La Coupe d'Europe sous la pression du Ministère

Par Rugbyrama
  • Vincent Gaillard, le Directeur Général de l'EPCR
    Vincent Gaillard, le Directeur Général de l'EPCR
Publié le Mis à jour
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La contamination de l'effectif bayonnais par la souche anglaise du Coronavirus, à l'occasion d'une rencontre de Coupe d'Europe, place le rugby dans l’œil du cyclone. Des résultats sont également attendus du côté de Pau. Une situation que le ministère de la santé suit de près.

Ce n’est exactement la meilleure des pubs que s’est faite le rugby, ces dernières semaines. Alertées depuis début décembre de la courbe explosive outre-Manche d’un virus mutant, dérivé du Covid-19 aux effets similaires mais à la contagiosité jusqu’à 70 % plus importante, les autorités sanitaires françaises décidaient, à quelques jours de Noël, de fermer pour quelques heures les frontières avec la Grande-Bretagne pour éviter une nouvelle contamination de ce côté de la Manche.

Les premiers retours ne font état que de quelques cas, pour l’heure, en France, de cette nouvelle version du Coronavirus. À Bayonne, 8 cas de ce "Covid anglais" ont été détectés au sein de l’effectif professionnel, des suites de la rencontre de Coupe d’Europe face à Leicester. Un premier cluster et jusqu’ici le seul, en France, qui place le rugby en première ligne, sur le banc des accusés.

Face à cette situation, les dirigeants du rugby européen des clubs ont acté, en début de semaine, un net durcissement du protocole sanitaire qui entoure la Coupe d’Europe.

En réunion à l’EPCR lundi puis à la LNR mardi, les présidents du Top 14 devraient obtenir l’organisation de tests à trois jours des matchs, pour limiter les risques de contamination, tout en maintenant des tests automatiques chaque lundi. Sur ce point, tous les dirigeants européens se sont accordés et attendent désormais la mise par écrit de ce nouveau protocole à ratifier. Une manière d’ajouter des garde-fous et d’éviter la multiplication des situations bayonnaises. Une manière, aussi, de rassurer tous les clubs pour assurer la poursuite de la compétition, alors que l’idée d’un boycott unanime de la fin des phases de poule par les clubs français avait été discutée, dans le week-end, par les présidents du Top 14.

Un protocole soumis en fin de semaine au ministère

Une manière, enfin, d’envoyer un message de sérieux au ministère de la santé. Car l’apparition de la souche anglaise sur le sol français via une rencontre de Coupe d’Europe de rugby, et alors que le pays ne sort pas de la spirale négative, a sérieusement fait grincer dans les hautes instances étatiques. Si bien que le ministère de la santé devrait, in fine, avoir le dernier mot sur la validation (ou non) du protocole sanitaire qui sera appliqué dès la semaine prochaine sur les pelouses européennes. S’il juge insuffisamment prudente la nouvelle version qui lui sera soumise en fin de semaine, le ministère pourrait alors imposer de l’amender pour aller plus loin dans le contrôle. A minima. Ou, dans le cas le plus extrême, imposer l’annulation des matchs de Coupe d’Europe. À ce sujet, pointé du doigt comme le mauvais élève, le rugby européen jouera gros dans les prochains jours.

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