Barritt, capitaine courage

28. C’est le nombre de plaquages effectués par le trois-quarts centre des Saracens Brad Baritt lors de la finale de Champions Cup face au Leinster. Tout simplement titanesque. En plus de son rôle de leader, l’anglais a fait preuve d’une débauche d’énergie incroyable pour repousser les assauts incessants des Irlandais. Il a réalisé plus de plaquages que Itoje (26) et Kruis (27), preuve s’il en fallait de la grandeur de sa prestation face à une équipe du standing du Leinster. 28 plaquages qui n’étaient pas de trop pour faire face aux déferlantes bleues sur la pelouse de Saint James’ Park ce samedi après-midi.

Capitaine émérite, Barritt est le véritable patron de formation de Watford. Dur sur l’homme et doté de qualités de puncheur, il dispose de toute la palette d’un centre moderne sans renier son jeu rugueux qui fait de lui un joueur craint par ses adversaires. Ses origines sud-africaines pourraient cantonner ce joueur à sa densité physique, il n’en est rien. Il est capable de porter le ballon et de faire jouer après lui, une qualité indispensable pour assurer la continuité dans le jeu clinique des Saracens.

Lors de la finale face au Leinster, il a parfaitement contenu la paire de centres Henshaw-Ringrose. Formidables attaquants, les centres irlandais n’ont pas pu s’exprimer, notamment en raison de la prestation XXL de Brad Barritt. À 32 ans, il dispute déjà sa septième saison au club, une fidélité et une longévité appréciables au plus haut niveau. Pas le plus médiatisé ni le plus bankable, Il est un de ces soldats de l’ombre dont chaque équipe rêverait d’avoir dans ses rangs.

Par Thomas Saint-Antonin