Boycott : "L'artillerie lourde" des Français

  • Champions Cup - Essai de James Lowe (Leinster) contre le Stade toulousain
    Champions Cup - Essai de James Lowe (Leinster) contre le Stade toulousain
Publié le Mis à jour
Partager :

COUPE D'EUROPE - En raison de la situation exceptionnelle, les clubs français souhaiteraient avoir huit participants à la prochaine Coupe d'Europe. Et ils sont prêt à tout pour se faire entendre.

C'est un mot que les présidents des clubs français n'ont jamais prononcé. Pourtant, ça ne laissait aucun doute sur leur volonté de boycott. En effet, pour faire face à la situation exceptionnelle d'une saison sans résultat sportif (pas de champion, pas de rélégués), la LNR a demandé à l'EPCR de qualifier huit clubs français (ceux classés aux huit premières places après 17 journées), soit deux de plus qu'habituellement, pour l'édition 2020-2021. Une proposition qui paraît être la moins mauvaise pour les présidents tricolores et notamment pour Didier Lacroix, l'homme fort du Stade toulousain. Il faut néanmoins que les Anglais, les Celtes et les Italiens acceptent de changer de formule (avec un passage à 24 clubs au lieu des 20 actuellement), d'où les inquiétudes des représentants français dans cette négociation puisqu'il n'est jamais évident de trouver un consensus même si cette formule aurait l'avantage de qualifier le même nombre de participants par championnat (à savoir huit), contrairement à la formule actuellement (sept celtes, sept anglais et six français la saison dernière).

Les présidents du Top 14 sont prêts à tout pour obtenir satisfaction comme le révèle Midi Olympique affirmant qu'un dirigeant de la LNR avait affirmé : "Pour faire comprendre à nos amis celtes et anglais que nous voulons huit clubs français l’an prochain, il y a deux moyens de pression. Le premier : si les phases finales de la Coupe d’Europe en cours peuvent se faire à l’automne, nous ne les jouerons pas. Les Celtes ont absolument besoin de l’argent de ces matchs pour boucler leur budget et n’apprécieront pas cette option. Le deuxième moyen de pression est celui évoqué par Pierre-Yves (Revol, N.D.L.R.), celui de ne pas jouer les Coupes d’Europe 2020-2021. Ce sera l’un ou l’autre. Mais attendons quinze jours, de voir l’évolution de leurs positions avant de sortir l’artillerie lourde. S’il faut le faire, on se réunira auparavant pour en décider tous ensemble. Car il faudra alors que nous soyons solidaires." Voilà une menace de boycott en bonne et due forme même si aucun président du Top 14 ni membre de la LNR n'a prononcé ce mot. Une stratégie qui n'est en tout cas pas inédite dans l'Europe du rugby puisque les Anglais avaient décidé de ne pas participer à la Coupe d'Europe lors de la saison 1998/1999. Une stratégie qui ne peut fonctionner que si tous les présidents du Top 14 restent soudés, même si certains doivent y laisser des plumes en ne participant à la phase finale en cours alors qu'ils sont qualifiés (huit clubs sont concernés) pour les quarts de finales des deux compétitions continentales.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?