Lambie : "Le match de club le plus important de ma vie"

Qu’est-ce qu’un titre de champion d’Europe représenterait à vos yeux ?

Pat Lambie : Ce serait un incroyable accomplissement pour le Racing 92 et faire partie de cette histoire serait tout aussi magique. C’est d’autant plus excitant pour moi que c’est ma première saison ici.

À quel niveau placeriez-vous cette finale parmi tous les grands matchs que vous avez disputés, que ce soit en Super Rugby ou avec les Springboks ?

P.L. : Ce sera clairement le match de club le plus important de ma vie. C’était aussi énorme pour moi de connaître ma première sélection avec l’Afrique du Sud et de disputer un quart de finale et une demi-finale de Coupe du monde. Une chose est sûre, je trouve fantastique d’avoir l’opportunité de disputer de si grands matchs et je vais vraiment savourer, car cela n’arrive pas tous les ans.

Comment jugez-vous cette équipe du Racing 92, que vous avez rejoint en cours de saison ?

P.L. : Nous avons la chance d’avoir un groupe très fort d’une quarantaine de joueurs, qui ont apporté leur contribution que ce soit en Top 14 ou en Champions Cup. C’est un avantage car une saison en France est longue et dure. En tant que joueur évoluant dans les lignes arrières, j’ai pris beaucoup de plaisir à évoluer derrière le paquet d’avants du Racing. Des grands costauds qui nous ont permis de pouvoir bien lancer le jeu, notamment grâce à la touche qui a été une arme de choix pour nous ces dernières semaines.

Avec Iribaren, on se comprend bien sur le terrain

Teddy Iribaren, qui a un profil différent de Maxime Machenaud, débutera a priori cette finale. Aimez-vous évoluer à ses côtés ?

P.L. : J’ai joué quelques matchs avec lui à la charnière avant Noël et j’ai vraiment apprécié notre association. Vous ne pouvez jamais deviner ce qu’il va se passer avec Teddy. Il a une très bonne qualité de passe, un bon jeu au pied aussi et il est dangereux dans la zone de marque et autour des rucks. On se comprend bien sur le terrain et si je suis à l’ouverture contre le Leinster, je serais heureux de jouer avec Teddy.

En quart et en demi-finale, vous avez démarré à l’ouverture et terminé à l’arrière quand Dan Carter est entré en jeu. Ce changement de poste en cours de match est-il facile à gérer pour vous ?

P.L. : Chaque position a ses propres spécificités et requiert une approche particulière. Mais j’ai joué plusieurs match à l’arrière dans ma carrière. Suffisamment en tout cas pour m’y sentir assez confortable, peu importe le moment du match.

Il est prévu un temps froid et pluvieux sur Bilbao samedi. Qu’est-ce que cela change pour vous ?

P.L. : Les conditions climatiques auront évidemment une influence sur le jeu. Heureusement, cela ne devrait pas être non plus le déluge et un terrain transformé en champ de boue. Mais on a pris ce facteur en considération dans notre préparation du match et nous aviserons si la pluie est plus intense que prévue.

Aurez-vous la responsabilité du but ?

P.L. : Je ne connais pas encore la composition d’équipe donc je ne vais pas m’avancer là-dessus. Mais le jeu au pied a toujours fait partie de mon bagage de rugbyman. J’ai souvent eu cette responsabilité dans mes précédentes équipes et encore cette année quelques fois avec le Racing. J’aime ça et je serais très content de pouvoir le faire encore samedi. Ce sera bien-sûr un peu différent de d’habitude, vu l’importance du match, du fait que chaque point vaut cher dans une finale et que les occasions de scorer sont rares. Mais je ne vais pas me laisser perturber par cela. Si je bute samedi, je me concentrerais uniquement sur ce que j’ai à faire et sur ma technique de frappe.