Lauret : "On retrouve l’ambiance de 2016 quand on a été Champion de France"

Rugbyrama : Comment le groupe gère-t-il cette semaine de demi-finale de coupe d’Europe ?

Wenceslas Lauret : C’est un match particulier car cela n’arrive pas si souvent de jouer une demi-finale. C’est très dur d’arriver jusque-là et on se prépare pour franchir cette étape et aller au bout. On retrouve l’ambiance qu’on a connu en 2016 lorsque nous avons été champions de France. On sent qu’on est plus serein. L’osmose est là grâce aux bons résultats de cette saison, l’ambiance est positive et tout le monde est concerné, que ce soit ceux qui jouent beaucoup ou ceux qui jouent moins et qui mettent les autres dans les meilleures conditions.

Vous allez défier une province du Munster que vous connaissez plutôt bien…

W.L. : On les a déjà croisés l’an dernier, lorsque nous n’étions pas sortis des poules. On les a retrouvés cette année dans notre groupe avec un match aller dans des conditions très difficiles et le retour qui nous a souri à la U Arena. Dimanche, on les joue encore avec, cette fois, la possibilité de basculer vers une très belle fin de saison. Même si on les connaît bien, on doit aussi s’attendre à l’inattendu. En revanche, on sait qu’on aura en face de nous une très grosse défense, comme on l’a vu lors du quart de finale contre Toulon (20-19, ndlr). Si on est juste spectateur et qu’on leur laisse le ballon, cela sera forcément très compliqué pour nous.

Pour nous, il s’agira avant tout d’avoir la possession du ballon

Qu’est-ce qui, selon vous, rend cette équipe du Munster si dangereuse ?

W.L. : Ils ont beaucoup de bons joueurs et ce n’est pas pour rien si plusieurs d’entre eux ont remporté le Grand Chelem avec l’Irlande cette année. Leur système de jeu est fiable, les joueurs ont des tâches bien définies à remplir sur le terrain et ils le font très bien. Au Tournoi des 6 Nations, contre nous, l’Irlande n’a pas forcément déployé un jeu flamboyant mais tout ce qu’elle faisait était parfaitement maîtrisé. Les Irlandais mettent beaucoup de pression à l’adversaire, ce qui déstabilise les autres équipes et leur donne souvent l’avantage. Pour nous, il s’agira avant tout d’avoir la possession du ballon. Si on l’a, on pourra imposer le jeu, donc avoir des opportunités de scorer.

Sur un plan personnel, vous avez une solide expérience des matchs couperets de Champions Cup…

W.L. : J’ai été loin deux fois dans cette compétition et j’ai perdu deux finales donc oui, j’espère cette fois qu’on la gagnera ! Ce serait surtout beau pour le Racing 92 qui n’a encore jamais eu ce trophée. Il faut bien un début à tout et ce serait bien que ce soit pour cette année.