Gill : "On a pris beaucoup de leçons et on veut encore grandir"

  • Champions Cup : Liam Gill (Lyon) contre Glasgow
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  • Top 14 - Liam Gill (Lyon) contre Montpellier
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CHAMPIONS CUP – Le troisième ligne australien du LOU semble retrouver ses qualités qui faisaient de lui l’un des meilleurs à son poste dans le Top 14. Liam Gill se confie sur ses sensations, son équipe et son avenir.

Rugbyrama : On se souvient de votre blessure en janvier 2019, une infection à un genou qui avait entrainé une hospitalisation, une perte de poids et quatre mois d’arrêt. Un an plus tard, vous semblez enfin retrouver vos sensations ?

Liam Gill : (Il hésite) Ça va, je me sens beaucoup mieux. C’est arrivé au début de l’année 2019 mais j’ai trainé cela pendant sept ou huit mois. Maintenant, je me sens enfin bien. Cela a pris beaucoup de temps. J’ai recommencé à jouer mais je n’étais pas à 100%. C’était dur. La puissance et la vitesse sont presque revenues (sourires).

On imagine que vous ne pensiez pas que cela allait prendre autant de temps pour récupérer, et surtout que cette blessure allait autant vous handicaper ?

L.G. : Oui… Maintenant j’essaie d’oublier, et de recommencer. Je sais que cela peut arriver dans le rugby. J’ai beaucoup travaillé. Il m’a fallu du temps pour retrouver les sensations du corps. C’est toujours un peu dur l’hiver (rires). Je suis impatient de retrouver les matchs des mois de mars-avril où il fait beau. J’adore ce rugby.

Vous avez dû être frustré ? Et avez-vous traversé une période de doute ?

L.G. : Un peu. Ça arrive. J’ai parlé avec les entraineurs et les leaders du groupe. Ça a été dur car beaucoup de choses ont changé. J’ai dû réagir, et recommencer certaines choses. C’était un peu dur mais pas frustrant. J’ai trouvé ma façon de faire les choses. Je savais que ça allait être dur mais n’y a pas eu d’inquiétude. Je devais prendre mon temps. Notre équipe veut jouer, donc je dois retrouver ma façon de jouer au sein d’une équipe plus intelligente. Comme on a grandi, c’était plus facile.

Top 14 - Liam Gill (Lyon) contre Montpellier
Top 14 - Liam Gill (Lyon) contre Montpellier

Vous estimez donc ce LOU version 2019-2020 encore plus fort qu’auparavant ?

L.G. : Oui. Les matchs difficiles, on joue moins, on est davantage dans l’occupation et on cherche à prendre les points. On fait les choses pour gagner. Ce n’est pas juste jouer et gagner avec notre technique. On utilise un peu plus notre tête. Quand on ne peut pas jouer, on utilise davantage notre 9, notre 10 ou notre 12 pour mieux sortir de notre camp et occuper. Donc ensuite c’est plus facile pour nous, les avants.

La progression, vous la mettez sur le coup de l’expérience ? Du recrutement ?

L.G. : Je crois que l’on peut dire les deux. Mais il y a plus d’expérience quand même. On a une équipe jeune mais avec des vieux pour l’expérience et l’intelligence (rires). C’est un mix entre les deux. Durant ces deux dernières années, on a disputé beaucoup de grands matchs donc maintenant on sait ce qu’il faut faire sur toute une saison, et pas seulement pour être bon seulement sur deux ou trois occasions.

Alors, vous devez être optimiste pour la suite de la saison ? Et ce malgré les difficultés des dernières semaines pour le LOU, avec une série de défaites…

L.G. : Bien sûr. Je crois que l’on vient de passer le temps le plus dur. C’est toujours dur pour nous en hiver… Nous avons ces deux matchs de Champions Cup qui arrivent puis on réattaquera la phase retour face à Toulon. On garde de la confiance. On a fait beaucoup de grands matchs. On a pris beaucoup de leçons aussi, car on doit encore grandir. Pour le moment, on est content. On garde la meilleure attaque et la meilleure défense. Ce sont des choses qu’il faut garder, et on s’améliore.

Ce constat vous a surement permis de positiver quand l’équipe a enchainé six défaites en huit matchs toutes compétitions confondues ?

L.G. : C’est ça ! De temps en temps ça a été dur mais tu dois rester fort, tout le monde doit l’être. C’est ce qu’il faut pour grandir. Vous devez regarder surtout les choses qui ont été bonnes, notre attaque, notre défense, notre classement. Tout cela, c’est bon pour garder la confiance. Mais on veut encore grandir.

Avec un tel constat alors que 2020 débute et dans quelques semaines la phase retour du Top 14, il faut s’attendre à un LOU aux crocs acérées ?

L.G. : Ces deux dernières années, l’ambition de l’équipe a toujours été d’aller le plus loin possible. Avec cette expérience des deux dernières années et si l’on grandit comme on le dit, en plus de notre ambition, on verra ce qu’il se passe… Ce sera plus facile en tout cas si l’on finit à l’une des deux premières places.

D’un point de vue plus personnel, alors que l’on vous annonce sur le départ, il doit y avoir une double motivation d’aller chercher quelque chose ?

L.G. : Pour le moment, je ne sais pas encore ce que je vais faire. Je veux trouver quelque chose au Japon, notamment pour être plus proche de la famille (en Australie, ndlr). Mais pour le moment ce n’est pas encore sûr. Donc il est vrai qu’il y a encore plus d’ambition cette année. Il faudra bien faire les choses.

Vous évoquez justement votre famille et l’Australie, comment vivez-vous les évènements dans votre pays avec ces incendies ?

L.G. C’est dur pour moi parce que je suis loin. Je parle avec mes proches et mes amis là-bas, c’est vraiment horrible. C’est catastrophique. C’est dur et triste. Je ne peux pas sentir vraiment ce qu’il se passe mais les photos… Et quand je parle avec les gens qui sont là-bas, c’est vraiment horrible. Les maisons… Les animaux… C’est un feu qui mange tout. Ça va être dur pour l’Australie. C’est dur de voir cela car je ne peux rien faire mais je me tiens au courant.

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