Le Racing 92 sera-t-il asphyxié par le rythme des Chiefs ?

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CHAMPIONS CUP - Opposé aux Exeter Chiefs, samedi en finale de la Champions Cup, le Racing 92 devra résister au rythme suffocant imposé par les Anglais pour espérer décrocher sa première couronne européenne.

Pour le grand public, l’équipe d’Exeter Chiefs est une curiosité un peu abstraite n’évoquant rien de bien dangereux. Pour les spécialistes, la formation du comté de Devon est tout aussi dangereuse, voire plus, que les Saracens et le Leinster Rugby. Depuis son retour dans l’élite du rugby anglais, en 2009/10, l’équipe dirigée par Rob Baxter, présent au club depuis 33 ans, n’a cessé de monter en puissance pour devenir une référence outre-Manche. Vainqueur du championnat d’Angleterre en 2017, finaliste en 2016, 2018, 2019 et 2020 (le 24 octobre face aux Wasps), Exeter est désormais en quête d’un premier sacre sur la scène européenne, comme le Racing 92.

"Ils en sont à leur sixième finale en cinq ans. Ce qui m’impressionne, c’est qu’ils ont des joueurs de talent et une vitesse d’exécution, de déplacement assez hors norme. C’est une équipe qui marque quatre essais en moyenne par match. Elle met en difficulté toutes les défenses adverses", insiste le directeur du rugby Laurent Travers.

"C’est l’équipe la plus redoutable, que ce soit devant ou derrière"

Et d’ajouter : "Ils sont là pour épuiser l’équipe adverse en multipliant les temps de jeu, en conservant le ballon entre trois et quatre minutes de jeu. C’est très rare". Pour éviter l’asphyxie, les Racingmen devront contrer un collectif impressionnant avec notamment l’arrière Stuart Hogg, le trois-quarts aile Jack Nowell, le deuxième-ligne Jonny Gray ou bien encore le demi d’ouverture Joe Simmonds et le numéro 8 Sam Simmonds, moins connus mais décisifs à chaque sortie.

Top 14 - Henry Chavancy (Racing 92)
Top 14 - Henry Chavancy (Racing 92)

"C’est l’équipe la plus redoutable, que ce soit devant ou derrière. On sait qu’Exeter est très fort dans les 22 mètres. Ils jouent rapidement les pénalités. Mais ils sont forts dans toutes les zones du terrain. J’espère qu’on sera prêt pour défendre et qu’on ne sera pas déconcentré une seule seconde", prévient le capitaine des Ciel et Blanc Henry Chavancy.

"Défensivement, il va falloir réussir à les faire reculer"

En demi-finale, face au Stade Toulousain, les Chiefs avaient été accrochés jusqu’à l’heure de jeu avant d’accélérer pour étouffer les Rouge et Noir (28-18). "Ils ont ce système de jeu très anglais où ils sont hyper disciplinés. Ils font toujours les mêmes choses. C’est un plan de jeu millimétré mais ils y mettent un peu de folie. Ça relance de partout. Ils sont basés sur l’attaque. Ils jouent de leur 22. C’est une équipe complète. C’est compliqué de leur trouver un point faible. Les deux choses les plus importantes vont être la discipline et la stratégie. Sur notre système offensif, je ne suis pas trop inquiet mais défensivement, il va falloir réussir à les faire reculer", insiste le demi de mêlée Teddy Iribaren.

"Notre groupe arrive à maturité"

Bien sûr, cette finale n’échappera pas au poncif "tous les détails compteront". Mais les Franciliens savent de quoi ils causent. "On l’a vu contre le Leinster en 2018 où l’on menait à cinq minutes de la fin. On prend deux pénalités qui nous font perdre le match (15-12)", rappelle le capitaine Henry Chavancy avant de souligner que son groupe "a travaillé très dur pour que les détails soient en notre faveur. On est une équipe qui arrive à maturité." "Après deux finales perdues, on se dit que c’est notre moment. On a tous envie de marquer l’histoire et d’en faire partie en mettant cette première étoile au-dessus de l’écusson", confie pour sa part Iribaren qui sera associé à la charnière à Finn Russell.

Champions Cup - Teddy Iribaren (Racing 92) contre Clermont
Champions Cup - Teddy Iribaren (Racing 92) contre Clermont

Reste une inconnue : le manque de rythme de certains joueurs, laissés au repos de gré ou de force face au Stade toulousain le week-end dernier. "Le manque de rythme ? C’est peut-être ce qui peut arriver. Cette appréhension est bien présente. On n’est pas les favoris", reconnaît Laurent Travers avant de lancer : "À nous d’avoir une très grosse équipe du Racing".

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