L'antisèche : le Racing trop fort pour Clermont

  • Champions Cup - Juan Imhoff (Racing 92) congratulé par ses partenaires après avoir inscrit un essai contre Clermont
    Champions Cup - Juan Imhoff (Racing 92) congratulé par ses partenaires après avoir inscrit un essai contre Clermont
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Le Racing 92 a nettement pris le dessus sur Clermont, ce samedi, au stade Marcel-Michelin, pour accéder aux demi-finales du Champions Cup (27-36). Les Franciliens, plus forts en conquête, plus sûrs de leur jeu, ont maintenant rendez-vous avec les Saracens.

Le match : le Racing tout-puissant

Franchement, même si les Racingmen s’avançaient en favoris sur ce quart de finale après leur début de saison tonitruant en Top 14, chacun pouvait s’attendre à davantage de suspense au vu du pedigree clermontois. Il n’en fut rien. Ce samedi, les troupes de Laurent Travers étaient supérieures à leurs adversaires du jour. Ils ont même pris les devants très tôt dans cette rencontre grâce à un essai de Louis Dupichot dès la 2e minute de jeu. Alors certes, les Auvergnats ont plusieurs fois trouvé les ressources pour espérer une issue favorable. Ce fut le cas après les essais d’Étienne Falgoux (21e), de Wesley Fofana (60e), de Kotaro Matsushima (70e) et même de Damian Penaud (77e) au bout d’un exploit personnel.

Le Racing 92 impressionnant de maîtrise à Clermont ???

Le film du match > https://t.co/1THdMQ9IqE pic.twitter.com/66Napgzz4q

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 19, 2020

Le problème ? C’est que l’ASMCA était déjà plus dans la réaction d'orgueil que dans la maîtrise des événements. Dominateurs dans tous les secteurs, et notamment en conquête, les Franciliens ont profité des nombreuses pénalités en leur faveur pour prendre le large au score et gérer leur avance avec la botte de Teddy Iribaren puis Maxime Machenaud. Sans oublier cette merveille d’essai de François Trinh-Duc (38e) qui avait mis un terrible coupe de massue sur les têtes clermontoises avant la mi-temps. Finalement, même si l’écart ne fut pas aussi lourd qu’à certains instants de ce match (36-27), le résultat reste révélateur de ce qui sépare ces deux formations actuellement.

Le fait : une entame on ne peut plus révélatrice

120 secondes après le coup d'envoi, le rapport des forces était déjà établi entre les deux équipes. Avec d'un côté, une formation clermontoise fébrile et sur le reculoir ; et de l'autre, des visiteurs pragmatiques et sûrs de leur force. A la 2e minute, derrière un groupé-pénétrant, Camille Chat sonnait la charge. Dans l'avancée, les trois-quarts franciliens déroulaient : Finn Russell adressait une sautée à Simon Zebo, l'Irlandais fixait le dernier défenseur et servait Louis Dupichot en bout de ligne, sans aucune opposition devant lui. Simple, efficace. L'action avait posé le décor. La facilité avec laquelle les hommes de Laurent Travers venaient de déborder la défense clermontoise avait donné le ton de cette confrontation. La première impression allait se révéler être la bonne. Pour le suspense, on repassera.

Le joueur : Chat avait la flamme

On appelle ça un démarrage tambour battant. Sur sa première charge, Camille Chat a avancé et mobilisé plusieurs défenseurs, libérant ainsi des espaces pour ses trois-quarts avec l'essai de Louis Dupichot à l'arrivée. Sur une de ses premières interventions défensives, il a gratté le ballon sur les vingt-deux mètres clermontois, offrant sur un plateau trois points à Teddy Iribaren. A la 8e, le Racing 92 menait ainsi 8 à 0, dans le sillage de son dynamique et athlétique talonneur. L'international ne s'est pas seulement distingué par ses courses et ses plaquages. Sur les phases arrêtées, il s'est aussi avéré précieux : en mêlée, il a grandement contribué à la domination des siens et, en touche, il s'est montré précis. Son investissement lui a coûté une pénalité (16e) mais aucun supporter ciel et blanc ne lui reprochera.

Hyperactif dans le jeu courant, fort au sol et parfait dans ses lancers en touche, Camille Chat a pris les Jaunards à la gorge, samedi soir...https://t.co/MJmLGqEUph

— Midi Olympique (@midi_olympique) September 19, 2020

Les Tweets

La santé de Romain Poite a inquiété nombre d'observateurs. L'arbitre a été vu en train de tousser à plusieurs reprises, ce que n'a pas manqué de souligner avec humour le facétieux Andy Goode : "Je suis en train de me dire que l'ensemble du groupe du @racing92 va devoir s'isoler vu que Romain Poite a toussé pendant tout le match. La demi-finale de Champions Cup face aux @Saracens peut-elle être en danger ?"

Le site des supporters de l'ASM Clermont Auvergne était complètement dépité devant la prestation de ses favoris :

inexistant devant, ds le combat, ds la conservation du ballon, pas de jeu, individualistes, maladroits Pas d'envie pas de révolte, parfois des soubresauts.
On est nul et on n'a pas le niveau de nos ambitions.
Est ce le retour des sénateurs et des heures tristes de l'ASM? #ASMvR92

— Cybervulcans (@Cybervulcans) September 19, 2020

Le chiffre : 3

C’est la troisième fois, sur les cinq dernières éditions de la Coupe d’Europe, que le Racing 92 accède aux demi-finales de la compétition. En 2016 et en 2018, à ce stade, les Franciliens avaient respectivement gagné à Leicester puis battu le Munster pour ensuite s’inviter en finale. Mais, à deux reprises, les hommes de Laurent Travers (et à l’époque de Laurent Labit) avaient trébuché sur la dernière marche.

La question : le Racing devra-t-il se déplacer ?

Non, et c’est l’autre bonne nouvelle du week-end pour les Ciel et Blanc. Grâce à la victoire des Saracens sur le terrain du Leinster dans le premier quart de finale de ce samedi, ils recevront le champion d’Europe en titre. En effet, si les Irlandais l’avaient emporté, au bénéfice de leur statut de meilleure équipe de la phase de poule, il aurait fallu se déplacer à Dublin (quel que soit le vainqueur entre Clermont et le Racing 92). Mais vu que les Sarries sont sortis en huitième et dernière position des qualifiés, ce sont les Français qui auront le privilège d'accueillir cette demie.

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