Parra : "Il nous manque encore quelques trucs pour pouvoir rivaliser "

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CHAMPIONS CUP - Morgan Parra a salué l’engagement de ses coéquipiers et la progression affichée depuis le quart perdu face au Racing en septembre. Mais il sait qu’il faudra être encore plus précis pour aller loin en Top 14.

Morgan, quel sentiment prédomine après cette défaite face au Stade toulousain (12-21) ?

Il y a énormément de déception car nous avons mis l’engagement qu’il fallait. Par contre il nous a manqué un peu de jus et nous avons baissé de pied en seconde mi-temps. Nous avons subi et nous avons été indisciplinés. Nous avons encaissé 3 points par 3 points et nous avons été distancés dans la course. Une fois que Toulouse prend le score, c’est très dur, c’est une équipe qui a l’habitude des phases finales. Physiquement Toulouse a tenu, avec un jeu très simple mais qui a permis de tenir le ballon et de se qualifier.

N’y-a-t-il pas un peu de frustration par rapport à la copie que vous avez rendue ?

Oui car en tant que compétiteur on veut gagner ce genre de match. Dans une carrière, même si on en a joués beaucoup avec l’ASM, cela peut être le dernier. Quand on a cette chance de les jouer, on veut gagner cette compétition mais on fait trop de fautes sur cette rencontre pour pouvoir gagner ce genre de partie. En début d’année, nous jouons ce quart de finale contre le Racing 92 avec une équipe toute neuve, sans vécu commun et aujourd’hui c’est différent. Mais il nous manque encore quelques trucs pour pouvoir rivaliser et être en demi-finale. Je suis sur la fin je le sais mais les saisons peuvent être très compliquées. Il y a des clubs qui jouaient des phases finales régulièrement et qui du jour au lendemain ne les jouent plus, comme le Stade toulousain pendant une longue période. On ne sait jamais, cela peut arriver. Je joue pour prendre du plaisir, c’est la base, c’est une passion, mais aussi pour me régaler avec mes coéquipiers et avoir des résultats. Mais là, nous ne les avons pas.

Votre dernière pénalité manquée aurait pu permettre à Clermont d’espérer en fin de match ?

Oui peut-être. C’est ma faute, je me précipite. J’ai voulu la taper vite car il ne restait que quelques minutes à jouer. C’est pour moi !

La sortie prématurée de Camille Lopez sur blessure a compliqué les choses ?

Bien sûr d’autant que nous avions six avants et deux arrières sur le banc. Quand on perd un trois-quart, en plus le numéro dix, cela met la pression sur d’éventuelles blessures. C’est notre meneur de jeu, c’est le capitaine aussi sur la prise de parole… C’est un tout qui nous a fait du mal. Après faute ou pas faute je ne sais pas…

" Perdre notre meneur de jeu, notre capitaine aussi sur la prise de parole… Cela nous fait du mal. Après faute ou pas faute je ne sais pas…."

Les conditions étaient particulières pour produire du jeu ?

Le temps était très humide, il était dur de tenir le ballon même pour Toulouse qui est une équipe joueuse. Elle ne s’est pas exposée non-plus. Je suis déçu mais si on reprend la physionomie du match, nous faisons une bonne mi-temps mais avec trop de fautes qui permet à Toulouse de rester au contact. On rentre dans leurs 22 deux ou trois fois mais on ne marque pas. C’est le très haut niveau. Il faut scorer et sortir proprement de notre camp. Malheureusement, tout ne s’est pas déroulé comme cela. Nous n’avons pas su concrétiser nos occasions. Nous avons toujours été à leur portée et quand les Toulousains ont pris le score, nous n’avons pas pu revenir.

" On arrive sur ces matches décisifs que l’on adore. Il faudra être plus disciplinés et meilleurs en conquête."

Vous privez Antoine Dupont d’un essai sur un de ses fameux retours intérieurs. Le "vieux" ne voulait rien laisser au jeune ?

Cela a été un duel comme les autres mais c’est l’avenir du rugby que ce soit Dupont ou Ntamack. Ils ont du talent et un superbe avenir. Je les vois prendre du plaisir en équipe de France et à Toulouse. On voit qu’ils sont passionnés par ce sport avant tout. Je n’ai pas eu peur de dire que c’était la meilleure charnière du monde. Mais il va falloir durer, ils vont être attendus de plus en plus. Et le plus dur pour eux c’est d’enchaîner les matches.

C’était le dernier match de Franck Azéma en Coupe d’Europe sur le banc de l’ASM. Il vous reste le Top 14 pour lui offrir une belle sortie ?

Bien sûr mais comme je dis souvent, on parle des entraîneurs et de la sortie d’un entraîneur mais la base ce sont les joueurs. Nous sommes sur le terrain et la sortie c’est aussi la notre. Bien sûr Franck nous aguille et nous aide, il est là. Ce sera la sortie avec Franck mais si on veut bien finir, il faut s’envoyer tous ensemble et tout le monde aura une belle sortie. Nous les premiers mais Franck aussi avec tout ce qu’il a donné au club dans le passé. Et le futur car il y a encore de belles choses à faire sur cette fin de saison. Cela va être dur mais quand on est joueur on veut jouer les matches clés. Nous avons joué ce quart un peu bizarre en septembre mais là on est sur une saison longue et on arrive sur ces matches décisifs que l’on adore. Il faudra être plus disciplinés et meilleurs en conquête. Nous avons réglé un peu ce problème mais en conquête comme en mêlée il faudra être plus précis sur ces détails qui sont importants en phases finales. Si tu n’es pas propre sur ça tu ne peux pas gagner un quart, une demi ou une finale.

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