Leinster - Toulouse : deux parcours en chiffres

Par Rugbyrama
  • Charlie Faumuina (Toulouse) contre le Leinster
    Charlie Faumuina (Toulouse) contre le Leinster
  • Tadhg Furlong, Sean Cronin et Jack Conan (Leinster)
    Tadhg Furlong, Sean Cronin et Jack Conan (Leinster)
  • Iosefa Tekori (Toulouse) contre le Leinster
    Iosefa Tekori (Toulouse) contre le Leinster
  • Champions Cup - James Ryan (Leinster) contre les Wasps
    Champions Cup - James Ryan (Leinster) contre les Wasps
  • Champions Cup - Ashley Johnson (Wasps) plaqué par Rynhardt Elstadt (Toulouse)
    Champions Cup - Ashley Johnson (Wasps) plaqué par Rynhardt Elstadt (Toulouse)
Publié le Mis à jour
Partager :

CHAMPIONS CUP - Après un parcours quasi parfait cette saison en Champions Cup, les deux équipes se retrouvent pour une belle à l’Aviva Stadium ce dimanche. Découvrez les chiffres marquants des deux équipes dans la compétition avant la demi-finale.

Le Leinster, une maîtrise déroutante

Dans la plus pure tradition du rugby irlandais, le Leinster a joué 1089 ballons à la main en Champions Cup cette saison. Un record absolu qui illustre la faculté des irlandais à tenir le ballon pendant des séquences interminables sans jamais commettre la moindre faute. Le Leinster est capable de proposer de magnifiques combinaisons dans le dos dont Jonathan Sexton a le secret, mais au fur et à mesure que la rencontre avance, ces derniers se resserrent autour de leur activité favorite, la conservation du ballon. Quand les avants de la province irlandaise prennent le pouvoir, difficile pour leurs adversaires de contrer cette machine huilée depuis de nombreuses années.

Tadhg Furlong, Sean Cronin et Jack Conan (Leinster)
Tadhg Furlong, Sean Cronin et Jack Conan (Leinster)

Aujourd’hui, le Leinster n’a pas besoin de se retrouver et d’aligner son équipe type à une semaine d’un grand rendez-vous européen comme peuvent le faire les équipes françaises afin de se rassurer et de recréer des automatismes entre les joueurs susceptibles de jouer lors du week-end suivant. Le Leinster s’est incliné sur son terrain la semaine passée face à Glasgow, pourtant, ce revers n’est en aucun cas inquiétant pour la suite de la saison des Irlandais. Cette équipe se connaît parfaitement et joue ensemble depuis maintenant une petite dizaine d’années. Ces joueurs se connaissent sur le bout des doigts pour certains et sont habitués à jouer ensemble. Les systèmes de jeu n’attendent plus qu’à être récités.

Jeu de mains, jeu de Toulousains !

Cette saison, le Stade Toulousain a retrouvé son lustre d’antan avec un jeu léché et aéré, ce qui lui a permis de s’exporter en Europe et de se présenter comme un candidat légitime à la finale ce dimanche sur la pelouse de l’Aviva Stadium. Une des grandes réussites des Rouge et Noir cette année réside dans la faculté de ses avants à prendre part à ce jeu total. Iosefa Tekori est l’illustration parfaite de ces "gros" manieurs de ballons avec un total de 16 passes après contact en Champions Cup cette saison, le total le plus élevé de la compétition.

Iosefa Tekori (Toulouse) contre le Leinster
Iosefa Tekori (Toulouse) contre le Leinster

Le deuxième-ligne samoan permet de faire très facilement jouer après lui en libérant ses bras pour faire perdurer des situations parfois mal embarquées. Ce joueur est également le parfait reflet d’une équipe en pleine confiance sur le plan technique et dans la continuité du jeu. Les trois-quarts comme les avants ont des capacités assez déconcertantes pour faire vivre le ballon et créer des déséquilibres dans les défenses adverses. Un atout de poids pour le Stade toulousain face au dense rideau défensif irlandais qui se présentera face à eux ce dimanche après-midi.

Cronin : le monsieur plus du Leinster

Dans l’effectif pléthorique des Irlandais cette saison, plusieurs noms ressortent comme ceux de Jonathan Sexton, Rob Kearney ou Sean O’Brien. Autant de stars qui justifient le statut de favori du Leinster à sa propre succession. Pourtant, un élément du dispositif bleu a littéralement explosé cette saison, c’est le talonneur Sean Cronin. Barré par l’historique Rory Best en sélection, le joueur de 32 ans réalise une saison magnifique et a éclos aux yeux des amateurs d’ovalie en France lors de cette campagne européenne. Il est tout simplement le meilleur marqueur de la compétition avec 6 essais inscrits. Géant.

Dynamique, bon lanceur, solide en mêlée fermée, difficile de trouver un défaut au brillant talonneur du Leinster. Il s’est notamment fait remarquer par ses courses impressionnantes en Champions Cup et une faculté à casser des plaquages assez étonnante pour son poste. Sean Cronin est donc capable de finir les coups et permettre à son équipe de scorer dans les moments stratégiques d’une partie. Il fait partie de ces joueurs qui ne font pas de bruit au milieu d’une pléiade de stars mais qui sont indispensables au bon fonctionnement de l’équipe. Le talonneur irlandais aura un rôle crucial ce dimanche face aux Toulousains, d’abord dans le combat et le secteur de la mêlée.

Ryan - Elstadt : les murs d'acier

Le deuxième ligne irlandais et le troisième ligne toulousain font partie des tous meilleurs plaqueurs de la compétition avec respectivement 107 plaquages pour le premier et 106 pour le second. Seul CJ Stander fait mieux avec 112 plaquages réussis. Des performances exceptionnelles quand on connait la débauche d’énergie de ces deux joueurs dans le jeu courant.

Champions Cup - James Ryan (Leinster) contre les Wasps
Champions Cup - James Ryan (Leinster) contre les Wasps

Les deux colosses ont la capacité à répéter des efforts colossaux à plusieurs reprises dans le même match, ce qui fait d’eux de véritables poisons pour les attaquants adverses.

Champions Cup - Ashley Johnson (Wasps) plaqué par Rynhardt Elstadt (Toulouse)
Champions Cup - Ashley Johnson (Wasps) plaqué par Rynhardt Elstadt (Toulouse)

Avec deux formations qui ne ferment généralement pas le jeu malgré une organisation plus stéréotypée du côté du Leinster, ces deux joueurs apparaissent comme des pièces maitresses dans les dispositifs mis en place par leurs staffs. Les deux équipes auront bien besoin de leurs deux "murs" respectifs au vu de la qualité des attaquants adverses et leur capacité de perforation.

Cheslin Kolbe : le facteur X du Stade toulousain

Chaque grande équipe dispose d’une grande star. Cheslin Kolbe fait bien évidemment partie de cette caste-là et l’a encore démontré le week-end dernier face à l’ASM.

Cette saison en Champions Cup, l’ailier toulousain a parcouru 486 mètres depuis le début de la compétition, une distance impressionnante en seulement sept matches disputés. Le Sud-Africain n’en finit pas d’affoler les défenses adverses par ses appuis déroutants et ses courses plus improbables les unes que les autres. Chaque ballon touché par le lutin de Kraaifontein se transforme en une nouvelle histoire qui se finit pour la plupart d’entre elles, derrière la ligne adverse avec plusieurs adversaires laissés sur le carreau.

Il fait partie de ces joueurs capables de renverser un match à eux seuls, ce qui pourrait permettre au Stade Toulousain de faire la différence sur une action face à une équipe qui devrait avoir la possession du ballon une grande partie du match. Les Haut-Garonnais auront besoin d’un Cheslin Kolbe en mode magicien s’ils veulent espérer tutoyer les cimes européennes cette saison. Encore deux marches…

Par Thomas Saint-Antonin

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?