Skelton : "On a les joueurs pour gagner la Champions Cup"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Will Skelton (La Rochelle)
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Publié le Mis à jour
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Champions Cup – Seul joueur de l'effectif maritime déjà sacré dans le grande Coupe d'Europe, Will Skelton s'est confié à Rugbyrama avant l'entrée en lice du Stade Rochelais à Murrayfield, face à Edimbourg ce samedi soir (21h).

Will, que représente cette compétition pour vous ?

Beaucoup de très bons souvenirs. C'est une compétition très difficile, avec les meilleures équipes d'Europe. Je suis très excité de la retrouver. J'ai joué une finale (en 2019 avec les Saracens, NDLR). J'ai fait partie de l'équipe qui a gagné en 2017 (il a effectué une pige de huit matches en début de saison avant de retrouver le Super Rugby, NDLR) mais la deuxième fois, c'était vraiment différent, j'étais totalement dans l'aventure. J'étais très chanceux d'être dans cette belle équipe.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Evidemment, d'avoir remporté la finale. D'avoir été à la hauteur de l'évènement. C'était un sacré match. Les jours qui ont suivi, j'ai créé des liens forts avec mes coéquipiers.

Quelles sont vos ambitions avec La Rochelle avant cette nouvelle campagne européenne ?

Nous voulons bien figurer, performer, montrer à tous de quoi cette équipe est capable, nous travaillons dur.

Pensez-vous l'équipe capable de remporter la Champions Cup dès cette saison ?

Oui. Nous avons les joueurs pour. Quand tu regardes l'équipe, on a plusieurs joueurs qui font que, sur un match, on peut battre n'importe qui. C'est sans aucun doute un objectif pour nous de la gagner. Mais la Champions Cup est un tournoi à part. Tu sais que tu vas jouer des équipes que tu n'as pas l'habitude d'affronter, avec des styles de jeu et des joueurs différents. Nous défions Edimbourg ce week-end, ils jouent essentiellement comme l'équipe l'Ecosse donc ils vont nous proposer un nouveau challenge mais que nos gars ont bon espoir.

"Je pense qu'avec la longue pause due au covid et ce nouveau format, ça remet un peu les compteurs à zéro. Tous les dirigeants repartent avec une nouvelle conviction."

Que pensez-vous du nouveau format ?

C'est excitant. Je pense que cela rend les choses plus difficiles parce que tu dois sortir des poules en jouant juste deux matches aller-retour face à deux grosses équipes comme Edimbourg et Bath. Je pense que tu dois gagner tous les matches donc c'est presque "assommant" dès le départ, mais ça ne me dérange pas. Je pense que ce format aurait été mis en place même sans le covid. Cela devrait être alléchant à regarder, espérons que ça donnera de très beaux matches.

Sur le papier, ce n'est pas le tirage le plus compliqué. Qu'en pensez-vous ?

On a vu Edimbourg être au rendez-vous des quarts de finale ces dernières saisons (en Challenge et en Champions Cup, NDLR). Bath est une équipe très dure à battre. Ils n'ont peut-être pas le parcours qu'ils souhaitaient en Europe mais je pense qu'avec la longue pause due au covid et ce nouveau format, ça remet un peu les compteurs à zéro. Tous les dirigeants repartent avec une nouvelle conviction.

Avez-vous déjà affronté Edimbourg dans votre carrière ?

Non, pas encore. Juste Glasgow. Edimbourg à Murrayflied, je pense que ce sera un test pour nous. Peu d'entre nous ont joué dans des stades comme Murrayfield auparavant. Il faudra être fier d'être là, tout donner. J'espère que nous pourrons être fiers de notre performance.

Vous souvenez-vous de la première participation de La Rochelle à la Champions Cup, il y a trois ans ?

Euh…[Il réfléchit] Non…Que s'est-il passé ?

La Rochelle avait notamment gagné ses trois premiers matches avec le bonus offensif face aux Harlequins, à l'Ulster et aux Wasps et avait atteint les quarts de finale.

Oh, vraiment ? Ce n'était pas en Challenge Cup ? Non ? Oh, c'est bien. Impressionnant ! C'est une belle histoire. C'est bon à entendre, ça montre qu'on peut le faire. J'espère que l'on pourra réitérer ces performances (sourire).

Comment jugez-vous votre intégration dans cette équipe ?

Ça a été assez fluide. J'ai été très bien accueilli par le club. Absolument aucun regret d'être ici. J'essaye toujours d'apprendre le français (rires), c'est une langue très difficile à apprendre mais les mecs sont vraiment aux petits soins. Ils m'aident quand j'ai besoin et ils le font avec plaisir. Je peux dire "bonjour" le matin et commander de la nourriture. Je ne suis pas très bon pour le moment (rires). Mais nous faisons de notre mieux avec ma femme.

Et dans la ville ?

C'est une ville vraiment cool ! Près de la mer. Ma femme adore l'eau, elle a grandi près de la mer en Australie donc on se sent un peu comme à la maison. Les gens sont adorables, la ville magnifique. J'ai rencontré quelques supporters. Ils sont très gentils. Malheureusement, ils ne peuvent pas venir au stade. J'espère que nous pourrons bientôt les avoir à nos côtés et qu'ils pourront venir nous aider.

"Je pense que j'ai mis un certain temps pour m'adapter au plan de jeu mais je fais de mon mieux pour apporter une plus-value là où il y a besoin. Je prends du plaisir."

Les supporters, vos coéquipiers, votre staff évoquent à votre égard un joueur hors-norme, qui colle à l'identité du Stade Rochelais. Vous faites l'unanimité autour de vous.

Lorsque tu es recruté dans un club, tu ne dois pas changer qui tu es. Sur le terrain, j'utilise ma force. En dehors, j’essaie juste d’être moi-même. Je suis un homme ouvert, j’aime rire, raconter des plaisanteries à mes coéquipiers. Ça nous rapproche forcément.

Comment vous sentez-vous sur le terrain ?

Bien. Très bien. Je pense que j'ai mis un certain temps pour m'adapter au plan de jeu mais je fais de mon mieux pour apporter une plus-value là où il y a besoin. Je prends du plaisir. C'est facile de suivre ces mecs, ce sont de bons mecs, ils m'aident beaucoup. Tout ce que je peux faire pour les remercier, c'est d'être performant.

A vos yeux, quelle est votre influence sur le jeu rochelais ?

Je ne parle pas beaucoup sur le terrain. J'essaie de montrer la voie de par mes actions : en portant le ballon, en faisant un gros plaquage, en essayant de contrer les groupés pénétrants adverses, en étant engagé à chaque match. C'est ce que j'essaye de faire tous les week-ends. A l'entraînement, j'essaye d'aider les plus jeunes, de leur apporter mon expérience, de leur transmettre. Dans un mauvais français (rires) mais je pense qu'ils comprennent.

Justement, sur la défense des ballons portés adverses, Rémi Bourdeau, par exemple, vous qualifiait récemment de mastodonte ?

Je suis béni. Génétiquement, je suis grand, je suis fait pour ça, pas seulement pour sauter mais défendre au sol. Notre système fonctionne bien en ce moment mais les équipes vont s'adapter. Nous devrons innover progressivement. On peut encore progresser dans ce registre.

Vous comptez 18 sélections avec les Wallabies. La dernière remonte à novembre 2016 face à la France. Retrouver l'équipe nationale reste dans un coin de votre tête ?

Pas vraiment. Je suis sélectionnable mais mon travail est de bien jouer pour la Rochelle. C'est ce que j'essaye de faire et si ça m'ouvre une possibilité, je lèverai certainement la main mais ma priorité reste de bien jouer pour La Rochelle.

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