Dupont : "Il va y avoir des étincelles "

Par Rugbyrama
  • Champions Cup - Antoine Dupont (Stade Toulousain)
    Champions Cup - Antoine Dupont (Stade Toulousain)
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Le Stade toulousain tentera samedi de décrocher sa cinquième étoile européenne, face à La Rochelle. Désigné capitaine pour le match, Antoine Dupont était présent ce vendredi en visioconférence de presse. Le demi de mêlée international s’est projeté sur le combat qui attend son équipe et sur son envie d’être à la hauteur du glorieux passé rouge et noir en Coupe d’Europe.

Vous êtes à 80 minutes d’un titre potentiellement historique, qu’est-ce que vous vous êtes dits en arrivant à Twickenham ?

Ça fait maintenant quelques semaines qu’on voit arriver cette finale et qu’on mesure l’importance qu’elle peut avoir pour le club. C’est vrai que mettre un pied dans le stade dans lequel on va jouer, de voir la coupe trôner là, au milieu du terrain, ça nous met encore plus dedans. Il nous tarde d’être à demain.

On imagine que vous vous attendez à un gros combat contre des Rochelais impressionnants face au Leinster, en demi-finale. Comment est-ce que vous vivez la chose au niveau de vos avants ?

On connaît bien la puissance du pack rochelais. Ils l’ont démontré dans la demi-finale où ils ont fait plus que rivaliser dans l’intensité avec le Leinster, ce qui n'est pas une mince affaire… Donc on sait quel défi nous attend et je pense que nous aussi on a le potentiel pour pouvoir répondre dans cet engagement-là. Et c'est sûr que, dès le début de match, il va y avoir des étincelles entre les deux paquets d’avants.

Il n’y a que Maxime Médard qui a soulevé cette Coupe d’Europe dans votre groupe. Est-ce qu’au niveau de la jeune génération, après le Brennus de 2019, on se dit que ça y est, il est l'heure d’écrire une nouvelle page de l’Histoire du Stade toulousain ?

Bien sûr que l’envie y est, ça fait plusieurs années que l'on échoue sur les marches de la demi-finale. On sait l’histoire et le passif qu’a ce club avec cette compétition. J’ai pu ressentir dès que je suis arrivé l’importance qu’elle pouvait avoir, autant pour les joueurs que pour le staff, mais aussi pour les supporters. C’est vrai que, depuis le titre de 2019, on est encore plus motivés pour la remporter. Et aujourd’hui, on s’est donné les moyens d’être en finale, donc à nous de jouer pour pouvoir aussi inscrire notre nom à ce palmarès.

Si les Rochelais s’attardent un peu plus sur moi, ça peut laisser plus de place à mes coéquipiers

On sait que vos adversaires portent une attention particulière sur vous, est-ce que vous avez vu émerger des plans pour limiter votre influence ces derniers temps ?

Pas spécialement. Mais je pense que, de toute façon, s’ils s’attardent un peu plus sur moi, ça peut laisser plus de place à mes coéquipiers. On a la chance d’avoir un effectif avec du danger partout sur le terrain, donc je ne suis pas inquiet pour ça.

Vous aviez dit un jour avoir pris Tawera Kerr-Barlow pour inspiration afin d’améliorer certaines facettes de votre jeu. Comment envisagez-vous votre duel face à lui ?

C’est un joueur très important pour l’équipe rochelaise, qui a énormément d’expérience, qui a beaucoup de sélections avec les All Blacks. On connaît ses qualités techniques, mais aussi physiques. C’est un très bon défenseur, qui avec son numéro 10, prend énormément d’importance dans le jeu rochelais. Donc c’est sûr que ce sera l’un des secteurs importants de ce match.

Twickenham, à demain ! ??⏳#MissionEurope #STSR #ALaConquêteDesÉtoiles ?⚫️ pic.twitter.com/89z1BOEKMw

— Stade Toulousain (@StadeToulousain) May 21, 2021

A priori, il devrait pleuvoir demain à Twickenham, est-ce que cela change quelque chose dans l’approche du match et dans la façon dont vous pensez jouer ?

La météo, on est toujours obligé de s’adapter à elle, quel que soit le contexte. Il risque d’y avoir des averses demain mais je ne suis pas sûr que ça avantage l’une des deux équipes. Ce sera bien sûr à prendre en compte dans notre préparation mais je ne pense pas que les conditions soient dantesques. Je pense qu’on va pouvoir jouer au rugby. En tout cas je l’espère.

10 000 personnes seront attendues au stade, on n’a pas vu ça depuis très longtemps en France, ça va faire plaisir d’avoir un peu d’ambiance ?

Oui, c'est sûr que lorsque l’on essaie de se remémorer la dernière fois qu’on a eu l’ambiance d’un public dans un stade, on a l'impression que c’était il y a des lustres. On aurait préféré pouvoir jouer la finale en France, avec notre public, mais les conditions ne nous le permettent pas. Néanmoins, on a quand même la chance d’avoir du monde, donc c’est sûr que ça va être à prendre en compte. Je pense que ça va faire plaisir à tous de revoir un peu de monde dans les tribunes.

Jouer trois équipes françaises en phase finale, je pense que ce n’est pas très courant

En quart de finale, vous aviez rencontré une équipe française, en demie aussi et ce sera également le cas demain : est-ce que ça enlève une partie du charme de cette compétition ?

Oui et non. C’est vrai que ce qu’on aime dans cette compétition, c’est de pouvoir jouer des équipes étrangères. Mais le format était tellement particulier cette année, qu’au final, on est dans l’inédit à chaque étape. Et là, ça l’est encore : jouer trois équipes françaises en phase finale, je pense que ce n’est pas très courant. Mais une fois qu’on est dans ces fameuses phases finales, on ne calcule plus forcément d’où vient notre adversaire, on se concentre juste pour essayer de ne pas finir sur cette marche-là et d’aller toujours plus loin. On connaît bien les Rochelais et eux aussi nous connaissent bien, je pense que ce sera un bon match.

Qu’est-ce que vous avez comme souvenirs des victoires du Stade toulousain en Coupe d’Europe, vous qui étiez très jeune à époque ?

C’est vrai que ça commence à remonter maintenant. Évidemment, celle dont j'ai le plus de souvenirs, c’est la dernière contre Biarritz. Depuis quelques semaines, on a revu pas mal d’images remonter, et c’est vrai que ça ne nous rappelle que des bons souvenirs de voir des illustres joueurs du club soulever cette coupe mythique. Cette transe, ce Capitole rempli… Voilà, c’est des moments, des images qui nous ont fait rêver étant petits, et aujourd’hui, on a la chance de pouvoir prétendre à remporter ce trophée nous aussi. Ça donne encore une motivation supplémentaire.

Par Dorian VIDAL

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