Rattez : "Ce n’est pas mort"

Par Rugbyrama
  • Champions Cup - Vincent Rattez (La Rochelle) contre les Sale Sharks
    Champions Cup - Vincent Rattez (La Rochelle) contre les Sale Sharks
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CHAMPIONS CUP - L’international français croit toujours en la qualification de La Rochelle malgré les deux premières défaites en Champions Cup. L’objectif des Rochelais ? Gagner la double confrontation contre Glasgow.

Rugbyrama : Vincent avec ce temps, vous allez mettre des gants samedi ?

Vincent Rattez : Non mais Brock (James) en a quelques unes donc je vais essayer de lui emprunter une paire (rires).

Le week-end dernier face à Castres, ce n’était pas un match pour vous autres les ailiers …

On ne s’est pas régalé des masses mais on le sait c’est comme ça, on rentre dans la période où on touche pas beaucoup de ballons, où il fait froid et il faut trouver un peu de boulot dans les taches obscures. Ca fait partie du jeu mais c’est la partie la moins plaisante de la saison.

Vous êtes bon dernier de la poule après deux défaites et la qualification semble pratiquement impossible. Est-ce le bon moment pour ne plus rien calculer et lâcher les chevaux comme on dit ?

On était déjà venu avec cet état d’esprit pour le premier match à la maison contre Exeter on se disant qu’on s’était gagné le droit de jouer cette grande Coupe d’Europe, donc on n’avait pas forcément plus de pression que ça. Mais maintenant qu’il y a deux matches à zéro point, on va essayer de remporter nos deux confrontations contre Glasgow et de voir comment ça se passe. Ce n’est pas mort, c’est très mal embarqué mais ce n’est pas mort. Et si on n’arrive pas à gagner ces deux matches, au moins qu’on puisse s’appuyer sur de bonnes séquences pour que ça puisse nous servir en Top 14.

Avec le rendez-vous à Bordeaux avant Noël ? (le 22 décembre)

Oui après pour l’instant c’est Coupe d’Europe à fond. On espère que ça sera un beau match et que ira plus vite avec plus de jeu que le week-end dernier. Et même si mathématiquement nous sommes au plus bas, on doit pouvoir s’appuyer sur notre jeu de mouvement et trouver des points positifs.

L’état d’esprit est irréprochable mais vous accumulez une frustration notamment en Champions Cup. Ce match est-il important pour valider les bonnes choses, notamment aperçues à Sale ?

On s’était donné comme objectif de ne pas trop perdre à Deflandre et on a déjà perdu contre Exeter donc il ne faudrait pas que ça devienne une habitude. Le public aimerait bien aussi qu’on remporte nos matches de Coupe d’Europe à domicile donc que ce soit pour nous les joueurs, pour le public, pour notre image en Europe, il faut qu’on gagne et le bonus ça serait de bien jouer.

Lorsqu’on voit que le LOU, premier du Top 14, n’a pas gagné un match en deux campagnes de Champions Cup, on se rend aussi compte que ça n’a rien d’évident…

Ca n’a rien d’évident et encore moins contre ces équipes anglo-saxonnes qui mettent encore plus l’accent là-dessus. Au niveau culturel, il y a des équipes qui ont plus tendance à galvauder cette Coupe d’Europe alors que les équipes anglo-saxonnes se préparent toute l’année pour ça. Nous au club, on a envie de jouer toutes les compétitions à fond. Pour l’instant, ça ne nous a pas réussi mais on va tout faire pour inverser cela.

En demande-t-on trop au Stade rochelais finalement, qui joue seulement sa 2e campagne de Champions Cup ?

Oui et non parce que la première année, on ne s’en est pas trop mal sorti. On a quand même des joueurs d’expérience et un bel effectif. Quand on regarde les équipes contre qui on joue, on a rien à leur envier au niveau de l’effectif et dire le contraire serait se cacher. Il y a des joueurs chez nous qui ont fait de grandes choses donc au niveau de l’expérience, je pense qu’on l’a. Ce sont les résultats qui nous manquent.

Dans la ligne de trois-quart, constatez-vous des progrès dans le jeu produit ? Brock James disait après le match contre Castres que l’équipe manquait de patience.

Ca serait difficile de dire ça après le match de Castres ou de Sale où on n’a pas produit beaucoup de jeu derrière. Mais on trouve quand même de plus en plus d’automatismes à force de jouer ensemble. Après, l’hiver c’est une période où tu fais moins de passes, c’est moins jolie à regarder mais on essaye de progresser. La patience, c’est surtout ça qui nous manque. Les équipes anglo-saxonnes qui arrivent à faire 10-15 temps de jeu, nous on a tendance à vouloir scorer rapidement. On doit progresser là-dessus.

L’intégration de Jules Plisson dans les systèmes de jeu, créer des automatismes avec lui, c’est également l’intérêt de cette Champions Cup ?

Jules a réussi à s’acclimater à notre style de jeu assez rapidement, ce qui n’est d’ailleurs pas évident en tant que numéro 10. Il se fond dans le collectif. Après c’est sûr, il y a des habitudes différentes à prendre avec Jules mais c’est d’ailleurs très bien qu’il puisse débuter ce match. Pour le moment, même quand il tourne, cela ne nous perturbe pas.

Cette équipe de Glasgow joue beaucoup avec un axe 10-12 très fort. C'est le danger numéro 1 ?

On a surtout vu que le numéro 10 (Adam Hastings), si on lui laissait du temps pour prendre ses choix, ça serait très compliqué car il a beaucoup de talent, que ce soit au pied ou à la main il déplace très bien le ballon. On va essayer de le mettre sous pression car sinon on va jouer en reculant. On a axé notre défense là-dessus, le mettre sous pression car on a vu que les matches où il n’en avait pas, il faisait de ce qu’il voulait.

Propos recueillis par Paul Arnould

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