Le Racing 92 a pris une claque à une semaine d’une demi-finale européenne, et alors ?

  • Teddy Iribaren (Racing 92)
    Teddy Iribaren (Racing 92)
  • Leonardo Ghiraldini (Toulouse) plaqué par Dimitri Szarzewski (Racing)
    Leonardo Ghiraldini (Toulouse) plaqué par Dimitri Szarzewski (Racing)
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Le club francilien a subi un lourd revers dimanche à Ernest-Wallon (42-27). Une mauvaise opération en Top 14 qui ne devrait cependant pas impacter la préparation de la demi-finale européenne contre le Munster.

Toulouse ou le Munster, le choix fut douloureux mais pas long à faire pour Laurent Travers et Laurent Labit. Afin de maximiser les chances du Racing 92 de se hisser en finale de la Champions Cup, deux ans après celle perdue contre les Saracens (21-9), les deux hommes ont sacrifié un match de Top 14 peut-être déterminant pour la deuxième place. "L’opération comptable n’est pas bonne mais quitte à perdre nettement, c’est toujours mieux que ce soit avec son équipe bis plutôt qu’avec l’équipe-type" tempère Thomas Lombard, ancien Racingman aujourd’hui consultant.

Leonardo Ghiraldini (Toulouse) plaqué par Dimitri Szarzewski (Racing)
Leonardo Ghiraldini (Toulouse) plaqué par Dimitri Szarzewski (Racing)

"C’est ce qui explique pourquoi beaucoup de clubs font ce genre de choix et pas forcément lorsqu’il y a une échéance européenne imminente. On peut prendre le cas de Montpellier qui a largement fait tourner à Toulon samedi alors qu’il ne jouait pas le week-end d’après. Cela trahit une stratégie extrêmement prudente des managers dans les affrontements directs chez des concurrents qu’ils peuvent retrouver dans les phases finales". Rentrés les poches vides d’Ernest-Wallon (42-27), les Ciel et Blanc sont désormais condamnés à faire mieux que les Haut-Garonnais en termes de points sur les deux dernières journées s’ils veulent s’éviter un barrage.

Beaucoup de joueurs qui débuteront la demi-finale sont restés à la maison

Si encaisser plus de quarante points n’est pas du meilleur effet à une semaine d’un tel rendez-vous, l’impact de cette défaite sur celui-ci est à relativiser. Déjà parce que les Altoséquanais ont réussi à enlever le bonus offensif à Toulouse dans le dernier quart d’heure alors qu’ils étaient menés cinq essais à zéro. Aussi parce qu’on peut difficilement parler de confiance entamée quand douze titulaires en puissance n’étaient pas de la partie : "Cette défaite n’aura pas énormément de conséquences dans la mesure où c’était quand même une éventualité forte vu l’équipe alignée, confirme Thomas Lombard. Beaucoup de joueurs qui débuteront cette demi-finale sont restés à la maison. La priorité était donnée à ce match contre le Munster, ce qui est normal, et le Racing est allé à Toulouse, si ce n’est en victime expiatoire, du moins en sachant très bien qu’il devait faire sans ses meilleurs éléments".

Dupichot, Thomas, Chavancy, Vakatawa, Lambie, Machenaud, Nakarawa, Le Roux, Lauret, Ryan, Chat et Ben Arous n’étaient en effet pas du voyage sur les bords de la Garonne. Soit la colonne vertébrale et même le squelette quasi-complet de l’équipe qui démarrera dimanche à Chaban-Delmas. Douze joueurs qui, la dernière fois qu’ils ont tous été titulaires en même temps, ont qualifié le Racing 92 pour cette fameuse demi-finale en éliminant Clermont à Marcel-Michelin.

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