Un nouveau "gros match" pour l'UBB

  • Top 14 - Union Bordeaux-Bègles
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CHAMPIONS CUP - Après le Racing, Toulouse, L'UBB se prépare pour une nouvelle confrontation XXL en Coupe d'Europe. Face à Leicester, leader invaincu du championnat anglais, le club girondin devra encore livrer un énorme combat.

Du passé. Après avoir battu le Stade Toulousain, l'UBB n'a pas vraiment le temps de s'appesantir sur cette victoire et sa place de leader. Car samedi, c'est Champion's Cup. Car samedi, se dresse devant le club bordelo-béglais, ce qui se fait de mieux aujourd'hui, dans le rugby pro européen, Leicester. Pas une seule défaite au compteur pour cet adversaire. Le leader de Premiership contre le premier du top 14, on se régale à l'avance de cette affiche qui lance une compétition qui a pourtant bien du mal à séduire avec sa formule alambiquée. " Ils sont premiers en Angleterre." explique l'ailier Santiago Cordero. " Cela va être très dur, mais on va faire l'effort de jouer mieux que contre Toulouse et le Racing." Peu de temps donc pour célébrer la première place du Top 14. Christophe Urios a remis, qui en doutait, tout le monde au travail. " on a présenté cela aux joueurs lundi matin, pour mettre un peu le cadre." précisait le manager tarnais. " On a fait le bilan de Toulouse forcément, comme tous les lundi. Mais on aborde, cette équipe de Leicester et la Coupe d'Europe avec de l'ambition forcèment, mais sans se soucier si on premier, deuxième ou quatrième. Cela va nous amener de la confiance. Comme quand on a abordé le match contre Toulouse, le fait d'avoir gagné contre le Racing nous a amené de la confiance, un esprit tranquille. Mais bon, on ne fait pas les beaux."

"Pas une équipe fun"

Et le coach de l'Union a comme à son habitude, décortiqué le jeu adverse avec son staff, et même son histoire. "C'est un club qui a été entraîné de nombreuse années par des étrangers qui ne connaissaient pas le truc. Enfin, je ne crois pas. En fait, ils avaient un peu perdu leur âme. L'année dernière, ils jouent le maintien. Et depuis que Borthwick est arrivé, c'est-à-dire l'ancien capitaine, un homme important pour le club, ils ont retrouvé en fait leur patrimoine. Leur patrimoine, c'est une équipe de travailleur, avec les notions de combat, jeu des avants. Ils adorent ça. C'est un peu l'époque des années 90 avec les Martin Johnson, etc et la culture du jeu au pied. Je trouve qu'ils sont là-dedans aujourd'hui. Ce n'est pas une équipe fun. C'est une équipe terriblement efficace, très fort sur l'engagement physique avec une colonie de SudAfs." Bref Christophe Urios sait tout de ce club qui domine de la tête et des épaules, le championnat anglais. Et l'affrontement, le mot n'est ici pas galvaudé, il faudra passer la vitesse sup, celle de la Coupe d'Europe. Parmi les choses que Christophe Urios et ses adjoints ont précisés à leurs joueurs, il y a d'abord les standards nécessaires en Coupe d'Europe. " Ce sont les matchs où on a le plus de courses, le plus d'intensité, le plus de vitesse. Il n'y a que les accélérations et décélérations qui sont équivalentes au Top 14." Et sans compter la durée des matchs autour des " 100 minutes". L'UBB commence à mieux connaître cette compétition qui, avec son nouveau format, ne pardonne aucune erreur. Et surtout face à cette équipe du type rouleau compresseur

"C'est bestial comme jeu"

L'UBB qui a su prendre l'ascendant dans le combat sur le Stade Toulousain, devra faire avec du lourd, du direct, du duel sans concession. " Leicester, c'est une équipe qui s'appuie sur les avants qui a un jeu frontal. C'est bestial comme jeu." prévient Christophe Urios. Et en plus, les Tigers, disposent d'un jeu au pied performant et constant dont ils se servent façon bombarbement. " C'est l'équipe d'Europe qui joue le plus au pied : 36 jeux au pied de moyenne par match. Les mauvaises langues diront que c'était un peu le jeu de Castres, il y a quelques années. En plus d'être mauvaise langue, ce sont des gens qui n'y connaissent rien. Ils n'annoncent pas de pluie samedi. Mais bon, cela va être un match où il va avoir du jeu au pied, car ils mettent du jeu au pied constamment, enfin souvent. Mais ce n'est pas un jeu au pied d'occupation. C'est un jeu au pied de pression. Ils cherchent Nadolo beaucoup. C'est un jeu construit, un jeu de pression en fait. Donc on va se rapprocher d'un match de Top 14. On est habitué." Mais peut-être pas avec cette intensité.

Sans Jalibert, ni Buros

Alors pour affronter ces Anglais, l'UBB devra faire encore sans deux pièces essentielles. Matthieu Jalibert, sera absent 15 jours. Sans son ouvreur international, l'Union a déjà démontré qu'elle pouvait fournir de très belles prestations, mais sa capacité à créer de l'incertitude au milieu de terrain va manquer. Romain Buros, lui, prend sa semaine obligatoire de vacance et lui aussi manquera dans la ligne d'attaque bordelo-béglaise. Autre manquant dans l'effectif, Mahamadou Diaby, qui souffre d'une "désinsertion d'un faisceau musculaire autour de l'ischio. Lui, c'est 6 semaines." Heureusement, la profondeur de l'effectif des Grenats permettra de gérer au mieux ces différentes absences. On pense ici à la prestation réussie de François Trinh-Duc, à l'expérience de Nans Ducuing à l'arrière et à la prestation remarquée du jeune troisième ligne Bastien Vergnes-Taillefer.

"On a de l'ambition"

Alors après avoir goûté à la demi-finale européenne, l'an dernier, l'UBB va-t-elle refaire le coup cette année ? Nul ne saurait le dire, car cette Champion's Cup est impitoyable dans son format actuel. Et Christophe Urios repousse l'idée de pression pour ce match entre premiers. " Honnêtement, on ne le vit pas comme une pression de résultat. On sait que le format est court. Moi, je trouve que cela ajoute de l'excitation. On sait que l'on aura un gros match à faire, que les avants vont devoir être très forts, comme ils l'on été la semaine dernière. On sait qu'on a besoin d'être fort sur le jeu au pied. On sait qu'on a besoin d'être efficace parce que l'on aura des opportunités. Voilà, on se prépare comme ça. On n'a pas de pression." Alors ne parler pas de compétition " bonus" au coach. Il dément avec force ; " Ah non, c'est une ambition. On veut se qualifier. Tu sais l'année dernière, on a fait 3 demi-finales dans 3 compétitions différentes. Il y a peu de clubs qui ont fait ça. On est fiers de ça. Mais là, on l'aborde avec beaucoup d'ambitions."

Deux leaders pour un match de Champion's Cup, Chaban devrait rugir de plaisir. L'Union sait bien qu'elle doit assurer une victoire, mais n'a fait aucun calcul d'apothicaire : " Non, je n'ai pas fait de comptes. On sait très bien qu'il y a 4 matchs, qu'il faut en gagner le plus possible prendre le plus de points possibles évidemment, point terrain, au goal average. " Cela passera par à nouveau un gros match de l'UBB. Les spectateurs de Chaban-Delmas, n'en doutent pas.

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