Klemenczak, l'homme du match venu de Pro D2

  • Top 14 - Olivier Klemenczak (Racing 92) contre Lyon
    Top 14 - Olivier Klemenczak (Racing 92) contre Lyon
  • Pro D2 - Olivier Klemenczak évoluant sous les couleurs de l'US Dax la saison dernière
    Pro D2 - Olivier Klemenczak évoluant sous les couleurs de l'US Dax la saison dernière
  • Champions Cup - Olivier Klemenczak (Racing 92) contre les Scarlets
    Champions Cup - Olivier Klemenczak (Racing 92) contre les Scarlets
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CHAMPIONS CUP - Décisif sur deux essais, le trois-quarts centre Olivier Klemenczak a été l'un des détonateurs d'un Racing 92 mis en difficultés en début de rencontre. Pour sa deuxième titularisation et à seulement 22 ans, l'ancien Dacquois a été l'homme de cette rencontre remportée brillamment par son équipe, bonus offensif en prime.

"L'année dernière, je me régalais à regarder ces match-là dans mon canapé." Aujourd'hui, c'est lui, Olivier Klemenczack, 22 ans, qui régale en Champions Cup. L'ancien Dacquois, une fois titularisé en Top 14 cette saison avec son nouveau club (contre Toulouse lors de la 4ème journée), vient de débuter deux rencontres européennes consécutives. Avec une franche réussite. Deux rencontres, deux succès. Et samedi, à deux reprises, il a été le détonateur de son équipe, celui qui a fait sauter le verrou de la défense nord-irlandaise. Deux passes décisives : la première pour Lauret (32e), la seconde pour Imhoff (45e), après des courses où il s'est arraché pour jouer dans les espaces libres.

"C'est un joueur pétri de talent, on le suivait depuis déjà quelques temps, raconte l'entraîneur des trois-quarts Laurent Labit. Mais on a considéré que c 'était mieux à son âge qu'il joue 20 ou 25 matchs en Pro D2 plutôt que d'en faire quelques-uns chez nous et jouer en Espoirs." A son arrivée l'été dernier, Olivier Klemenczak (1,81m, 81 kilos) comptait déjà derrière lui quatre saisons de Pro D2 à son actif. De l'expérience donc, mais aussi un certain talent étalé chaque week-end sur les pelouses de Vannes ou de Mont-de-Marsan, d'Angoulème ou de Montauban.

Pro D2 - Olivier Klemenczak évoluant sous les couleurs de l'US Dax la saison dernière
Pro D2 - Olivier Klemenczak évoluant sous les couleurs de l'US Dax la saison dernière

Désormais, c'est sur la moquette et sous le toit de Paris La Défense Arena qu'il dévoile l'étendu de son potentiel aux yeux de tous. Et encore... A en croire Laurent Labit, sa marge de progression est immense. "On le brusque un peu pour qu'il s'impose et gagne du temps de jeu reprend, Labit. Il est tellement respectueux et introverti qu'il se contente parfois de ce qu'on lui donne alors qu'il mérite mieux. A l'entraînement, il a des attitudes qui ne trompent pas et qui rappellent les très grands joueurs du rugby français qu'on pouvait avoir par le passé au milieu du terrain." Les propos sont dithyrambiques, la comparaison flatteuse. Mais Labit sait aussi qu'un joueur qui découvre la Champions Cup demeure perfectible. Il le rappelle : "C'est lui qui est fautif sur le premier essai que l'on prend. On en a déjà discuté. Il s'aperçoit que les choses vont quand même beaucoup plus vite en Champions Cup qu'en Pro D2."

Mais Klemenczak n'est pas vraiment du genre à se laisser perturber. Le garçon, qui a perdu son papa à l'âge de 17 ans, a du caractère. Et l'a prouvé. "Son erreur ne l'a pas empêché de revenir dans le match d'être très bon dans ce qu'il a eu à faire. Pour lui, c'est vraiment intéressant. J'espère qu'il va s'ouvrir encore plus car je sais qu'il peut faire vraiment mieux et aller très loin. Je crois qu'aujourd'hui il a pris conscience du niveau qui pouvait être le sien." Et Labit d'ajouter avec une touche d'ironie : "Surtout, on voit qu'on n'a pas besoin de mesurer 1,90m et peser 95 kilos pour jouer au centre."

Champions Cup - Olivier Klemenczak (Racing 92) contre les Scarlets
Champions Cup - Olivier Klemenczak (Racing 92) contre les Scarlets

De son côté, Olivier Klemenczak, dont le papa a été sacré champion de France de saut en hauteur avec le Racing Club de France dans les années 80, affichait à l'issue de la rencontre un sourire XXL. Pas très volubile dans l'exercice médiatique qu'il découvre peu à peu, le Landais savourait donc pleinement sa performance et la victoire de son équipe. Et de conclure, les yeux plein d'étoiles : "Pour une première, je pouvais difficilement rêver mieux."

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