L’Ulster, un déclic pour un nouveau Racing ?

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    Champions Cup - Racing 92 contre Ulster
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CHAMPIONS CUP - Le Racing 92 a remporté avec brio son deuxième match de Champions Cup contre l’Ulster (44-12). Le club francilien a proposé un jeu plaisant, bien moins bridé que ce qu’il nous avait montré ces derniers temps. Simple magie d’un soir ou point de départ d’une ambition offensive nouvelle ?

Pas plus tard que la semaine dernière, nous évoquions sur rugbyrama.fr ce jeu minimaliste sur lequel le Racing 92 a bâti son début de saison. "On s’en fout, tant que ça gagne" nous avait alors gentiment retorqué le flanker Wenceslas Lauret, traduction directe de la pensée francilienne du moment. "Si on doit fermer le jeu pour gagner, on le fera sans hésiter" avait même rajouté le flanker international. Samedi contre les Nord-Irlandais de l’Ulster, lui et son équipe ont pourtant décidé de faire à peu près l’inverse, et quel pied ce fut !

Une possession de balle de 57%, plus de 600 mètres parcourus ballon en main, presque 200 passes, 32 défenseurs battus… les chiffres parlent d’eux-mêmes et illustrent ce changement de philosophie. Pourquoi maintenant ? "Comme chaque année, nous faisons en sorte d’avoir notre pic de forme pour les deux premiers matchs de coupe d’Europe, répond l’entraîneur des arrières Laurent Labit. Le gros rendez-vous pour nous était sur ces deux matchs-là. Et le résultat est là avec un départ victorieux chez les Scarlets (13-14, ndlr) et ensuite notre premier vrai match référence de la saison avec un contenu très abouti pendant 80 minutes de haute intensité".

On doit garder le même tempo contre Pau

La dernière fois que les Racingmen avaient autant lâché la bride dans une opposition relevée – donc pas la réception de l’équipe très remaniée d’Agen en début de saison – Simon Zebo était sur le terrain mais portait le maillot du Munster. C’était en Champions Cup, déjà, pour une demi-finale épique (27-22). Au départ d’un nouveau cycle et malgré des absents de marque (Szarzewski, Lambie, Machenaud, Dulin), les Altoséquanais se sont prouvés qu’ils avaient autre chose en magasin que du jeu à une passe et des coups de pied d’occupation systématiques.

Vont-ils pour autant maintenir cette volonté de faire vivre le ballon, notamment en Top 14 où le jeu offensif est globalement limité ? C’est en tout cas le souhait de Laurent Labit : "On va essayer de trouver un juste milieu sur l’occupation et l’alternance mais on veut rester sur ce rythme. On doit maintenant garder le même tempo contre Pau, conserver la même dynamique et on espère être aussi récompensé sur les intentions de jeu. On sait que si on veut gagner quelque chose cette année, cela passera forcément par la possession du ballon".

"La clé est la patience complète le centre Henry Chavancy. Quand on arrive à enchaîner les temps de jeu, on devient très dangereux car on crée des brèches. Petit à petit, on intègre le système de jeu et on le met en place. On ne doit en tout cas pas se relâcher et continuer de travailler à l’entraînement car on a vu par le passé qu’on pouvait faire des matchs très positifs et retomber ensuite dans nos travers". Après la démonstration face à l’Ulster, il serait en effet mal venu de réveiller les morts samedi contre la Section Paloise, à quatre jours d’Halloween.

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