Bordeaux-Bègles a passé un cap

Par Rugbyrama
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  • Champions Cup - Antoine Gibert (Racing 92)
    Champions Cup - Antoine Gibert (Racing 92)
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CHAMPIONS CUP - L’Union Bordeaux-Bègles s’est défait in-extremis du Racing 92 dans un match âpre ce dimanche (24-21). Les Bordelais se hissent en demi-finale de la Champions Cup. Un succès fondateur pour une équipe encore très inexpérimentée dans ce genre de rencontre.

"Les matchs de phases finales, c’est comme ça. Je suis désolé pour le spectacle", s’excusait à sa manière Christophe Urios après le quart de finale de Champions Cup entre l’UBB et le Racing 92. Son équipe s’est imposée dans son antre de Chaban-Delmas, dans une rencontre où tous les points ont été inscrits au pied. Un duel tactique, dur physiquement et où les "gros" se sont livrés une véritable guerre de tranchées. Peu d’espaces, encore moins de risques pris, et au final une victoire acquise avec les muscles pour Jefferson Poirot et les siens.

Sans expérience

"Sur le plan physique, on savait qu’on avait la capacité de tenir ce bras de fer. Après, c’est sur le plan de l’expérience où il fallait répondre présent", confiait le capitaine bordelais. En effet, les Girondins disputaient ici le premier quart de finale de leur histoire en Champions Cup, et une des premières rencontres de phases finales depuis leur remontée en 2011. Il n’y a qu’en Challenge Cup que l’UBB avait réussi à accéder aux matchs à élimination directe.

QUELLE FIN DE MATCH !!!! @UBBrugby #UBBR92 #ChampionsCup pic.twitter.com/YKMkTIKjNP

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 11, 2021

Ce test grandeur nature contre le Racing, troisième du Top 14 et vice-champion d’Europe en titre, n’avait donc rien de familier aux hommes d’Urios. "On a très peu de match de phases finales au compteur. Et là, on ne s’est pas ch** dessus", reconnaissait le technicien. Force est de constater dans les basses besognes du rugby, les locaux ont été plus que performants.

En défense, il faut même souligner qu’ils ont parfois été héroïques, comme en fin de première période.Les Racingmen, en supériorité numérique après le carton jaune de Lamerat, étouffaient les Girondins dans leur camp, sans pour autant se montrer dangereux dans les 22 mètres adverses.

Les barbelés dressés devant un Racing impuissant

Un seul franchissement est d’ailleurs à noter sur tout le match côté francilien. "Si on a la possibilité d’être beaucoup plus réalistes en première mi-temps, je pense que les crampes et les jambes lourdes auraient été de l’autre côté en fin de match", regrettait Laurent Travers. Teddy Iribaren, entré en cours de match, ajoute : "Il y avait des endroits avec pas mal d’espaces pour jouer, mais on n’a jamais trouvé les bonnes zones. Si on avait joué notre vrai rugby, on aurait pu gagner. On a construit notre défaite."

Il faut dire aussi que les Racingmen devaient composer avec une équipe expérimentale notamment derrière avec les absences de Russell, Chavancy, Vakatawa, Le Roux ou autre Teddy Thomas. Et pendant le match, Camille Chat est sorti dès la première action après s’être blessé au tibia et Eddy Ben Arous a lui aussi dû céder sa place à cause d’un poignet douloureux. L’impact physique de la rencontre a coûté des joueurs, mais aussi beaucoup d’énergie aux Ciel et Blanc, qui se sont fait prendre tactiquement par le jeu au pied bordelais en fin de match.

Champions Cup - Antoine Gibert (Racing 92)
Champions Cup - Antoine Gibert (Racing 92)

Quid de la suite ?

Alors forcément, après cette prestation, l’Union Bordeaux-Bègles peut résolument viser plus haut et affirmer avoir passé un cap. "Sur un match couperet, face à une grosse équipe comme le Racing, il faudra avoir cette capacité à tenir le bras de fer et à ne pas s’écrouler dans les moments difficiles. C’est un match qui nous servira pour la suite", avouait Poirot. Surtout que des choses sont à revoir dans la prestation bordelaise, malgré la qualification en demi-finale.

Les quatre touches perdues en seconde période notamment, dont une à 5m de l’en-but francilien, auraient pu coûter cher à Dweba et les siens. Le Racing en avait d’ailleurs profité pour revenir avant que Matthieu Jalibert ne cloue le score. "Il y a 6 mois, on n’aurait pas gagné ce match", affirmait Urios, conscient de la progression de son équipe et qui, forcément, regarde plus haut. "Gagner deux matchs comme ça coup sur coup contre ces équipes-là, incontestablement c’est un virage pris". Un virage vers une finale européenne ou un beau parcours en Top 14 ? Réponse en fin de saison.

Par Yanis GUILLOU

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