Instant crucial pour le MHR

  • Champions Cup - Vern Cotter et Louis Picamoles (Montpellier)
    Champions Cup - Vern Cotter et Louis Picamoles (Montpellier)
  • Johan Goosen et Jan Serfontein (Montpellier)
    Johan Goosen et Jan Serfontein (Montpellier)
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TOP 14 - Dimanche au GGL Stadium (16h15), Montpellier devra impérativement prendre sa revanche sur Toulon (défaite 38-28 samedi dernier) pour rester en course en Champions Cup. Troisièmes de leur poule à égalité de points avec le RCT et à cinq longueurs du leader Edimbourg, les Héraultais n’ont plus à calculer.

La vie ou la mort au tournant. "On arrive à mi-saison en Top 14, les quatre derniers matches de Coupe d'Europe s'enchaînent, et si l'on veut exister, il faut bien négocier ces mois de décembre et janvier. On n'a peut-être pas bien commencé, mais on a encore la possibilité de réagir, et ce moment à venir est effectivement un moment important, un moment charnière."

Sans filtre ni langue de bois, le capitaine Louis Picamoles, de retour après une semaine de vacances, reconnaît l’évidence. Dimanche, le MHR jouera sa survie européenne face aux Toulonnais.

Et plus encore. Car les Cistes restent sur cinq défaites lors des six derniers matchs et doivent donc impérativement stopper l’hémorragie pour ne pas s’enfoncer dans la crise de confiance : "Pour l’instant, je ne pense pas que le groupe doute. Cinq défaites, c'est vrai, c'est une série négative, mais sur le contenu des matches, il n'y a pas grand-chose de différent par rapport à la saison dernière. Sauf qu'ils basculaient en notre faveur, sur les fins de rencontre notamment, et ce n'est plus le cas. Il faut travailler pour essayer d'éviter d’avoir cette pression-là, être plus sereins, mieux construire nos matches."

Dépasser le manque de confiance

Face à l’urgence de la situation, Picamoles et son groupe font toujours front sans céder aux sirènes de l’alarmisme. Leur unité et leur solidarité ne font aucun doute. Mais ce discours positif, assumé par Vern Cotter et les siens, ne sera plus "toléré" en cas de nouveau faux pas. Car la situation deviendrait vraiment inquiétante avant un déplacement capital à Grenoble en Top14. Mais le manager refuse d’imaginer cette sombre projection: "La roue doit tourner en notre faveur à un moment donné je pense. Il y a plusieurs matchs où on n’a pas eu de chance… Le groupe ne doute pas vraiment car il n’y a pas eu de démission. Juste deux ou trois matchs qui basculent sur rien. Il faut bosser et ce groupe le fait bien."

On est capable, parfois, de faire de très bonnes choses, mais ce n'est malheureusement que par à-coups

Afin de dépasser cette fébrilité dont Montpellier fait trop souvent preuve. Et qui peut expliquer en partie son irrégularité chronique. Le capitaine confirme : "Quand il y a du doute, la confiance n'est pas toujours présente, et ça n'aide pas à faire le bon geste ou prendre la bonne décision. Mais on ne va pas se réfugier derrière ça. Chacun travaille pour combler ses lacunes et les rectifier. Collectivement, on travaille beaucoup pour améliorer notre jeu. On est capable, parfois, de faire de très bonnes choses, mais ce n'est malheureusement que par à-coups."

Johan Goosen et Jan Serfontein (Montpellier)
Johan Goosen et Jan Serfontein (Montpellier)

Jan Serfontein poursuit en réaffirmant l’ambition collective: "Nous sommes en manque de confiance. On est un peu sous pression et le meilleur moyen de la gérer est de revenir aux fondamentaux, aux bases. Et par la suite, en gagnant, la confiance reviendra. Ce n’est pas le moment de se projeter sur la suite. Il faut juste être concentré sur cette rencontre importante car nous croyons toujours en la qualification pour les quarts de finale."

Un espoir encore sauf, qui ne tient qu’à un fil. "Cette défaite à Toulon a forcément marqué l’équipe. Mais après, les premiers responsables c’est nous sur le terrain. Et on va dire que le bonus offensif acquis à la toute fin est presque miraculeux, mais il nous permet de garder des chances de qualification. On va donc construire là-dessus pour dimanche", ajoute Picamoles.

Cinq points si possible

Gagner pour espérer et en décrochant si possible cinq points pour revenir à hauteur d’Edimbourg, en cas de défaite des Ecossais à Newcastle dans le même temps. Le manager développe : "On a marqué quatre réalisations à Toulon et le but serait encore de marquer des essais ce week-end. En fonction du match, bien entendu c’est la victoire qui reste impérative, mais les cinq points seraient un avantage. Si nous perdons, bien sûr c’est terminé. Mais si nous gagnons, il faudra remporter les deux suivants. Nous sommes conscients de ça. Je pense que c’est faisable."

Certes, mais Montpellier devra proposer autre chose dimanche pour prendre sa revanche face à Toulon. En progression dans le jeu face à Clermont, sur la possession et l’intensité de l’engagement, les Héraultais sont retombés dans leurs travers à Mayol, où ils n’ont fait que défendre en subissant la majorité des collisions. Et ont aussi manqué de patience et de précision sur leurs rares opportunités de scorer.

Aidés par le retour de cadres dans le XV de départ, comme Willemse, Jac. Du Plessis, Serfontein ou Nariashvili, ils devront prendre le match en main dimanche et réussir enfin une entame pour gagner d’emblée en assurance.

Et éviter ainsi de paniquer puis de déjouer et de subir in fine, une nouvelle désillusion face à des Varois décomplexés. "Je pense que les Toulonnais vont venir libérés. Ils ne se mettent plus de pression sur cette compétition, ils ont juste envie de construire pour la suite. Ils ont vu que mettre du rythme, envoyer du jeu, leur a plutôt bien réussi. Ils vont venir dans le même état d'esprit. Même s'ils s'attendent à une réaction de notre part et qu'ils seront donc prêts au combat", conclut Picamoles. Un combat, que le MHR se doit de remporter, avec ou sans la manière.

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