Paillaugue : "Ce groupe n’a pas envie de lâcher !"

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CHAMPIONS CUP - Vainqueurs de Toulon avec le bonus offensif (34-13), les Héraultais, seconds de la poule 5 à quatre longueurs d’Edimbourg, gardent l’espoir de se qualifier pour les quarts de finale.

Ils devront pour cela remporter leurs deux dernières rencontres contre Newcastle puis à Edimbourg. Où ils seront peut-être obligés de triompher sans laisser de points à leurs hôtes pour terminer premiers. Mais au-delà de ça, le MHR vient surtout de mettre fin à une série de cinq défaites sur les six derniers matchs et s’évite ainsi une crise de confiance. Benoît Paillaugue, de retour à la compétition après plus de neuf mois d’absence, fait le point.

Rugbyrama : Montpellier a enfin mis les choses dans l’ordre contre Toulon…

Benoît Paillaugue : Nous avions un plan de pression pour ce match et on l’a bien appliqué. Le temps n’était pas adéquat avec des grandes envolées, mais nous avons tout de même réussi à marquer cinq essais et à mettre les choses dans l’ordre. On voulait les laisser le plus longtemps dans leur camp par du jeu au pied long et nous avons bien réussi à le faire avant de scorer sur la majorité de nos temps forts. Cinq essais sous cette pluie, c’est la cerise sur le gâteau, car on ne pensait pas à marquer autant avec un ballon très glissant. Mais cela représente aussi l’état d’esprit du groupe. Nous sommes dans une période difficile mais on ne lâche pas. Que ça soit contre Clermont en fin de match et aussi à Toulon. Je pense que ce point de bonus défensif a aussi fait du bien dans les têtes pour réaliser ensuite ce match là. A nous de continuer dans cette voie là car on sait que le chemin est encore long. Mais nous ne sommes pas morts dans cette compétition (la Champions Cup, NDLR) et c’était le principal à assurer ce soir.

Vous êtes rentré à l’heure de jeu. Comment vous êtes vous senti sur cette rencontre ?

B.P. : Bien, j’avais vraiment hâte ! Neuf mois c’est hyper long, surtout quand tu vois tes copains sur le terrain pendant que toi tu es seul dans la salle de musculation. Des moments pas faciles. Mais j’ai fait abstraction de tout ça. J’avais juste l’envie de rejouer au rugby et d’essayer d’aider mon équipe en travaillant et en faisant une semaine sérieuse. On l’a tous faite. En plus, je reviens et mes coéquipiers m’offrent la victoire, donc c’est cool. Je suis super heureux, mais ce n’est qu’un début. Je me suis senti bien, mais cela fait plusieurs mois que je n’ai plus de douleur au genou. C’est juste mon ischio qui m’a retardé sur ma reprise. Dans ma tête, ça va très bien et je n’ai plus d’appréhension depuis des semaines.

Est-ce pour vous un nouveau départ ?

B.P. : Ce match va me donner confiance pour essayer de retrouver mon meilleur niveau le plus vite possible. Car on sait qu’au haut niveau on n’a pas trop le temps pour ça. Cela fait deux ans que je galère et mes soucis sont derrière moi. Je pense avoir suffisamment mangé mon pain noir !

Bon retour parmi nous @Benpaillaugue ??⚪️ pic.twitter.com/Pzn2ZyGhHz

— Montpellier Rugby (@MHR_officiel) December 16, 2018

Vous étiez tout de même dans le rythme du match non ?

B.P. : Et c’est justement le rythme de la rencontre qui m’a aidé. C’était un terrain gras et il n’y a donc pas eu de grandes envolées. Je n’étais pas dans le "rouge" mais je vais devoir continuer à travailler. Je sais que cela ne reviendra qu’à travers l’accumulation de temps de jeu.

Le groupe s’est-il remis la tête à l’endroit grâce à ce succès ?

B.P. : Oui pour continuer. Mais nous sommes encore sur un fil. On est neuvièmes du championnat… Après la défaite contre Clermont, il s’est passé quelque chose dans le vestiaire. On s’est dit des choses entre nous qu’on ne dira pas et je sens une équipe soudée qui n’a pas envie de lâcher et ça c’est le principal. On sait que nous sommes dans une période compliquée mais on travaille sérieusement et la bonne humeur est toujours là parmi nous. Je pense que ces moments passés dans le creux de la vague vont nous aider. Après, ce n’est pas parce qu’on a gagné aujourd’hui que tout va revenir dans l’ordre… Mais cela va nous aider pour le futur.

Vous retrouvez aussi des ambitions en Champions Cup…

B.P. : Comme je le disais, nous ne sommes pas morts. On va recevoir Newcastle et si on gagne, nous allons jouer un huitième de finale à Édimbourg. La chose la plus importante est de toujours pouvoir croire en une qualification pour un quart de finale.

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