La question qui fâche : le format de la Champions Cup est-il une réussite ?

  • Champions Cup - Zach Mercer (Montpellier)
    Champions Cup - Zach Mercer (Montpellier)
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CHAMPIONS CUP - Vivement critiqué en début de saison, le format de la "grande" coupe d'Europe a prêté à débat tout au long de la saison. Mais au vu du spectacle et du suspense proposé par les huitièmes de finale, il est légitime de se demander si, finalement, ce format n'est pas plus excitant qu'avant. Explications.

Lors des huitièmes de finale, la Champions Cup a basculé dans une autre dimension. Spectacle, suspense, remontées héroïques et gestions tactiques, les clubs engagés sont passés par toutes les émotions. Et il en est de même pour les supporters. Regardez par exemple l'engouement autour de la double confrontation entre l'Ulster et Toulouse, qui nous a offert un scénario hitchcockien, et une improbable "remontada" des Toulousains. Prenez aussi les duels entre Montpellier et les Harlequins, rythmés par un spectacle magnifique, des essais de folie et des fins de matchs haletantes.

Reconnaissez enfin, l'aspect magnifique de la parenthèse unique qu'on vécu La Rochelle et l'UBB, ainsi que le Racing 92 et le Stade français. Ces quatre équipes se sont affrontées trois fois de suite, et ont donc dû s'adapter tactiquement pour jouer ces derbys. Tant de choses inédites en coupe d'Europe, qui contribuent à se demander si ce format n'est pas finalement plus adapté que l'ancien, et si cette prestigieuse compétition ne connaît pas un renouveau.

Une histoire de calendrier

Alors oui, il ne s'agit ici que d'émotions vécues lors des huitièmes de finale, qui avaient pour particularité de se jouer en match aller-retour. Mais il faut aussi dire que les phases de poules ont été tronquées par plusieurs rencontres annulées, à cause du Covid-19. Cet imprévu a donc forcément joué sur l'intérêt de cette première phase, qui était à la base déjà très critiquée.

Créé justement à cause de la crise Covid en 2020, ce format avait pour mission d'alléger le calendrier, en permettant aux équipes de jouer moins de rencontres préliminaires. Avec les poules de quatre, les clubs devaient obligatoirement disputer au moins six rencontres, contre seulement quatre cette saison avec les deux grands groupes. Mais après cette première phase, l'écrasante majorité des équipes se qualifie soit pour les huitièmes de finale de Champions Cup, soit est reversée en Challenge Cup. Pas forcément un gain dans le calendrier donc.

Un classement pas si illogique

La question de l'équité entre les équipes a aussi été remise en question. L'exemple le plus criant est celui de Castres, qui malgré une belle campagne, n'a pas pu ramener une seule victoire face au terrible Munster et aux ambitieux Harlequins. Montpellier au contraire, s'est qualifié malgré des claques reçues au Leinster 89-7 et au Munster 42-6, en profitant d'un match remporté sur tapis vert. Malgré cela, les huitièmes de finale nous ont prouvé que le classement des poules n'était pas forcément faussé.

Lors des huitièmes de finale, seuls Toulouse, Montpellier et Sale sont parvenus à gagner, malgré leur moins bon classement initial. Et en plus, cela a été fait au prix de confrontations extrêmement serrées dans les trois cas. Alors, bonne ou mauvaise idée, ce nouveau format de la Champions Cup semble en tout cas amener un vent nouveau à une compétition qui ne demandait qu'à être dépoussiérée.

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