Les raisons d'un échec
CHAMPIONS CUP - Le Stade toulousain s'est incliné dimanche contre le Leinster, le champion d'Europe en titre. Une défaite presque logique face à une équipe irlandaise qui a joué à son rythme. Voici quatre raisons de l'élimination toulousaine.
Manque de réalisme
Pour la première fois de la saison, le Stade toulousain n'a pas réussi à marquer un essai. Cela n'était jamais arrivé lors des vingt-neuf matchs précédents. Les Rouge et Noir ont pourtant eu quelques occasions, mais ils n'ont pas réussi à faire sauter le verrou irlandais. Dès la première action de la rencontre, les hommes d'Ugo Mola mesurait le défi qui se présentait à eux. Malgré une séquence de plus de trois minutes, ils devaient finalement se contenter de prendre trois points sur pénalité face à une défense hermétique capable de faire reculer les offensives toulousaines. La réussite a fui les Haut-Garonnais, sans oublier cette faute d'Henshaw à un mètre cinquante de l'en-but en première période. Ils pourront regretter ce manque de chance sur un coup de pied de Maxime Médard pour lui même malheureusement devancé dans l'en-but pour quelques centimètres, ou encore ce jeu au pied rasant de Pita Akhi vers Yoann Huget démarqué mais dans l'impossibilité de contrôler le ballon apprès des rebonds capricieux. Aussi ce travail des avants qui envoyait Maks Van Dyk sur la ligne d'en-but sans pouvoir aplatir du bon côté.
Des faillites individuelles
Pour espérer s'imposer à l'Aviva Stadium, il fallait rendre une copie parfaite. Certains joueurs toulousains n'ont pas livré leur meilleure prestation de la saison. Étincelant depuis plusieurs mois, Sébastien Bézy a commis quelques erreurs inhabituelles. Même constat pour Pita Ahki pris à défaut dans le secteur défensif par quelques placements et jugements hasardeux. Enfin, l'arrière Thomas Ramos a vécu un cauchemar en première mi-temps, avec un coup d'envoi raté qui permettait au Leinster de lancer le jeu pour le premier essai du match. Il était aussi fébrile dans le jeu aérien, manquant plusieurs réceptions, permettant ainsi aux Irlandais d'inverser facilement la pression. Enfin, il se faisait contrer en voulant dégager pour une nouvelle séquence du Leinster qui conduisait à l'expulsion temporaire de Richie Gray et l'essai de Luke McGrath.
Incapacité à imprimer le rythme
Le staff toulousain savait que leur équipe devait imposer le rythme de la rencontre pour sortir les Irlandais de leur zone de confort. "Lors de notre victoire en phase de poule, nous étions parvenus à imposer notre rythme, reconnaissait le pilier Clément Castets après la rencontre, lors du match retour et ce dimanche, les Irlandais ont imprimé le rythme du match." Les Irlandais ont pu réciter leur plan de jeu à leur guise, laissant même planer le sentiment qu'ils pouvaient venir marquer sur chacune de leurs incursions dans le camp toulousain.
L'expérience du Leinster
Un sentiment de maîtrise renforcé par la prestation XXL de l'ouvreur Jonathan Sexton. Absent depuis plusieurs semaines, l'ancien Racingman a fait taire les septiques puisque son état de forme inquiétait les médias et supporters irlandais avant la rencontre. Elu homme du match, il a parfaitement géré les débats, écœurant les Toulousains par son expérience des grands événements, à l'image de cette équipe qui ne s'affole jamais, même quand elle sous pression, ne commettant aucune erreur dans son jeu bien huilé.
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