?

Non, cela faisait bien longtemps qu'on n'en avait pas parlé. On ne l'avait pas évoqué... Je sais qu'il faut s'y préparer mais c'est tellement dur à prévoir. Je crois, au fur et à mesure du match, qu'on se préparait inconsciemment à faire des prolongations et même une séance de tirs au but. Cela a été bien cadré, tous les joueurs ont été calmes et les joueurs qui ont tapé pouvaient être zen et dans leur bulle, sans être oppressés par les autres.

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On vous a vu lever les bras après votre tir au but, qui était le troisième toulousain, alors que ce n'était pas terminé...

En fait, je savais qu'on tapait sur les côtés mais je croyais qu'il y avait d'abord les trois premiers coups de pied et, en fonction de leurs réussites, on allait ensuite sur les quarante mètres. Mais apparemment non (rires). Quand j'ai levé les bras, j'ai vu que personne ne bougeait. J'étais un peu mal à l'aise, surtout vis-à-vis du Munster. Je pensais que c'était fini, et je me suis excusé auprès des joueurs à la fin. Bon, c'est anecdotique.

On vous a vu discuter avec Carbery, pendant cette séance...

Oui, on a échangé un peu sur nos ressentis sur le match. Puis on s'est félicité aussi parce que terminer sur des tirs au but, c'est quand même que le match a été serré jusqu'au bout. Je lui ai souhaité bonne chance, lui aussi. Puis j'ai essayé de rester dans ma bulle, de faire abstraction du contexte et de l'enjeu, pour se dire qu'on a tapé des pénalités des centaines de fois.

Vous n'avez pas vraiment eu la force d'exulter à la fin...

Non, il n'y avait plus beaucoup de force. Et puis, il y avait le respect pour le Munster et son public, qui a été très respectueux pendant la séance de tirs au but et le match en général. On aurait pu être à leur place... Nous étions contents mais nous n'avions pas besoin d'exulter ou d'en faire des tonnes. On n'a encore rien gagné.

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Etes-vous conscient d'avoir vécu quelque chose d'historique ?

Oui, c'est incroyable. Je crois que c'est un peu inédit. On sait que notre équipe est capable de tout, malgré cette saison en dents de scie. Nous sommes capables d'exploits et de grands matchs comme celui-là. Cela fait quelques semaines qu'on retrouve un niveau très élevé. Il y a des progrès à faire encore mais nous sommes fiers de nous car l'état d'esprit est génial actuellement. On se sent bien dans notre jeu aussi.

Quand on sait l'énergie laissée sur ce quart, comment se projeter sur la demi-finale dans une semaine ?

On ne va pas trop y penser tout de suite. Les corps sont pas mal meurtris. Tout le monde a besoin de récupérer car le week-end prochain s'annonce encore très rude. La semaine va, je pense, être basée sur l'analyse et la récupération, plus que sur l'entraînement.

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