Ntamack : "La Coupe d’Europe fait partie de l’histoire de Toulouse"

  • Champions Cup - Romain Ntamack (Toulouse) contre le Connacht
    Champions Cup - Romain Ntamack (Toulouse) contre le Connacht
  • Coupe du monde - Romain NTAMACK (France).
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  • Champions Cup - Romain NTAMACK (Toulouse), face au Connacht.
    Champions Cup - Romain NTAMACK (Toulouse), face au Connacht.
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CHAMPIONS CUP - La Coupe du monde et le titre de révélation World Rugby de l’année derrière lui, l’ouvreur ou centre du Stade Toulousain Romain Ntamack a accepté de se poser, avant le match crucial de Champions Cup contre Montpellier dimanche.

Rugbyrama : Dans quel état de forme et d’esprit êtes-vous ? Le Mondial au Japon est-il loin derrière vous ?

Romain Ntamack : Je me sens frais ! C’est une bouffée d’oxygène d’être tous les jours avec ses copains à pratiquer sa passion. On rigole autant que l’on travaille bien. Franchement, tous les feux sont au vert.

Ressentez-vous comme certains de vos camarades tricolores les bienfaits de la lourde préparation physique effectuée avec les Bleus cet été ?

R.N. : Je pense que tout le monde peut voir que les internationaux français sont en forme maintenant qu’ils ont retrouvé leurs clubs. Cette prépa nous a fait du bien et nous tentons maintenant d’apporter tous ces bienfaits au club.

Avez-vous profité de la nouvelle méthode du nouveau sélectionneur Fabien Galthié et son staff pour modifier ou améliorer certains détails de votre préparation ?

R.N. : J’ai appris plein de choses aux entraînements qui m’ont permis de poursuivre mon apprentissage. J’essaie de conserver en club les routines positives du très haut niveau. C’est souvent de l’ordre de conseils de travail ou d’astuces. Cela donne une autre vision que celle du club. A moi de garder le meilleur pour le rendre à l’équipe avec laquelle j’évolue.

Coupe du monde - Romain NTAMACK (France).
Coupe du monde - Romain NTAMACK (France).

Vous qui avez terminé la Coupe du monde nippone dans la peau du titulaire à l’ouverture, qu’est-ce qui vous anime pour ce nouveau cycle qui va débuter ?

R.N. : Tout joueur de rugby français a comme objectif d’évoluer pour l’équipe de France. C’est incroyable comme sensation quand on y est. J’y penserai en temps voulu mais en attendant, mon objectif est d’être bon tous les weekends avec mon club. Si c’est le cas, il n’y aura pas de raison de ne pas être appelé.

Refaire briller l’équipe de France

Croyez-vous au potentiel des Bleus de redevenir l’une des meilleurs nations ?

R.N. : Bien-sûr ! Lorsque l’on voit tout le potentiel des joueurs français en Top 14 et en Coupe d’Europe, on voit bien que nous savons rivaliser avec les plus grands. Nous avons les capacités de nous hisser au niveau du top 3 mondial. Cette équipe est en devenir. Cela va demander beaucoup de travail et d’application mais je suis convaincu que nous avons les capacités de refaire briller l’équipe de France.

Même si c’est plus prégnant dans le football, certains joueurs se fixent des objectifs personnels afin de progresser individuellement. Fonctionnez-vous de la sorte ?

R.N. : Même si la data nous donne de plus en plus d’informations personnelles, je pense que le rugby ne fonctionne pas en monde individuel. Evidemment que chaque joueur donne le meilleur de lui-même pour faire briller le collectif mais la démarche reste que l’individu passe après le groupe et l’équipe.

La routine de la vie de club est quelque chose qui vous plait ?

R.N. : Oui, d’autant qu’à Toulouse, nous avons la chance d’avoir une équipe extraordinaire que ce soit sur les terrains ou en dehors. On se régale de venir s’entraîner. La notion de plaisir est forte et ça fait du bien.

Montpellier peut jouer sur deux registres

La Champions Cup est déjà de retour avec une double confrontation contre un club français, Montpellier. Est-ce crucial pour la qualification ?

R.N. : Cette double confrontation du milieu de calendrier a toujours montré qu’elle peut soit nous mettre un pied en quarts soit réduire nos chances de qualification. Plus globalement, en Coupe d’Europe, le moindre match est très important, que ce soit le premier ou le dernier, et quel que soit l’adversaire.

Champions Cup - Romain NTAMACK (Toulouse), face au Connacht.
Champions Cup - Romain NTAMACK (Toulouse), face au Connacht.

Que peut-on observer de Montpellier quand on étudie cet adversaire à la vidéo ?

R.N. : C’est une équipe que l’on connait bien et qui nous connait bien aussi. Ce seront deux matches à haute intensité, très durs, et nous tentons de les préparer de la meilleure des façons. Ils peuvent jouer sur deux registres différents. Ils sont capables d’envoyer du jeu mais aussi d’avoir un rugby plus restreint et très efficace comme le weekend dernier. C’est une équipe très complète, maitrisant bien son rugby et difficile à manœuvrer. J’espère que nous pourrons rivaliser.

Après vous être beaucoup déplacé en début de saison, vous allez disputer une troisième rencontre de suite à domicile face au MHR. Est-ce le genre de détail qui peut compter ?

R.N. : Nous y avons de meilleurs repères, notamment grâce à certains entraînements collectifs ou pour le jeu au pied. Et puis c’est très agréable de jouer devant notre public qui vient très nombreux nous soutenir. Nos supporters nous offrent un petit supplément d’âme sur le terrain. Ça nous fait du bien et ça le fait plaisir alors c’est très bien.

Les observateurs du club perçoivent une grande motivation à briller aussi en Coupe d’Europe cette saison quand la présence du Leinster dans votre poule pouvait rendre l’avenir plus aléatoire la saison passée. Qu’en est-il ?

R.N. : Gagner la Coupe d’Europe est un objectif. Le tout est de prendre tous les matches au sérieux pour tenter de se qualifier. Une fois en phases finales, tout est possible ! On l’a encore vu au Racing 92 la saison écoulée où nous avions pu gagner après un carton rouge. Cette saison, il est au moins question d’aller en demies. Je ne dis pas qu’on mise tout sur la Champions Cup mais plutôt que l’on joue sur les deux tableaux. La Coupe d’Europe fait partie de l’histoire de notre club. C’est impensable de la négliger. D’autant que ça fait un petit moment qu’on ne l’a pas remportée… (ndlr : 2010)

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