Ntamack : "On avait envie d’écrire notre histoire"

  • Champions Cup - Romain Ntamack (Toulouse)
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CHAMPIONS CUP - Superbe vainqueure au Munster (40-33), pour la première fois de l’histoire du club, cette génération toulousaine a signé l’une des plus belles pages européennes du quadruple champion dans la compétition. Ceci emmenée par un Romain Ntamack des grands jours, qui se réjouit évidemment de cet exploit.

Avez-vous l’impression d’avoir écrit une page de l’histoire européenne du Stade toulousain ?

Oui. On a répété toute la semaine qu’on connaissait l’histoire entre le Munster et le Stade toulousain en Coupe d’Europe. Ce fut toujours de grands matchs qui sont entrés dans la légende de la compétition. Aujourd’hui encore, cela n’a pas raté… Je pense qu’on a fait un match exceptionnel. Cette équipe réussissait très peu à Toulouse, qui n’avait jamais gagné à Thomond Park. On avait envie, avec ce groupe, d’écrire notre histoire. On a réalisé le match quasiment parfait pour l’emporter. On en est très fiers, même si la route est longue. C’est une belle étape franchie.

Les choses se sont décantées sur le dernier quart d’heure alors qu’il y avait des interrogations sur l’état de forme des internationaux notamment. Comment l’expliquez-vous ?

On savait que ce match n’allait pas se jouer sur la première mi-temps et qu’il fallait coller au score, au moins jusqu’à vingt minutes de la fin pour les faire douter. On connaissait l’apport de notre banc et, si le staff avait fait un 6-2 cette semaine (six avants et deux trois-quarts sur le banc, N.D.L.R.), c’était pour que nos avants les enfoncent au maximum jusqu’au bout. Les remplaçants ont réalisé un énorme travail dans les vingt dernières minutes. Ils ont clairement amené une plus-value à l’équipe. On a gagné à 23 joueurs.

Vous marquez 31 points et quatre essais en deuxième mi-temps. Le discours fut-il de se lâcher encore plus à la pause ?

Ce n’était pas se lâcher mais plutôt garder notre plan de marche, notre ligne conductrice. C’est-à-dire de ne pas jouer de ballon dans notre camp, d’aller chez eux, de les mettre à la faute. Même quand on a pris un essai, puis un deuxième en première mi-temps, on est restés concentrés sur notre plan de jeu. Nous sommes restés dans notre match, ce qui nous a permis de les faire craquer. Une fois dans leur camp, on savait que nos avants avaient faire le boulot pour nous placer dans l’avancée. C’est ce qu’il s’est passé. On met des essais sur les ailes, mais grâce au boulot des "gros" en amont. Le plan a été respecté.

Toulouse renverse le Munster et fonce en quart !

Le film du match > https://t.co/xEOuq8Jc7L pic.twitter.com/lj4JuoWpAY

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 3, 2021

Le choix de jouer au pied par-dessus à l’entame du second acte était-il à l’initiative des joueurs ou du staff ?

Cela ne vient pas des joueurs mais des coachs qui l’avaient vu depuis le bord du terrain. On avait constaté que les ailiers et l’arrière adverses fermaient assez tôt. Il y avait des opportunités dans ces zones et cela nous a souri. Avec les ailiers qu’on a, la tâche était facilitée !

On a l’impression que vous avez preuve d’un sang-froid très anglo-saxon en fin de rencontre…

Je ne sais pas, mais on a joué le rugby qu’on aime. On a réussi à les mettre à la faute car ils étaient un peu occis. Je pense qu’on a fait le match presque sans faute. On va dire que ce n’était pas à l’anglo-saxonne mais à la toulousaine (rires).

Les leaders et les internationaux sont très attendus dans ce genre de rendez-vous. À titre personnel, vous avez réalisé une prestation pleine de maîtrise et d’autorité…

Mon match est à l’image de celui de l’équipe. Encore une fois, devant, ils m’ont mis dans les meilleures conditions et ont été souvent dans l’avancée. Derrière, il y a eu une parfaite communication pour m’aider. C’est plus facile de jouer avec des mecs comme ça à côté. J’ai juste à les guider et à jouer comme je sais le faire. J’ai quand même raté deux pénalités mais mes partenaires ont réussi à m’en procurer d’autres en face des poteaux pour qu’elles soient plus simples. Le groupe a fait un grand match et je me suis mis dans la roue.

La question : Toulouse est-il favori pour le titre après ce succès ?https://t.co/pPlF7oFOvQ

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 3, 2021

Et votre ami Matthis Lebel a aussi été époustouflant…

Moi, je ne suis pas étonné puisque je joue avec lui depuis l’âge de onze ou douze ans, depuis les minimes. Il en surprend plus d’un mais c’est loin d’être mon cas. Chaque week-end, il prouve qu’il est un très bon joueur et qu’il va devenir un très grand joueur. Il est dans la lignée des grands ailiers du Stade toulousain. Il marque un essai, il fait marquer Antoine (Dupont). C’est la suite logique de sa saison et je suis très content pour lui.

Vous allez vous déplacer à Clermont en quart de finale. Comment l’abordez-vous ?

On connaît cet adversaire par cœur, qui nous connaît aussi. On va essayer de bien l’étudier encore, et ce sera une nouvelle fois un match de niveau international. J’espère qu’on pourra réitérer l’exploit là-bas, en jouant notre rugby.

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