Ringrose : "On attend Toulouse avec beaucoup de respect et d’humilité"

Par Rugbyrama
  • Garry Ringrose face à Toulouse en 2019
    Garry Ringrose face à Toulouse en 2019
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - En conférence de presse, le trois-quart centre du Leinster est revenu sur la future demi-finale face au Stade toulousain, ce samedi. Le numéro treize irlandais attend avec impatience et beaucoup d'humilité la rencontre, à l'Aviva Stadium. Il s'attend à un match à haute intensité, où bien attaquer sera primordial face à l'équipe de Top 14 qui a encaissé le moins d'essais.

Quel est l’état de fraîcheur des joueurs du Leinster avant cette demi-finale face à Toulouse ?

Je pense qu’il y a deux aspects : la fraîcheur mentale et la fraîcheur physique. On a eu un match très difficile face à Leicester. C’était un vrai défi physique et mental à la fois. On a eu dimanche pour se reposer et tourner la page, pour se focaliser sur le match de Toulouse. Je pense que ce matin, tout le monde est arrivé à l'entraînement avec des courbatures. Mais au niveau de l’énergie et de la motivation, tout en sachant le niveau auquel il faudra être face à Toulouse pour essayer de répéter le résultat de samedi, il faudra qu'on soit à fond. Tout le monde a hâte d’être samedi !

Est-ce que vous avez hâte d’être samedi ?

On avait vraiment hâte d’y être, d’avoir l’opportunité de jouer en demi-finale de Champions Cup. Après tout le travail qu’on a fait, cette saison et les précédentes avec le Covid, et les défis qu’on a eu, on a une nouvelle fois l'opportunité de nous montrer sur cette scène européenne. Donc on a hâte de jouer, surtout le fait que ce soit contre Toulouse, un club qui a une riche histoire dans les compétitions européennes, le seul à avoir cinq étoiles sur le maillot. Et la qualité qu’ils ont dans leur rang... Donc, on va essayer de se préparer au mieux pour faire face à l'une des plus grandes équipes d’Europe. Pour moi, c’est une belle opportunité de pouvoir jouer contre eux.

Qu’est-ce que vous avez pensé du match de Toulouse ?

Je ne l’ai pas regardé parce que je me préparais pour mon match. J’ai appris le résultat à la fin de notre rencontre. J’ai regardé un résumé du match en rentrant le soir. C’était un gros défi pour Toulouse. Le Munster a fait du super boulot et a rendu la tâche très difficile aux Toulousains. Ils ont montré à quel point ils pouvaient être dangereux. Je pense qu’ils vont encore rehausser la barre pour le match de ce week-end ; pareil pour nous. Et d’arriver aux tirs au but à la fin, c’était quelque chose qu'on n'avait encore jamais vu. C’était une manière très dramatique de terminer la rencontre. J'espère que Toulouse a pris des leçons pour qu’ils soient encore meilleurs, contre nous, samedi.

Qu’est-ce que vous redoutez dans cette équipe de Toulouse ?

(rire). C’est une longue liste que je pourrais vous faire. Très certainement, le danger de leurs lignes arrières. Pour moi, la qualité qu’ils ont sur tous les postes d'arrières leur permet de marquer depuis n’importe quel endroit du terrain. Je redoute aussi la manière avec laquelle ils arrivent à faire vivre le ballon après contact. Ils ont une sorte de sixième sens, un instinct de se trouver les uns les autres. Même si ça n’a pas l’air planifié, les joueurs peuvent tout le temps jouer après contact. On voit que tout le monde s’ajuste et qu’ils sont synchronisés. Ils sont très difficiles à arrêter. Ça, c’est l’un des gros dangers de cette équipe.

Sur le contrôle des matchs, ils ont l’une des meilleures charnières au monde. Ils peuvent gagner de plusieurs manières et ils ont une grosse maturité dans la gestion du jeu. Que ce soit la charnière ou des joueurs comme Julien Marchand, ce sont des joueurs qui savent bien gérer une rencontre. Le danger peut venir de partout.

Il y a trois ans, votre équipe du Leinster avait battu Toulouse, à l’Aviva Stadium, déjà, en demi-finale de Champions Cup. Qu’est-ce qui a changé dans votre équipe depuis ce match-là ?

Je pense que la motivation a vraiment augmenté par rapport à la déception auxquelles nous avons fait face depuis cette année-là. On a tiré des leçons. Il y a eu aussi des changements au niveau des joueurs. Certains comme Rob Kearney, Fergus McFadden, Dan Levy ont arrêté leur carrière. Ça nous fait vraiment encore plus apprécier le chemin parcouru, surtout si on avait eu ces joueurs parmi nous...

On a essayé de développer notre jeu en attaque, de s’améliorer face aux grosses défenses, Toulouse en fait partie. C’est l’équipe, en Top 14, qui a concédé le moins d’essais. On se rappelle qu’il y a trois ans, c’était un vrai défi. Il va falloir nous améliorer défensivement pour faire face à leurs lignes arrières.

On attend Toulouse avec beaucoup de respect et d’humilité. On ne va pas les sous-estimer.

Les supporters seront-ils une clé de cette demi-finale ?

Oui. Toulouse a prouvé qu’ils étaient plus que capables de gagner à l’extérieur. C’est une de leur force. Ça ne leur fait pas peur de se déplacer et de jouer à l’extérieur. De notre côté, on aime jouer à la maison. Ça va être une belle journée, samedi, à l’Aviva Stadium, mais toutefois ça ne garantit rien au niveau du résultat face à Toulouse.

Face à toi, il y aura Pita Akhi, ça va être un gros combat au centre du terrain…

Pita est vraiment quelqu’un que j’admire. Il peut casser les lignes et se créer des occasions tout en faisant vivre le ballon. C’est un très bon joueur ballon en main. Si jamais on est trop au large et qu’on lui laisse trop d’espaces, il va vous battre en 1 contre 1. Et si jamais on est trop proche de lui, il arrive à bien lire le jeu et à passer le ballon dans les espaces disponibles. Nous, au centre, il faudra qu’on soit au meilleur niveau pour pouvoir gérer ce joueur.

Avec tous les internationaux sur le terrain, est-ce que ce sera une sorte de revanche du France - Irlande du Tournoi des 6 nations ?

Je n’avais jamais pensé à ça comme une revanche… Mais dans chacune des deux équipes, il y a la colonne vertébrale des équipes nationales. On a l’habitude de jouer les uns contre les autres. On prend chaque compétition comme elle vient, mais il faudra arriver au niveau d’intensité mentale et physique des matchs internationaux.

Est-ce que vous avez, dans un coin de la tête, la défaite de l’an passé en demi-finale contre La Rochelle ?

Oui bien sûr. On prend toujours plaisir à gagner des matchs, mais ce sont les défaites qui vous apprennent des leçons. Et nous, en tant qu’effectif, on a vraiment tiré des leçons après une rencontre comme celle-ci. C’est vraiment le genre de chose qui nous pousse et qui nous a motivé cette année quand on est passé par des moments plus difficiles. On veut tous gagner au niveau européen. Une nouvelle fois, il faut saisir l’opportunité de jouer contre Toulouse. Il faudra être au mieux si on veut réussir.

Vous vous considérez comme favori ?

Non. Personnellement et au niveau collectif, on a trop de respect pour Toulouse, donc on ne se sent pas favori. Les deux équipes vont être à leur meilleur niveau. Les matchs peuvent se décider sur des détails, ça peut se jouer à un point près, à une action près. Ils sont très dangereux. Ils ne cessent de s’améliorer. Et plus le match monte en intensité plus ils sont bons. Ils l’ont prouvé maintes et mainte fois. Il n’y aura donc aucune sous-estimation de notre part samedi.

Propos recueillis par Kelman Marti

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