Machenaud : "On a su mettre le Munster dans les cordes"

  • Maxime Machenaud (Racing 92)
    Maxime Machenaud (Racing 92)
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Heureux de la victoire de son équipe acquise en demi-finale de Champions face au Munster (27-22), Maxime Machenaud a vécu une rencontre riche en émotions. Une satisfaction qui ne l’empêche pas de se projeter au 12 mai à Bilbao contre le Leinster.

Rugbyrama : Il y avait ta famille, tes amis et beaucoup de tes supporters dans les tribunes, cela t’a fait plaisir ?

Maxime Machenaud : Bien sûr ! Cela me donne une motivation supplémentaire. Dès que c’était un peu dur pendant le match, je pensais à eux. Je tiens aussi à remercier mes coéquipiers pour avoir fait un match aussi grand, notamment le paquet d’avants, car un demi de mêlée n’est rien sans ses avants. Ils ont été tous impressionnants. Je pense aussi à Teddy pour son geste qui m’offre cet essai et qui démontre sa grande générosité.

Justement, ce geste t’a surpris ?

M.M. : C’est un geste très instinctif, j’avoue que je ne m’y attendais pas du tout (sourire). Je commençais à l’applaudir parce que je pensais qu’il allait aplatir ! Mais c’est sa folie… Teddy Thomas c’est quelqu’un avec qui je passe de très bons moments sur le terrain, mais aussi en dehors. Pour preuve, on était en vacances ensemble la semaine dernière. Il fait ce geste peut-être parce que j’ai ma famille ici, c’est vraiment quelque chose de fort.

Il ne faut pas avoir les mains qui tremblent…

M.M. : C’est sûr qu’il faut être attentif ! Teddy est quelqu’un qui est assez imprévisible. C’est fort parce que je sais que les ailiers aiment bien marquer pour améliorer leurs stats, cela montre sa générosité.

Vous avez connu un peu de relâchement en fin de match…

M.M. : En seconde mi-temps on fait tomber beaucoup de ballons, on a essayé de lancer le jeu avec notamment des ballons portés, mais c’est vrai que l’on a beaucoup subi. Il faut dire que l’équipe a tellement donné en première mi-temps notamment sur les phases défensives... On n’a pas la possession, mais on a encore bâti notre victoire sur notre défense qui est assez exceptionnelle en ce moment.

Comment avez-vous préparé cette rencontre ?

M.M. : Le rugby c’est un combat de boxe, un véritable sport de combat. Il faut arriver à mettre les coups à l’adversaire. Il faut imposer à l’autre son rythme. Je pense qu’en première période on a su les mettre dans les cordes sans les mettre K.O. Le but pour la suite est d’arriver à mettre la tête de l’adversaire sous l’eau et être encore plus précis comme l’a fait le Leinster face aux Scarlets. On sait qu’il faudra travailler dur avant d’être prêt pour Bilbao dans 3 semaines.

On imagine que c’est un combat encore plus difficile qui vous attend face au Leinster ?

M.M. : Hier ils m’ont impressionné… Depuis le début de saison, ils marchent sur tout le monde. Le Leinster est une équipe qui est encore plus en place, qui tourne autour de Sexton alors que le Munster a plus tendance à tourner autour de Murray. Ils n’ont pas de faiblesses. À nous de rééditer un grand match pour être champions d’Europe. De toute façon on sait qu’il faut être tout le temps très fort en Coupe d’Europe, alors à nous de bien nous préparer.

On a l’impression que vous parvenez à mettre en place un jeu plus offensif en ce moment…

M.M. : Pour mettre en place un jeu plus offensif, il faut des automatismes. Depuis 2-3 ans on travaille avec le même groupe avec très peu de joueurs qui changent, c’est un facteur important. Après, il faut souvent s‘adapter à l’équipe adverse, et il y a des stratégies où il faut moins jouer. Contre le Leinster, il faudra sans doute plus utiliser le jeu au pied même si le Racing aime tenir le ballon. C’est toujours plus agréable de tenir le ballon plutôt que de défendre face à des autobus. L’objectif sera d’essayer de plus tenir le ballon et de mettre un jeu au pied de pression.

En quoi la finale face aux Saracens il y a deux ans peut-elle vous servir ?

M.M. : Il y a deux ans on n’avait pas su s’adapter aux conditions climatiques, alors qu’on avait énormément travaillé toute la semaine. Les Saracens s’étaient très bien adaptés par rapport au temps, ils nous tapaient des coups de pied dans le dos, et nous mettaient constamment sous pression. Donc maintenant on arrivera à s’adapter aux conditions. C’est sûr qu’on viendra avec plus d’expérience comparé à la dernière fois c’est sûr, mais c’est à nous de bien se préparer pour ce rendez-vous.

Propos recueillis par Marc Duzan (avec Théo Combes)

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