L'EPCR veut "terminer la saison", affirme son directeur général

Par Rugbyrama
  • Champions Cup - Les Saracens victorieux de la compétition l'an passé.
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COUPES D'EUROPE - Vincent Gaillard, directeur général de l'EPCR, organisateur des Coupes d'Europe de rugby, déclare, dans un entretien à l'AFP, que "la position préférentielle est de terminer la saison, même à huis clos", alors que l'exercice 2019-2020 a été interrompu avant les quarts de finale.

Les Coupes d'Europe se sont arrêtées avant les quarts de finale. Comment finir la saison?

Vincent Gaillard : L'intention de reprogrammer les trois week-ends de phase finale reste absolument intacte. Nous travaillons à des scénarios qui consisteraient à les reprogrammer entre la mi-septembre et la mi-octobre, avec les deux finales de Champions Cup et de Challenge les 16 et 17 octobre à Marseille. Ce calendrier est coordonné avec les trois ligues professionnelles européennes (France, Angleterre, Pro 14) mais reste sujet aux contraintes externes, qu'elles soient sanitaires, médicales ou logistiques.

World Rugby entend utiliser ces dates pour des tests-matches en retard ou achever le Tournoi des six nations...

V.G. : Nous sommes en discussions rapprochées avec World Rugby, même si on aimerait beaucoup plus de dialogue, que les clubs et les ligues soient beaucoup plus présents à la table. Ce n'est pas assez le cas aujourd'hui. Nous sommes en discussions pour essayer de trouver la solution à ces conflits potentiels de dates. Un courrier a été envoyé lundi par les ligues française et anglaise à World Rugby, qui a souvent une attitude qui n'implique que les Fédérations et les équipes nationales mais pas assez les clubs, qui représentent une grosse part de l'économie du rugby.

Craignez-vous que World Rugby impose une fenêtre internationale?

V.G. : Tout le monde a conscience que des compromis vont devoir être faits. C'est très clair. Notre sujet, ce n'est pas de dire 'on va jouer en octobre comme si de rien n'était'. Il faut prendre en compte tous les intérêts en jeu, pas seulement celui des Fédérations, et trouver des solutions ensemble. Si cette réflexion nous amène à trouver une alternative qui serait de ne pas jouer en octobre mais à un autre moment adapté, soit. Il faut qu'une discussion coordonnée ait lieu et c'est précisément sur ce point que World Rugby doit intervenir. Le mois d'octobre reste une fenêtre traditionnellement réservée aux clubs et aux Coupes d'Europe et nous envisageons de l'exploiter.

Champions Cup - Les Saracens victorieux de la compétition l'an passé.
Champions Cup - Les Saracens victorieux de la compétition l'an passé.

Peut-on imaginer des phases finales à huis clos?

V.G. : En dernier ressort, oui. Ce n'est clairement pas souhaitable mais la position préférentielle est de terminer la saison, y compris à huis clos, plutôt que de ne pas la terminer. On va tout faire pour l'éviter.

Les Coupes d'Europe vont-elles être modifiées la saison prochaine?

V.G. : Il y a des discussions pour un reformatage en cours qui se justifient dans le contexte d'une saison prochaine qui pourrait être réduite dans la durée. Il faudra donc retrouver un format qui s'adapte, par exemple, sur huit week-ends au lieu de neuf. Un certain nombre d'options sont sur la table: à dix-huit clubs, à vingt-quatre clubs... pour prendre en compte les circonstances exceptionnelles de fin de saison de nos trois ligues. Aujourd'hui, on connaît la situation de la LNR mais pas celle de la Premiership et du Pro 14. La position de l'EPCR consiste à les écouter et à s'adapter au mieux à leurs contraintes. Nous comprenons la position des clubs français, qui ont de la difficulté à qualifier six clubs de manière consensuelle. Il est très possible que les deux autres ligues arrivent à cette même conclusion. Nous nous adapterons et nous avons un format à vingt-quatre équipes, qui est très attractif, si besoin. A priori, une solution devrait être trouvée courant juin.

Q: Des rumeurs ont fait état d'un boycott des clubs français, s'ils n'obtenaient pas huit tickets européens.

V.G. : Nous voulons réfléchir sur le long terme tout en réglant les problèmes du court terme. Les menaces de boycott ont été manifestement montées en épingle. Cette menace n'a été prononcée, que je sache, ni par la LNR ni par les clubs de manière formelle. Si cette menace de boycott devait être avérée, mais je n'y crois pas, elle serait parfaitement contreproductive. Encore une fois, je comprends la position des clubs français. C'est un vrai problème et on doit trouver une solution.

Propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY

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