Steff Evans, celui dont on devrait reparler

Les Scarlets n'ont pas fait le match de leur vie contre Trévise. D'ailleurs, les Italiens ont même mené jusqu'à la 75 eme en jouant à quatorze et en marquant quatre essais. Mais cette victoire sur le fil, 33-28 nous a montré que le rugby gallois produit toujours un nombre impressionnant de talents, surtout si on le rapporte à sa population. Cette performance marquée par le labeur a fait paradoxalement ressortir le talent d'un talent très prometteur. Les gars de Llanelli ont marqué deux essais en fin de match grâce à la classe d'un joueur encore méconnu, l'ailier Steff Evans. La banalité de son nom ne l'aidera pas à émerger c'est sûr. Mais sur le terrain, cet ailier-arrière de 23 ans pur produit de Llanelli, a montré une créativité au-dessus de la moyenne avec notamment, un amour de coup de pied de recentrage de l'extérieur du pied droit.

On ne parlait pas vraiment de lui, il y a un an. Il était passé au travers des sélections de jeunes (une seule cape avec les moins de 20 ans), mais il a fini meilleur marqueur de la Ligue Celte la saison passée avec onze essais, ce qui l'a propulsé en équipe nationale en juin 2017 en profitant de l'absence des Lions. Et le mois dernier, il a marqué un essai superbe contre l'Australie. C'est bon signe pour lui, son cas commence à susciter des débats à travers la concurrence qui va l'opposer aux George North, Liam Williams, Leigh Halfpenny, Alex Cuthbert, Hallam Amos.

L'ancuen chasseur d'essais Shane Williams avait jeté un pavé dans la mare en disant qu'il fallait l'utiliser comme "impact player" en fin de rencontre , un avis qui se respecte mais qui avait provoqué des belles discussions sur les forums. Le public gallois l'apprécie car il n'est pas spécialement un colosse (1m 78, 82 kilos). Il perpétue la tradition des attaquants racés de la principauté.