La Rochelle, il s'agirait de grandir…

Par Rugbyrama
  • Champions Cup Quart Final - Scarlets vs Stade Rochelais
    Champions Cup Quart Final - Scarlets vs Stade Rochelais
  • Steve Barry  (La Rochelle) contre Scarlets
    Steve Barry (La Rochelle) contre Scarlets
  • Alexi Balès (La Rochelle) contre Scarlets
    Alexi Balès (La Rochelle) contre Scarlets
  • Botia (La Rochelle) plaqué par Tadhg Beirne (Scarlets)
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  • Gareth Davies (Scarlets) plaqué par Vincent Rattez (La Rochelle)
    Gareth Davies (Scarlets) plaqué par Vincent Rattez (La Rochelle)
  • Romain Sazy et Veivuko Botia - La Rochelle
    Romain Sazy et Veivuko Botia - La Rochelle
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Éliminés par les Scarlets pour leur premier quart de finale de leur histoire, les Rochelais pourront longtemps nourrir des regrets. Car malgré la très bonne attitude des hommes de Patrice Collazo, il leur a manqué l’expérience et la lucidité pour espérer mieux. Et à ce niveau, ça ne pardonne pas…

L’épopée rochelaise s’est certes arrêtée en quart de finale mais elle restera belle. Belle car pour leur première participation à la Champions Cup, les Rochelais n’ont pas démérité. Belle car l’équipe de Patrice Collazo, handicapée par l’absence de cadres importants avant et durant le match, a montré pendant de longues minutes un visage réjouissant. Et que les Jaune et Noir sont tombés les armes à la main. Mais pourtant, comment ne pas avoir de regrets après ces 80 minutes ? Car disons le tout de suite, les Gallois des Scarlets n’étaient pas dans un grand jour.

Steve Barry  (La Rochelle) contre Scarlets
Steve Barry (La Rochelle) contre Scarlets

Cette équipe qui a tant impressionné durant la phase de poules a enchainé les maladresses et les fautes de main. Mais au final, le score est néanmoins sans appel : 29-17, une défaite nette et précise et un sentiment d’inachevé qui persiste. Qu’est-ce-qu’il a manqué aux Rochelais ? Sans doute l’expérience, le pragmatisme, la lucidité qui font basculer une bonne équipe dans une autre dimension, celle des meilleures.

Alexi Balès (La Rochelle) contre Scarlets
Alexi Balès (La Rochelle) contre Scarlets

Finalement, ce ne sont peut être pas les plus ambitieux qui disputeront les demi-finales mais ceux qui ont réussi à mieux gérer leurs temps faibles et à être efficace dans les moments importants. Un dur apprentissage pour ce jeune groupe, composé au début du match de 12 Français titulaires. S’il n’est pas question ici de polémiquer sur les choix et autres faits de jeu, certaines choses ont manqué aux Rochelais pour faire basculer la rencontre en leur faveur.

Pourquoi s’entêter avec les pénal-touches ?

Menés de cinq petits points, les Rochelais étaient en ce début de seconde période encore pleinement dans la rencontre. Encore mieux, ils semblaient supérieurs aux Gallois qui peinaient eux à défendre leur ligne d’en-but. S’ensuivait alors la décision rochelaise, celle d’aller en touche avec l’ambition d’inscrire sept points. La semaine dernière en Top 14, les coéquipiers de Romain Sazy avaient également choisi la pénal-touche afin de décrocher le point de bonus.

Si le choix avait dans un premier temps mauvais, Arthur Retière avait dans un second temps récupéré le graal pour permettre à Alexi Balès de récompenser l’ambition rochelaise. Cette fois-ci, les Maritimes ont eu tout faux. Face à la supériorité dans ce secteur de Shingler et compagnie, ils se sont entêtés à vouloir marquer sur un maul pour prendre les commandes de la rencontre. La punition ne s’est pas faite attendre et les Gallois ont récupéré une pénalité. Cinq minutes plus tard, les Scarlets inscrivaient leur premier essai et prenaient 12 points d’avance.

Véritable tournant du match, ce choix pose question. Volonté des joueurs se sentant, à tort, supérieurs dans ce secteur ou consigne tactique du staff ? Xavier Garbajosa, porteur d’eau inattendu était pourtant aux premières loges aux côtés de ses joueurs…

Une équipe largement handicapée par les blessures

L’analyse de la rencontre ne doit pas mettre aux oubliettes les nombreuses blessures que les Rochelais ont subi avant et pendant le match. Sans Victor Vito, Jason Eaton ou encore Geoffrey Doumayrou, les Jaune et Noir se présentaient pour le match le plus important de leur saison sans des cadres importants. Des joueurs d’expériences en somme. Qui ont cruellement manqué durant ce quart de finale.

Botia (La Rochelle) plaqué par Tadhg Beirne (Scarlets)
Botia (La Rochelle) plaqué par Tadhg Beirne (Scarlets)

Levani Botia, propulsé cadre d’une troisième-ligne et d’un paquet d’avants a été obligé de quitter ses coéquipiers au bout de seulement 24 minutes. Suivi quelques instants plus tard par le jeune arrière Charles Bouldoire. La muse bien pleine, c’est la jeune garde rochelaise emmenée notamment par un Arthur Retière impressionnant au centre, poste inhabituel pour lui, qui a mené la révolte.

Quelles leçons en tirer pour les Rochelais ?

L’élimination n’est pas dramatique, en aucun cas. Pas favoris, les Rochelais se déplaçaient au Pays de Galles avec l’ambition de créer l’exploit. Malgré le score assez large, celui-ci n’est pas passé très loin. Mais la défaite est pourtant là et il faut désormais en tirer des conclusions. Les Rochelais ont encore péché dans un match à élimination directe pour la troisième fois en deux ans.

Gareth Davies (Scarlets) plaqué par Vincent Rattez (La Rochelle)
Gareth Davies (Scarlets) plaqué par Vincent Rattez (La Rochelle)

La saison dernière, après un parcours exceptionnel en Top 14, ils étaient tombés cruellement en demi-finale contre Toulon. Vous connaissez l'histoire... Ce soir, les Rochelais n'ont pas semblé avoir retenus certaines leçons. Une grosse difficulté à sortir de leur camp, une indiscipline chronique et des mauvais choix dans les moments capitaux : autant d'approximations qui ont empêché les Maritimes de renverser les Scarlets.

Romain Sazy et Veivuko Botia - La Rochelle
Romain Sazy et Veivuko Botia - La Rochelle

Néanmoins, ce club, qui rappelons le, était encore en Pro D2 il y a quatre saisons, doit encore grandir et franchir un cap dans sa construction. Les erreurs forgent peut-on lire souvent. Après ce quart de finale et dans l'optique d'une fin de saison passionnante en Top 14, c'est tout le mal qu'on peut souhaiter aux Rochelais.

Par Paul Arnould.

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