Lyon : Discret mais précieux Wulf

  • Top 14 - Rudi Wulf (Lyon), face à Montpellier.
    Top 14 - Rudi Wulf (Lyon), face à Montpellier.
  • Champions Cup - Rudi WULF (Lyon), face à Trevise.
    Champions Cup - Rudi WULF (Lyon), face à Trevise.
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CHAMPIONS CUP - Il est l’un des joueurs les plus discrets de l’effectif du LOU et, pourtant, Rudi Wulf n’en reste pas moins un élément important. Fort de ses titres avec Toulon, le polyvalent trois-quarts apporte son expérience à un groupe qui essaie de se créer une histoire européenne. Et le Néo-Zélandais profite d’un nouveau rôle au sein de cette équipe.

S’il joue ce week-end à Trévise dans le cadre de la 4ème journée de Champions Cup, Rudi Wulf disputera son 70e match avec le LOU (soit le deuxième maillot le plus souvent porté derrière celui du RCT, ndlr), le cinquième club de sa carrière. Et à 35 ans, il est probable que ce soit le dernier alors que le Néo-Zélandais sera en fin de contrat à l’issue de la saison. Ce chiffre est loin d’être anodin car il démontre que même s’il n’est plus un titulaire régulier (8 matchs pour 2 titularisations cette saison, ndlr), il conserve un rôle important sur et en dehors du terrain.

"Il ne parle pas beaucoup mais quand il parle, les mecs écoutent. En fait, il parle beaucoup mais sur le terrain", sourit Kendrick Lynn au sujet de son compatriote. Timide, celui qui compte quatre capes avec les All Blacks entre 2007 et 2008 a de l’influence car "il fait partie de ces joueurs qui savent comment gagner", poursuit l’entraineur des trois-quarts.

Il ajoute de la stabilité et de l’expérience

Le cousin de l’ancien troisième ligne Chris Masoe est aujourd’hui utilisé davantage dans un rôle d’impact player, souvent pour "ajouter de la stabilité. Il a beaucoup d’expérience, reste très solide en défense et organise bien. Il comprend bien le jeu, peut communiquer et aider, et a un pied gauche intéressant", précise Lynn. C’est aussi en partie sous son aile qu’a grandi un joueur comme Pierre-Louis Barassi et qu’un autre comme Thibaut Regard s’est émancipé et affirmé, alors que Rudi Wulf n’oublie pas de citer le jeune Ethan Dumortier, pas encore vu en pro mais Champion du Monde U20 en juin dernier.

"Oui, j’ai un rôle dans cette équipe. Que je sois prêt à jouer ou non, que je joue ou non, je suis là pour aider. Je me tiens toujours prêt. J’essaie de leur partager mon expérience. Je l’accepte", confie le natif d’Auckland qui glisse en souriant qu’il faut "faire jouer les jeunes, ils sont rapides et performants !"

Champions Cup - Rudi WULF (Lyon), face à Trevise.
Champions Cup - Rudi WULF (Lyon), face à Trevise.

Il a su faire preuve de résilience

Au fil de ses huit années passées en France, du côté de Toulon, Castres et maintenant Lyon, c’est à Toulon que celui qui possède des origines allemandes s’est construit un palmarès avec trois titres de Champion d’Europe (2013, 2014, 2015) et un Bouclier de Brennus (2014) et une solide réputation, et c’est également sur la Rade qu’il a rencontré son épouse. Également très proche de son entraineur Pierre Mignoni, c’est en France qu’il a construit sa nouvelle vie et qu’il voit désormais son avenir. "J’y suis heureux et je veux y rester. Je ne sais pas encore ce qu’il va se passer en fin de saison donc j’essaie de profiter et je joue chaque match comme si c’était le dernier. 16 années de carrière, c’est long. Je ne sais pas encore si je vais continuer", affirme-t-il, insistant sur ses nouvelles attaches et mettant par exemple en avant le plaisir d’évoluer aux côtés de Josua Tuisova, arrivé du RCT à l’intersaison.

Nous avons tous le même but, d'essayer de gagner le championnat

Sa vitesse et sa puissance restent des atouts intéressants, tout comme son envie héritée notamment de l’accident qui a bien failli briser son corps et ses espoirs... Alors qu’il prépare la Coupe du Monde U21 avec les Baby Blacks en 2004, il heurte violemment le fond de la piscine de l’hôtel lors d’un plongeon et se brise la première vertèbre cervicale, entrainant un arrêt de presque un an et la pose de deux plaques dans le cou. C’est dans cet accident qu’il puise une grande partie de son énergie et de son ambition, souvent illustrée par un petit sourire en coin plutôt contagieux.

Voilà pourquoi aujourd’hui il n’hésite pas à insister sur ce qu’il estime être la force du groupe lyonnais, le fait d’être "heureux de jouer les uns pour les autres. Nous avons tous le même but, d’essayer de gagner le championnat." Car là est bien l’objectif, maintenant que le compteur en Champions Cup vient d’être (enfin) débloqué.

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